Toutelatele

Denis Brogniart (Koh-Lanta Johor) : « Il ne va pas falloir prendre d’habitudes dans son équipe... »

Nastassia Dobremez
Publié le 24/04/2015 à 19:34

Ce vendredi 24 avril à 20h55, TF1 diffusera le premier épisode inédit de la saison 14 de son célèbre jeu d’aventures, Koh-Lanta. Tournée en Malaisie dans l’état de Johor, cette édition qui met en scène des anonymes est très attendue car elle n’a plus été à l’antenne depuis 2012 (hors émission spéciale à l’automne 2014), la saison 13 ayant été annulée à cause de la mort d’un candidat –Gérald Babin- sur le tournage. A l’occasion de ce nouveau Koh-Lanta, Denis Brogniart, aux commandes de cette émission depuis 2002, se confie sur cette nouvelle saison, tournée dans des conditions particulières...

Toutelatele : Que peut-on attendre de cette nouvelle saison de Koh-Lanta ?

Denis Brogniart : Les équipes vont se composer de manière classique. Elles sont mixtes, ils sont 20 candidats. Je peux vous assurer également beaucoup de rebondissements : il ne va pas falloir prendre trop d’habitudes dans son équipe.

En quoi Koh-Lanta Johor va-t-il se renouveler par rapport aux autres années ?

Plus de 50% des épreuves seront renouvelées. Je peux vous en citer trois qui sont vraiment sympas et qui représentent bien cette saison de Koh-Lanta. Tout d’abord, il y a la catapulte : un morceau de cuir est relié à des élastiques, on donne à chaque équipe des munitions, en l’occurrence des noix de cocos, qu’il faut placer dans la partie en cuir afin de viser des cibles, plus ou moins éloignées du pas de tirs. Puis, une autre épreuve d’adresse, le pendule : il faut le lâcher dans la bonne direction pour aller détruire une cible posée au milieu d’une petite rivière. Enfin, les équipes s’attèleront à un mémori géant à faire en relai.

Etes-vous satisfait de ce casting 2015 ?

J’ai été étonné par tous les candidats. L’un d’entre eux connaissait aussi bien Koh-Lanta que moi, voire mieux. On avait l’impression qu’il avait rédigé une thèse sur ce jeu. Il était capable de me donner tous les détails de chaque saison ! Mais plus généralement, beaucoup de fortes personnalités se dégagent dès le premier épisode car ils sont tous très compétiteurs. Cela s’est ressenti sur le tournage où il y avait une forte tension entre les candidats.

Sont-ils mieux préparés qu’avant suite à l’accident survenu en 2013 ?

Oui, ils sont mieux préparés physiquement : les tests à l’INSEP sont plus importants qu’auparavant. Dans cette nouvelle saison, un candidat, Marc, a volontairement grossi avant de partir. Par ailleurs, ils font tous du sport. Ceux qui n’en faisaient pas régulièrement s’y sont mis. Ils ont tous un vrai potentiel physique dès le départ. Mais cet accident n’a pas pour autant découragé les candidatures. Il y en a autant qu’avant. Des milliers de personnes se présentent au casting. Mais il est vrai que le dispositif médical sur place a été renforcé : il y avait trois médecins (un français, un local, une doctoresse philippine) et un infirmier présent 24 heures sur 24 sur chacun des camps.

Pourquoi avoir tourné en Malaisie cette nouvelle saison plein d’enjeux ?

Tout d’abord parce qu’on avait déjà tourné là-bas en 2012. La Malaisie est un terrain de jeu formidable propice à l’imaginaire de Koh-Lanta. Les conditions de tournage sont extrêmement favorables avec une base vie où toute l’équipe de production se retrouve, une petite île où il n’y a personne d’autres que nous. Enfin, l’environnement sanitaire est optimal avec un hôpital à Johor Bahru digne des meilleurs hôpitaux français, en cas de problème.

« Certains candidats vont abandonner sans passer par le conseil »

Vous avez dit que Koh-Lanta Johor figurait dans votre top 3 des plus belles saisons. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Il y a tous les ingrédients pour cela : de nombreuses péripéties : certains candidats vont abandonner sans passer par le conseil, que ce soit sur décision médicale ou de leur propre chef, des records vont être battus, les épreuves seront indécises car les équipes sont très bien constituées…

L’accident survenu sur le tournage de Dropped en mars 2015 a-t-il remis en question la diffusion de cette nouvelle saison ?

Pour moi ce qui s’est passé n’a rien à avoir avec la téléréalité. Ce n’est qu’un pur accident d’hélicoptère. J’y ai perdu des potes [quatre des cinq techniciens qui ont perdu la vie dans cet accident ont travaillé sur cette saison de Koh-Lanta]. Une des plus belles images tournées sur Koh-Lanta Johor [Marc qui pêche un poisson avec un fusil] a été faite par l’un d’entre eux. D’ailleurs, le premier épisode sera dédié aux victimes. Camille Muffat adorait cette émission, elle voulait y participer. C’est également très dur pour ALP [qui produisait Dropped et Koh-Lanta]. Ils ont le sentiment que le sort s’acharne sur eux, de vivre quelque chose d’injuste. Mais les équipes sont solides et très soudées. Je suis impressionné par Franck [Firmin-Guion, le PDG de ALP]. L’état d’esprit dans cette boîte est renforcé avec tout ça.

Comment expliquez-vous que le public soit toujours au rendez-vous après toutes ces années ?

C’est une émission familiale qui permet de voyager. Le public attend Koh-Lanta comme un rendez-vous récurrent. Et aujourd’hui c’est de plus en plus le cas grâce au casting. De plus, les téléspectateurs se reconnaissent en eux. On essaie toujours d’avoir des candidats représentatifs de la population. Cette saison, Marc est chef d’entreprise, Loïc est étudiant… On cherche aussi à avoir des personnes de toutes les tranches d’âge -ils ont entre 18 et 54 ans- et représentent toutes les régions de France, du nord au sud.

Quels sont vos projets à présent, en plus de Koh-Lanta et Automoto  ?

Je réfléchis avec des producteurs à incarner une émission de découvertes qui viserait à découvrir des endroits méconnus en France. De toute façon, ce projet n’est pas incompatible avec Koh-Lanta. Je souhaiterais faire, en fait, un nouvel Ushuaia mais le concept reste encore à définir...