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Eric Mabius revient sur le succès d’Ugly Betty

Tony Cotte
Publié le 10/03/2008 à 13:45 Mis à jour le 01/06/2011 à 18:58

Le dernier Festival de Télévision de Monte-Carlo a été marqué par la venue de plusieurs Eric : Eric Dane, alias Dr Glamour dans Grey’s Anatomy, Eric Close de FBI portés disparus et Eric Mabius. Si ce dernier nom n’est pas encore connu de tous, les fans de Sexe Intentions peuvent difficilement oublier ses ébats sous la couette avec Joshua Jackson. Aujourd’hui, l’acteur interprète Daniel Meade, coureur de jupons et rédacteur en chef du magazine MODE dans la série Ugly Betty. Sous le soleil de Monaco, Eric Mabius, vêtu d’une chemise moulante, revient sur son personnage dans la série. Caliente...

Quelle a été votre première réaction à la lecture du script d’Ugly Betty ?

Eric Mabius : J’ai trouvé que c’était un scénario intéressant. J’avais, en revanche, une certaine appréhension : que mon personnage soit trop sec. Je n’étais donc pas sûr d’être la personne idéale pour interpréter ce genre de rôle. Les producteurs ont insisté et j’ai fait part de mes doutes sur la question. Finalement, une fois à l’écran, j’ai compris qu’ils n’avaient pas lieux d’être.

En Allemagne, Betty se prénomme Lisa et finit par se marier avec son patron. De quelle façon, voyez-vous la fin de la série entre Daniel et Betty ?

Eric Mabius : Il y a plusieurs exemples de séries qui ont atteint un point de non-retour en mettant ensemble les deux protagonistes principaux. Clair de lune ou encore Vegas en sont la preuve. Je pense que Ugly Betty va au-delà de cette relation et ne devrait pas se terminer ainsi.

« La vraie beauté vient de l’intérieur » est un des messages véhiculés par la série. N’est-ce pas un peu hypocrite étant donné que vous vous ne retourneriez probablement jamais dans la rue si une fille comme Betty passait devant vous !

Eric Mabius : Ce serait réducteur de limiter la série à ce message. Ugly Betty explore également les relations familiales et professionnelles. Daniel a perdu son frère, il n’a pas eu de parents présents. Il démarre dans la vie avec un certain handicap. Et Betty va lui inculquer, au fil des épisodes, des valeurs et l’humaniser un peu plus. Elle a ce don, dans ce milieu pourtant très superficiel, d’apporter de l’amour, de la générosité et une touche de fraîcheur. Elle attire les personnes les plus malheureuses. En sa compagnie, ils finissent par se sentir mieux. À travers ces intrigues, la série peut être extrêmement touchante, voire triste, et à la fois vraiment comique.

Ce sont deux registres de plus en plus associés dans les soap ces dernières années. En quoi Ugly Betty se distingue-t-elle de ses consoeurs ?

Eric Mabius : Notre série va plus en profondeur que Desperate Housewives. Nous avons des auteurs de talent et le niveau des scénarios n’a de cesse d’augmenter au cours des 23 épisodes de la première saison. La seconde devrait être épatante ! (L’interview a été réalisée avant le tournage de la deuxième saison, ndlr)

Il est difficile de parler d’Ugly Betty sans évoquer l’esthétique. Pour vous, quelle serait la définition de la beauté ?

Eric Mabius : Ma femme (rires). Je l’ai rencontré au lycée mais nous ne sommes pas sortis ensemble à cette époque. En plus d’être mon épouse, elle est ma meilleure amie. Elle a beaucoup de qualité, dont celle d’être patiente. Et elle en a bien besoin avec moi (rires). Nous avons un enfant qui est né 2 semaines avant le début du tournage de la série.

Comment arrive-t-on à concilier ces deux vies quand on est un des protagonistes principaux d’une série regardée par des millions de téléspectateurs ?

Eric Mabius : Je consacre l’ensemble du temps hors tournage à ma famille. Ces onze derniers mois ont été un peu difficiles, car nous avons voyagé dans de nombreux pays pour promouvoir la série, mais j’adore ça.