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Didier (The Bridge, M6) : « Mon retour a été un choc... »

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Rédacteur - Expert TV
Publié le 17/01/2019 à 16:42 Mis à jour le 17/01/2019 à 16:53

Ce jeudi 17 janvier, M6 diffusera la suite épisode de The Bridge à partir de 23h15. Didier se confie sur sa participation au nouveau jeu d’aventure de Stéphane Rotenberg. Il évoque également son retour compliqué en France.

Benoît Mandin : Pourquoi avoir participé à The Bridge ?

Didier : J’avais fait un dossier pour Koh-Lanta il y a cinq ans. J’avais été au casting final, mais la production ne m’a pas rappelé. J’étais candidat potentiel pour un jeu d’aventure comme ça. Vu que je viens d’avoir 50 ans, j’avais besoin d’expérience et de quelque chose qui me fasse vibrer. Participer à un jeu d’aventure me permettrait de découvrir de quoi j’étais vraiment capable. Je voulais être aussi un héros aux yeux de mes enfants.

Comment vous a-t-on présenté le projet ?

Quand j’ai fait le casting, on m’a juste indiqué que c’était un jeu d’aventure. Je ne m’attendais pas du tout à The Bridge. En regardant de plus près les réseaux sociaux, je me suis rendu compte que c’était l’adaptation de The Bridge. J’ai regardé la version espagnole, mais j’ai arrêté au bout de deux minutes. Ça ne m’intéressait pas et j’ai voulu garder l’effet de surprise. Quand je suis parti, je ne savais pas du tout où j’allais.

Par quoi avez-vous été séduit ?

Le départ vers l’inconnu et la participation à un jeu d’aventure. Je suis à l’opposé de tout ça : je ne fais pas de camping, je ne fais pas de feu chez moi… Je l’ai vraiment fait pour découvrir autre chose et voir jusqu’où je pouvais aller. Je savais que j’avais un mental d’acier, mais j’ai ressenti le besoin de me retrouver dans un univers complètement différent de mon quotidien.

« Je voulais être un héros aux yeux de mes enfants »

Dans quel état d’esprit étiez-vous à l’aube de cette aventure ?

J’étais très content d’apprendre que j’étais sélectionné et je garderais ce moment en souvenir toute ma vie. Mais l’inquiétude a vite pris le relais puisque je me suis demandé : « Mais où on va ? Qu’est-ce qu’il faut faire ? ». Je me suis préparé mentalement et j’ai pris un coach pour le niveau physique. C’était vraiment l’inconnu donc je flippais un peu.

Comment vous êtes-vous préparé ?

Je m’entraînais six jours sur sept. J’ai alterné la piscine ou le cardio à un rythme de quatre heures par jour. Par conséquent, j’ai laissé mon restaurant de côté pendant trois semaines. J’ai embauché quelqu’un pour me consacrer exclusivement à ma préparation de The Bridge.

Dans quel état d’esprit étiez-vous lorsque Stéphane Rotenberg vous a expliqué ce qu’allait être vraiment votre aventure ?

Quand il nous a annoncé les règles, cela a été un choc, car on pensait qu’il n’y aurait pas d’élimination. Ça a été compliqué d’apprendre que chaque prime comporterait deux éliminés. On est rentré dans un monde de stratégie et calculateur.

« Ma faiblesse a été ma grosse gueule »

Avez-vous opté pour la stratégie ou l’humain ?

D’entrée, on a créé des clans et on a mis les stratégies en place pour arriver au bout avec les membres de notre équipe. On n’a pas d’autres choix que d’opter pour la stratégie.

Dès la première épreuve, vous êtes chargé de désigner trois candidats qui n’y participeraient pas. Quels ont été vos critères de sélection ?

Quand j’ai été choisi capitaine, j’ai pensé que j’allais protéger Gaëlle et Concetta de l’élimination. Mon but était vraiment de les préserver. Laurie a montré des signes de fatigue dès le début de l’aventure donc j’ai agi par protection. Je n’ai pas super bien vécu cette première épreuve. On est dans la difficulté et je ne peux pas aider. Ce n’était pas agréable de mettre quelqu’un face à l’élimination.

Gaëlle estime que vous avez été son « pilier » de l’aventure…

Elle m’appelait « Papa ours ». Gaëlle s’est tournée vers moi pour mon côté protecteur. J’ai 50 ans, ça peut rassurer et je lui ai aussi ouvert la porte. J’ai trouvé une aventurière toute timide. Elle a commencé à me raconter son parcours de vie et j’ai trouvé très intéressant de l’aider à passer le cap. Avoir cinq enfants et vivre seule, c’est une sacrée épreuve. Je lui ai dit : « Essaye de mettre en parallèle ta vie de mère de famille et tu verras que t’auras la force de continuer l’aventure ». Je ne voulais pas qu’elle parte dès le début, car elle aurait pu vraiment être détruite… Gaëlle est un peu comme ma fille !

« J’ai fini par me relever et me reconstruire grâce à The Bridge »

Avez-vous rencontré des difficultés ?

Je ne me suis vraiment retrouvé en difficulté tout au long de mon aventure. Plus le temps avançait, plus il y avait un entonnoir utile à notre clan.

Quelles ont été vos forces et vos faiblesses ?

Mon mental a été une force. J’ai toujours été là de manière positive. Je faisais à manger sur le clan donc, c’était une grosse force, mais ma faiblesse a été ma « grosse gueule ». Dans ce genre de jeu, c’est un peu compliqué quand on l’ouvre et qu’on entre en frontal avec d’autres candidats.

Comment avez-vous géré les tensions qui ont émaillé l’aventure ?

C’était un peu nouveau pour moi. Bien qu’il y avait le côté impulsif qui ressortait, je me suis mis en recul afin de descendre un peu en température. Je voulais éviter des choses que l’on aurait pu regretter. J’ai pensé à un ami qui me disait : « Didier, il faut te calmer ! ». Je l’ai fait en pensant aussi à mes enfants et je ne voulais donner une mauvaise image de moi. J’ai été une épaule pour mon équipe. L’autre clan me prenait pour la tête pensante qui faisait toutes les règles et était là pour les détruire.

Que retenez-vous de cette expérience ?

J’ai toujours été quelqu’un de fort mentalement, mais je suis à l’épreuve de beaucoup de choses maintenant. J’ai vécu un retour compliqué. Je l’ai appréhendé de façon spectaculaire pour les gens puisque ma femme m’a quitté et j’ai perdu mon boulot. Mon retour a été un choc, mais j’ai fini par me relever et me reconstruire grâce à The Bridge.