Don’t trust the b— in apartment 23 : quand la comédie de ABC choque

Tentant désespérément de rétablir un ordre moral dans le paysage audiovisuel outre-Atlantique, le « Parents Television Council » (PTC) semble afficher des positions proches de l’électorat conservateur, malgré une volonté de se considérer comme « indépendante ». Celle-ci distribue depuis plusieurs années des bons et mauvais points. La comédie Don’t trust the b---- in apartment 23, lancée le 11 avril dernier sur ABC, vient de rejoindre la ligne de mire de l’association.

Prompt à élever sa voix dans les médias, le PTC condamne le nouveau programme. Selon lui, la comédie avec Dreama Walker, Krysten Ritter et James van der Beek, est un « mélange sexiste d’hédonisme, de consommation de drogue et d’abus d’alcool ». En effet, lors du pilote de la série, l’actrice principale enivre délibérément un garçon de 13 ans. Autre élément fâcheux, « la promiscuité explicite des personnages  » est jugée « choquante, même pour les standards de la télévision d’aujourd’hui ».

Pour renforcer l’effet de cette plainte, le PTC s’est adressé aux deux annonceurs principaux de la série, AT&T, le plus grand fournisseur de services téléphoniques aux États-Unis, et Volkswagen.

À l’origine, la série devait s’intituler Don’t trust the bitch in apartment 23. Pour ne pas froisser les annonceurs, le terme « bitch » (garce / salope) a été censuré.