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Estelle Denis / Christophe Beaugrand (The Best) : « On veut faire rêver le public tout en étant au plus proche des artistes »

Marion Olité
Publié le 18/04/2014 à 13:06 Mis à jour le 02/05/2014 à 18:40

A l’occasion de la saison 2 de The Best : Le meilleur artiste, qui débute ce vendredi 18 avril sur TF1, Estelle Denis et Christophe Beaugrand reviennent sur les nouveautés de cette compétition dédiée au monde du spectacle. Leur collaboration n’a rien de fortuite. Explications.

Marion Olité : The Best signe t-il votre première collaboration télévisuelle ?

Christophe Beaugrand  : On a fait Splash ensemble, mais ce n’était pas pareil. J’étais candidat dans l’émission. Ca crée des liens malgré tout, car l’expérience de Splash a vraiment été particulière. Présenter une émission de télé où les loges sont dans une piscine, où ça pue le chlore... C’est surréaliste (rires) !

Estelle Denis  : On se connait depuis longtemps en fait, on a fréquenté la même école.

Christophe Beaugrand  : Oui, c’était l’école de journalisme de Bordeaux en 1998. Mais Estelle était plus intelligente que moi donc elle était une classe au-dessus (rires). Elle était en deuxième année, et moi en première. Je l’ai repéré parce qu’elle était fan de foot, et moi je n’y comprenais rien ! C’est vrai, j’étais nul en cours de journalisme sportif.

Cette collaboration sur The Best n’est donc pas le fruit du hasard ?

Christophe Beaugrand  : Quand Estelle est arrivée chez TF1, on s’est envoyé des textos. On se disait que ce serait cool de pouvoir faire un truc ensemble un jour. Sur Splash, j’avais proposé de faire partie de l’équipe d’animation, mais ils m’ont appelé pour participer !

Estelle Denis  : Je me souviens, il m’a demandé : « Tu crois que c’est une bonne idée ? ». Je lui ai répondu : « Oui, vas-y, c’est très bien pour ton image. » (rires)

Christophe Beaugrand  : Et tu as ajouté que ça leur donnera peut-être des idées pour qu’on bosse ensemble. Ça a très probablement contribué à ce que rejoigne The Best. Je n’ai pas enfilé mon maillot pour rien (rires) !

Avez-vous insisté pour avoir Christophe à vos côtés ?

Estelle Denis  : Ils m’ont demandé qui je connaissais, et j’ai parlé de Christophe en effet. On avait envie de bosser ensemble, c’est sûr. Et puis on a deux caractères qui vont bien ensemble. Christophe peut me vanner, ça va me faire marrer. Il n’y a pas d’histoire d’ego. Je sais que je peux aussi le vanner de mon côté, et qu’il ne va pas être décontenancé.

« Il fallait quelqu’un en coulisse pour raconter les histoires des artistes »

Christophe Beaugrand : Et puis, on est de la même génération, je pense que ça compte aussi. C’est important d’avoir de la complicité à l’antenne. Le public ne se trompe pas et voit quand il y a un bon esprit. Et même si on est pas souvent ensemble dans The Best, seulement au début et à la toute fin de l’émission, il se passe quelque chose dans l’ambiance générale. Et puis avec les gens de Shine (la société de production derrière de The Best, ndlr), on est dans des super conditions. On bosse en famille.

L’arrivée de Christophe change-t-elle quelque chose à votre façon d’animer ?

Estelle Denis  : Ça ne change rien pour moi à part le bonheur de travailler avec Christophe. Je reste dans le même rôle que l’année dernière. On s’est rendu compte sur la première saison que quand un artiste avait été adoré par le public et le jury, et qu’il était resté quatre numéros sur le fauteuil par exemple, tout le monde était un peu triste par son départ. Et je ne pouvais pas récupérer l’artiste, car j’étais en train de faire monter le nouveau. Il manquait quelque chose. On s’est demandé comment faire pour boucler la boucle et raconter à chaque fois la fin de l’histoire d’un artiste qui a touché le public. On s’est dit qu’il nous fallait quelqu’un en coulisse pour recueillir les réactions de celui qui vient de perdre, observer l’ambiance avec les autres participants derrière, et être le dernier à qui les artistes parlent avant de monter sur scène. De mon côté, mon rôle reste strictement le même. On ne m’a rien enlevé. On a simplement ajouté des choses.

Partie 2 > Dans les coulisses de The Best


Est-ce finalement difficile de recueillir les propos des artistes ?

Christophe Beaugrand : Honnêtement, sur certains, c’est parfois compliqué. Ils peuvent être un peu déçus, tristes et même énervés. On en a eu en particulier qui était très énervé (rires) ! Ça peut arriver. Il était en slip, et il avait froid. Il est redescendu en tension après. Ça peut être difficile, même pour nous. Je passe la journée avec eux, je les vois ramer parfois. Je discute avec eux. Pendant les répétitions, on a vu un groupe de petites danseuses québécoises toutes gamines. Elles avaient réussi une répétition excellente, mais au moment du numéro, elles ont loupé un truc. Tout le monde était super déçu pour elles. On est vraiment avec eux.

Pensez-vous que la nouvelle règle pour départager les candidats est plus efficace ?

Estelle Denis  : Oui. J’adore les notes, donc le système de l’année dernière ne me gênait pas. Mais on pouvait avoir un membre du jury qui mettait 7.8 et après 7.9, et au final il n’avait pas forcément préféré celui qui avait la note la plus haute. Ce n’était pas très pratique ces décimales. Parfois, le jury mettait la même note à deux artistes, car il les estimait ex-aequo. Cette année, ce n’est pas possible d’avoir une égalité. Quand le dernier membre du jury doit trancher et dire oui ou non cette année, ça apporte une belle dramaturgie, plus que sur des notes avec un compteur.

Christophe Beaugrand : Le coup de cœur du public permet aussi de repêcher les artistes qui ont le plus de pourcentage de « oui ». Ceux qui ont été sauvés ont obtenu en général 90% et plus de « oui ». Ils étaient effectivement magiques.

Quelle est l’ambiance dans les coulisses du tournage ?

Christophe Beaugrand : C’est un joyeux bordel, une jolie tour de Babel. Ce que je trouve intéressant par rapport à la saison 2, c’est qu’on voit aussi la grande solidarité qui existe entre les artistes. Et puis on reste dans un univers qui doit faire rêver. On n’est pas dans des coulisses toutes pourries avec des fils qui pendent et de vieilles caméras. Tout est mis en scène de façon très esthétique. On est dans une ambiance à la Moulin Rouge de Baz Luhrmann. C’était important d’être dans la continuité de ce plateau magnifique, de ces sublimes lumières. On veut faire rêver le public tout en étant au plus proche des artistes. Avant tout, cette émission doit faire rêver petits et grands.

« Quand le dernier membre du jury doit trancher et dire oui ou non cette année, ça apporte une belle dramaturgie »

Christophe, aviez-vous regardé la saison 1 de The Best ?

Christophe Beaugrand : Oui, je regardais avec mon neveu et ma nièce, âgés de 7 et 11 ans. Ils étaient à fond. Ils ont adoré l’émission. Estelle me disait que ses enfants essayaient de faire des numéros pendant les pubs, moi ils ont essayé de faire un numéro le lendemain dans la piscine de mamie (rires). Il faut faire attention à tout : les vélos, les couteaux, les carafes !

Estelle Denis  : Je me souviens que l’année dernière, quand j’allais chercher mes enfants, tous les autres me sautaient dessus pour me demander qui avait gagné la finale de The Best (rires).

Est-ce qu’un numéro vous a bluffé plus que les autres cette saison ?

Estelle Denis  : La roue de la mort, et un autre numéro sur le Lac des cygnes. Mais j’ai eu tout faux sur mes pronostics cette année.

Christophe Beaugrand :On est parfois les premiers surpris parfois du choix du public. Certains qu’on imaginait arriver en finale ne sont pas sélectionnés... En terme de niveau, on est vraiment sur des numéros exceptionnels. On en prend vraiment plein les yeux. On voit des choses très différentes, plutôt axées sur la technologie, ou plus traditionnelles. Le corps est très étonnant. C’est parfois surréaliste.