Toutelatele

Émilie Granier (Cut, Plus belle la vie) : « Billie est un personnage assez rare dans les séries françaises »

Par
Directeur exécutif en charge des contenus
Publié le 29/12/2014 à 17:32

Comédienne depuis l’âge de 21 ans, Émilie Granier a rapidement tourné dans Cœur océan sur France 2 et Paris 16 pour M6. Actuellement dans Plus belle la vie dans le rôle de la redoutable Sonia, l’actrice a partagé ses impressions avec Toutelatele sur la deuxième saison de Cut dans laquelle elle incarne Billie.

Benjamin Lopes : Comment avez-vous atterrit dans cette saison 2 de Cut ?

Émilie Granier : J’ai tout simplement passé une audition. J’ai su seulement dix jours avant le début du tournage que j’étais prise pour le rôle de Billie. J’avais regardé des épisodes de la première saison car je connais Joséphine Jobert (Victoire dans la série, ndlr) et je voulais savoir ce qu’elle avait fait. J’ai tout de suite trouvé ça très beau.

Qu’est-ce qui vous a plu dans le personnage de Billie ?

C’est une jeune femme pleine de vie. Elle est intense et vivante. C’est un personnage riche et complexe et je trouve que c’est assez rare dans les séries françaises. C’est donc forcément très intéressant à interpréter. Je suis tombée sous le charme dès la lecture des premières lignes du scénario. Je ne m’ennuie pas car elle change tout le temps. C’était un challenge d’incarner Billie.

Billie travaille dans une association. Où avez-vous trouvé l’inspiration ?

J’ai déjà donné des cours de théâtre à des enfants et des adolescents, donc je me suis inspiré de cette expérience au niveau de l’autorité. J’ai également un ami qui est éducateur qui m’a aidé, mais je n’ai pas eu le temps de faire une immersion car je n’avais que dix jours pour rejoindre le tournage après qu’on m’ai annoncé que j’étais prise.

« Il fallait garder la fraîcheur et l’étrangeté de Billie face à Charles »

L’aspect politique est également abordé par votre personnage. Comment avez-vous géré cette fonction ?

Billie ne sait pas faire semblant. C’était donc plutôt marrant à jouer car elle se plante assez souvent. Elle progresse néanmoins dans sa maladresse. Je n’ai pas eu besoin de m’inspirer d’une véritable personnalité politique car Billie ne ressemble à personne et il fallait garder sa fraîcheur et son étrangeté face à Charles.

Certaines scènes vous ont-elles demandé plus de travail au cours de cette saison 2 ?

Toutes les scènes de Billie demandent beaucoup de travail dans le fond. C’est un personnage très complexe et les émotions sont toujours très fortes. Tous les jours, c’était une nouvelle surprise pour moi. C’était un travail super intéressant.

Cut est tourné en crossboarding (les épisodes ne sont pas enregistrés chronologiquement, mais en fonction des décors, ndlr). Cette méthode vous a-t-elle posé des difficultés ?

Je trouve que c’est super excitant au contraire. Ça m’a clairement amusé de devoir à chaque fois resituer le contexte. Ça demande un peu d’énergie, mais au final c’est une méthode de travail intéressante que j’avais déjà expérimentée auparavant.

« Les paysages sont absolument magnifiques mais ils peuvent parfois être flippants »

Qu’apporte selon vous de plus le cadre de la Réunion à la série ?

Les paysages sont absolument magnifiques. Mais au-delà de ça, ils peuvent parfois être flippants. Le côté sable noir volcanique, les coulées de lave dans le sud de l’île, ou encore Le piton de la Fournaise apportent un côté un peu lunaire. À côté de ça, on peut se retrouver au bord d’un lagon. Les environnements sont tellement différents qu’on a l’impression de voyager à chaque fois. C’est un cadre apaisant.

Quelles différences notables avez-vous relevées sur le tournage de Cut par rapport aux autres séries dans lesquelles vous avez joué ?

Au niveau de la technique, les caméras sont portées à l’épaule sur le tournage de Cut, ce qui n’était pas le cas sur Paris 16 par exemple. C’est une manière différente de tourner. Il y a aussi les silencieuses. Il s’agit de prises où l’on joue sans parler. Pendant les séquences de pleurs et de colère, c’est assez difficile à mettre en place. Je ne l’avais jamais fait avant.

L’intégration au casting original a-t-elle été facile ?

Tout s’est bien déroulé pour moi, après ils me détestent peut-être tous, je n’en sais rien (rires). Je suis arrivé dans des bonnes dispositions et l’envie de travailler. Je n’étais pas inquiète de travailler avec une équipe qui se connaissait déjà et le tournage a été un véritable plaisir.