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Enola Righi (Plus belle la vie) : « Théo aimait sa petite sœur mais son amour pour Antoine passe par-dessus tout »

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 11/08/2019 à 18:47

Clara Bommel puis Antoine Bommel. La comédienne Enola Righi n’a pas chômé pour ses deux premières années au sein du feuilleton Plus belle la vie. Au cœur d’une intrigue très forte, l’actrice s’est confiée sur l’expérience emmagasinée et sur le changement de sexe de son personnage qui devrait suivre un traitement hormonal.

Joshua Daguenet : Comment avez-vous vécu la transformation physique qui s’est imposée à vous avec votre personnage qui, de Clara, a voulu devenir Antoine ?

Enola Righi : On me pose souvent la question comme si cela représentait quelque chose d’impressionnant, mais pour moi ça a été très simple. J’ai été entourée, je me suis renseignée et j’ai reçu l’aide dont j’avais besoin.

Entre harcèlement et agressions… les deux premières années de votre personnage au Mistral n’ont pas été de tout repos. Pensiez-vous tourner des scènes si violentes ?

Je m’attendais à tourner des scènes violentes car la série contient du mouvement et de l’action pour retenir le téléspectateur. Le harcèlement scolaire traité avec Luis est parti dans l’exagération pour choquer le téléspectateur et illustrer la violence qui peut en découdre.

Pour la transformation fille/garçon, vous avez côtoyé Jonas Ben Ahmed, acteur transgenre. Comment se sont déroulés vos échanges ?

Ils se sont très bien passés. C’est quelqu’un de très gentil. Ces échanges m’ont permis d’obtenir des réponses à mes questions et de me sentir plus à l’aise dans le rôle d’Antoine.

« La remplaçante de Sara Mortensen ? Il faut l’accueillir avec respect »

Qu’avez-vous appris, en tant que comédienne, durant ces deux ans d’un tournage intense dans une série aussi populaire que Plus belle la vie ?

J’ai appris à jouer vite et bien. Il faut prendre le pli et le rythme sans sortir quelque chose de faux.

Les auteurs ont parfois connu des difficultés à donner un prolongement aux personnages bacheliers. Quels seraient vos souhaits pour Antoine ?

À ses 18 ans, il aura l’accord de son père pour l’hormonothérapie. Sa transition devrait se finir. Pour son avenir professionnel, je n’en ai aucune idée. J’espère qu’il aura de l’action car ce personnage a besoin de bouger.

La relation entre Théo et Antoine, très forte, est-elle un modèle de ce qui doit exister entre deux frères ?

Cette relation représente un idéal. Dans la vie, Jules [Fabre, interprète de Théo, ndlr] est comme mon frère. Je l’aime beaucoup. Théo apporte son soutien à Antoine. Son amour passe par-dessus tout, c’est un idéal important, même s’il aimait sa petite sœur et que par conséquent, il n’a pas tout de suite soutenu ses idées.

Est-ce une appréhension de côtoyer une autre comédienne dans le rôle de votre belle-mère Coralie Blain, après Sara Mortensen ?

Je ne connais pas cette actrice. J’ai passé de très bons moments avec Sara Mortensen, je l’admirais beaucoup. Néanmoins, je n’ai pas d’appréhension, nous allons créer de nouveaux moments avec cette nouvelle comédienne. Il faut l’intégrer avec respect.