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Décès de l’actrice Annie Girardot

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Directeur de la publication
Publié le 28/02/2011 à 16:14 Mis à jour le 01/03/2011 à 13:52

Ce lundi 28 février, après avoir célébré la 36e nuit des César vendredi dernier, la famille du cinéma se retrouve en deuil. Annie Girardot est décédée à l’âge de 79 ans. Sa petite-fille, Lola Vogel, a déclaré : « Elle est partie paisiblement. Maman et moi étions à ses côtés ».

La populaire actrice s’en est allée, cinq ans après que sa famille ait révélé qu’elle était atteinte de la maladie d’Alzheimer. En 2008 sur TF1, trois millions de Français avaient suivi son combat contre cette terrible maladie à travers le documentaire Annie Girardot : ainsi va la vie.

Figure emblématique du cinéma français, Annie Girardot n’a jamais cessé de tourner jusqu’en 1981. Au début des années 70, elle était la reine de la comédie signée Michel Audiard avec Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas mais elle cause ou encore Elle cause plus, elle flingue. À la fin des années 70, celle de Philippe De Broca avec Tendre Poulet et On a volé la cuisse de Jupiter. Annie Girardot a également amusé son public en incarnant Bernadette Daubray-Lacaze, la femme de Louis de Funès dans La Zizanie.

N’oublions pas ses rôles marquants dans d’autres registres comme, entre autres, Rocco et ses frères, Mourir d’aimer, La vieille fille, Docteur Françoise Gailland ou encore Une robe noire pour un tueur.

A la télévision, Annie Girardot a été l’héroïne de plusieurs sagas estivales de TF1 dont Le Vent des Moissons en 1988 puis Orages d’été un an plus tard. Au théâtre, elle a longtemps incarné la célèbre Madame Marguerite.

Pendant moult années, si la famille du cinéma a oublié Annie Girardot, le public ne l’a jamais oubliée. En 1996, elle reçoit le César de la meilleure actrice pour un second rôle dans Les Misérables. Sur scène, elle ne peut contenir ses larmes et improvise un bouleversant discours : « Je sais pas si j’ai manqué au cinéma français, mais à moi le cinéma français m’a manquée, follement, éperdument, douloureusement... Et votre témoignage, votre amour, me font penser que peut-être, je dis bien peut-être, je ne suis pas encore tout à fait morte... »