Toutelatele

Edoardo Grassi (Eurovision 2017) « Alma ne méritait pas une 12e place... A l’élection présidentielle, il y a eu les Insoumis, à l’Eurovision, nous avons été les Incompris »

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Rédacteur TV - Expert Eurovision
Publié le 14/05/2017 à 12:54 Mis à jour le 14/05/2017 à 13:04

Le 62e concours de l’Eurovision clôturé avec la victoire de Salvador Sobral, Toutelatele a recueilli les réactions d’Edoardo Grassi, chef de la délégation française qui participe au choix de la représentante du drapeau tricolore.

Pour lui, « Alma était éblouissante : elle s’est métamorphosée. Au début, j’ai même eu du mal à la reconnaître ! » Par rapport, à la mise en scène sobre misant un survol de Paris, dénuée d’accompagnements, il assume : « L’Eurovision, c’est un concours de chanson, on a tendance à l’oublier. Nous, on a joué cela à fond et je ne vois pas où nous aurions pu mettre des danseurs sur scène.  »

Cependant, à l’instar d’Alma, Edoardo Grassi est déçu de la place de la France dans le classement : "Notre prestation ne méritait pas une 12e place. On avait une chanson qui était fraîche, moderne, qui correspondait parfaitement au slogan de cette année : la diversité était présente dans les différents styles musicaux de la chanson » ajoutant « Il y a eu une petite injustice : à l’élection présidentielle, il y a eu les Insoumis, à l’Eurovision, nous avons été les Incompris. Je vais mener l’enquête pour savoir pourquoi les professionnels n’ont pas adhéré. »

« J’ai été séduit par la magnifique chanson du Portugal, qui fait planer et pleurer en même temps. La qualité a été récompensée »

Cependant, il retiendra avant tout la 10e place offerte par le public, « que je pense être plus proche de ce qu’aurait dû être la réalité. La 8e place était même accessible, ça s’est joué à pas grand-chose. »

Quant au gagnant Salvador Sobral, le chef de la délégation française ne lui accord que des éloges : « Je suis très heureux pour le Portugal, qui ramène l’Eurovision là où elle est née : dans l’Europe latine. J’ai été séduit par cette magnifique chanson, qui fait planer et pleurer en même temps. La qualité a été récompensée. » D’ailleurs, il avoue n’avoir jamais cru aux chances du favori des bookmakers, Francesco Gabbani, représentant italien : « Au festival de Sanremo, il se démarquait vraiment du reste. Mais ici, le Portugal, la Roumanie, la Moldavie et même nous étions plus originaux. »