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Dominic Dagenais (Incroyable talent) : « J’étais très déçu de voir les deux croix rouges »

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Rédacteur - Expert TV & Séries
Publié le 29/10/2013 à 21:14 Mis à jour le 04/11/2013 à 15:50

Sur la scène de La France a un incroyable talent, Dominic Dagenais met en place son numéro de « guitare-trampo » comme il l’appelle. Curieuse et renversante discipline où le candidat a réussi à obtenir ses trois votes aux forceps. Premières impressions pour Toutelatele.

Clément Gauthier : Pourquoi avoir eu l’idée de participer à La France a un incroyable talent ?

Dominic Dagenais : Ça s’est présenté de façon un peu magique. J’ai une amie percussionniste avec qui j’ai fait beaucoup de spectacles. Elle connait la personne en charge du recrutement de l’émission. Elle lui a parlé de moi et on s’est contacté. Ça s’est concrétisé de cette façon. Je n’y avais pas réfléchi avant. C’est étrange, car j’ai beaucoup voyagé dans ma vie, mais pas tellement en France et je me suis dit que ça serait une belle opportunité pour rencontrer ce public-là et avoir de nouveaux amis sur place.

A quand remonte la création de ce numéro hors du commun ?

Le numéro initial a été développé en l’an 2000, lors d’une collaboration avec Debra Brown [chorégraphe du « Cirque du Soleil », ndlr]. J’avais été engagé comme guitariste sur un spectacle, un espèce de cabaret disjoncté qui se voulait être un talk-show. En tant qu’ancien trampoliniste, on a voulu faire quelques essais pour des photographies de moi dans les airs avec la guitare. C’est devenu un numéro. On en faisait un à trois garçons sur un trampoline, c’était très dynamique et intéressant. Ça fait treize ans que je fais ça dans toutes sortes d’évènements.

Combien d’heures d’entrainement réclame la réalisation d’un tel exercice ?

C’est fascinant parce que je viens de l’école de « la performance avant tout », c’est-à-dire qu’à l’époque je ne m’entrainais pas beaucoup. Maintenant, je suis sur le trampoline cinq à six heures par semaine et autant pour le conditionnement.

Quel a été la réaction de vos proches quand vous leur avez annoncé votre participation au show de M6 ?

Ils étaient très contents. On ne reçoit pas M6 là où j’habite donc je devais donner à mon entourage des comparatifs d’émissions américaines ou canadiennes pour qu’ils sachent ce que j’allais faire. Ça a été très bien accueilli. Je suis d’abord compositeur, chanteur et guitariste, mais ça fait partie de mon arsenal de performances.

Dans le jury, qui redoutiez-vous le plus ?

Ce n’est pas quelque chose qui me trotte beaucoup dans la tête. Je n’ai pas totalement été surpris du résultat. Andrée Desseinberg a été plus précise dans ses critiques et dans ses insatisfactions pour les auditions. Elle a le plus connaissance dans mon domaine donc je m’attendais à sa réaction.

« J’espère avoir l’opportunité de revenir avec un numéro plus peaufiné et plus intéressant la prochaine fois »

Comment avez-vous géré votre stress ?

J’ai beaucoup d’expérience de scène. Le stress était plutôt lié aux sept heures d’avion, donc à ma capacité physique et non à ma performance. Quand il y a un public, j’allume. Par contre, l’anticipation de la projection devant plusieurs millions de personnes me surprend. Je vis des choses que je ne m’attendais pas à vivre...

Comment avez-vous réagi à l’annonce de votre qualification ?

J’étais très content, car je restais mitigé sur ma performance en audition. Physiquement, je n’étais pas tout à fait là et des détails techniques m’ont déstabilisé. Je n’ai pas eu beaucoup de temps pour tester l’appareil. Quand j’ai terminé le numéro, j’étais très déçu de voir les deux croix rouges, car je n’ai pas entendu les buzzers. Mais heureusement, un des jurés a changé d’avis et j’espère avoir l’opportunité de revenir avec un numéro plus peaufiné et plus intéressant la prochaine fois.

Vous projetez-vous déjà vers la victoire finale ?

Oui. Même avec son lot de complications, c’est une opportunité en or, même littéralement, d’avoir la cagnotte. Pour l’instant, c’est un investissement un peu particulier, car j’y mets beaucoup de temps et d’énergie, mais sans rémunération. C’est un peu à côté de ce que je fais normalement. Je crois quand même en mes chances même si elles sont limitées. Les auditions sont tellement hétéroclites et les niveaux de difficulté tellement disparates...