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Estelle Denis (The Best) : « Le gagnant de la finale m’a bluffée ! »

Marion Olité
Publié le 13/09/2013 à 20:02 Mis à jour le 17/09/2013 à 10:24

La page M6 est bel et bien tournée pour Estelle Denis, qui a rejoint les rangs de TF1 à la rentrée 2012. Après Splash : le grand plongeon puis deux primes cette année de Samedi soir, on chante..., l’animatrice a rythmé l’été en présentant The Best, le meilleur artiste. A l’occasion de la grande finale du télé-crochet diffusée ce vendredi 13 septembre sur TF1, Estelle Denis s’est confiée à Toutelatele.

Marion Olité : Quel premier bilan tirez-vous de l’expérience The Best ?

Estelle Denis : L’ambiance était vraiment particulière. C’était une ville dans la ville. On a passé trois semaines tous ensemble (l’émission a été entièrement enregistrée, ndlr) : artistes, production, maquilleurs, coiffeurs, jury... Vous sortiez des loges et vous tombiez sur une fille avec la jambe derrière la tête, un mec sur des échasses, un acrobate qui faisait des pompes... C’était assez surréaliste et extrêmement agréable. J’ai aussi adoré présenter The Best, parce que c’est ce que j’aime tout simplement : du show, du grand spectacle, de la compétition, le tout en public. Ca fait un an que je prends goût à animer des émissions en public, et je trouve cela formidable. C’est aussi la première fois que je partageais mon métier avec mes enfants, qu’ils venaient me voir sur un plateau. Ils étaient à fond, ils votaient ! C’est mon petit plaisir égoïste, mais j’ai adoré partager ça avec eux.

Quels aspects ont été les plus difficiles à gérer dans ce show ?

La maîtrise de l’espace et faire des plateaux en marchant. Je défile assez rarement sur les podiums et je n’ai pas la démarche super féminine ! Il faut tout gérer en même temps : l’espace, le placement des mains... Ça n’a pas été facile, car j’avais l’habitude de faire les émissions autour d’une table où j’avais des stylos partout, des fiches, et donc les mains toujours prises. Sur The Best, vous arrivez et vous vous dites « la main droite a le micro, mais la gauche, qu’est-ce que j’en fais ? ». J’ai trouvé, je vous rassure ! Passer d’un petit plateau à un plateau immense avec 1000 personnes, c’est quasiment un autre métier et c’est vraiment impressionnant. Maintenant, je prends beaucoup de plaisir à faire ça.

Comment s’est passée la relation avec le public ?

C’est super agréable. On est complètement porté. Nikos (Aliagas, ndlr) m’avait dit : « Tu verras, tu auras un petit peu d’appréhension et après tu te laisseras porter par le public. » Il a totalement raison. Quand on voit le public réagir au quart de tour aux numéros sur The Best, c’est super grisant.

Le jury était-il compliqué à gérer ?

Non, ils étaient super cool, c’était un bonheur. Ils étaient enthousiastes, jamais blasés, et pourtant ils en ont vu des numéros dans leur vie ! Quand je les invitais sur scène pour tester quelque chose, ils sont toujours venus sans rechigner. Quand vous êtes animateur et que vous avez un jury prêt à faire tout ce que vous voulez, il n’y a pas mieux.

« Ça fait un an que je prends goût à animer des émissions en public »

Étaient-ils assez bons clients en terme de personnalité ?

Complètement, ils ont des goûts très différents et viennent d’univers divers, mais ils avaient un point commun : ils parlaient tous italien ensemble dans les loges ! Les garçons ont noté un tout petit plus sévèrement que les filles. Il y a des moments qui touchaient les filles à la fois en tant qu’artiste, mais aussi en tant que maman. Elles étaient plus dans l’émotion.

Avez-vous été particulièrement impressionnée par un candidat ?

Le gagnant de la finale est celui qui m’a le plus bluffé ! J’étais contente d’être en accord avec le public et le jury d’ailleurs. Après, d’autres m’ont aussi impressionné comme Les Kurbanov avec les jeux icariens, Abhishek Digambar le spécialiste du Mallakhamb, les Chilly and Fly. Les deux jumelles contorsionnistes aussi, c’était un truc de fou ! Moi qui sais à peine danser un slow, les numéros de danse m’émerveillent. J’ai ouvert grand les yeux pendant ces huit semaines.

Si vous aviez été candidate dans une émission comme The Best, quelle discipline auriez-vous choisie ?

J’aurais adoré être l’enfant des Kurbanov, Urii, celui qui effectue des sauts périlleux sur les pieds du mec sur sa moto. Il a l’air de prendre un tel plaisir à faire ces numéros. Je me dis que ça doit être assez grisant.


À quoi doit-on s’attendre pour cette grande finale ?

On a les sept gagnants de chaque émission, et chaque membre du jury a repêché son coup de cœur. Vous verrez également les onze plus beaux numéros de cette saison, soit le meilleur de The Best !

Pourquoi l’émission n’est-elle pas en direct ?

Les numéros sont tournés dans les conditions du direct. On ne les refait pas, on ne coupe pas, et ce, même si un jongleur perd une quille, par exemple. Pour le direct, les temps d’installation de certains numéros sont trop longs. Pour tout ce qui est acrobatie, vous êtes obligé de monter des sangles, etc., ça prend parfois 20 à 30 minutes à installer. On ne voulait pas se priver de numéros extraordinaires à cause de ça. On a donc privilégié les numéros qui nous paraissaient dignes de figurer dans The Best, quitte à ne pas faire l’émission en direct. Et puis pour pallier au fait que les téléspectateurs ne peuvent pas juger les participants, on a un public d’environ 500 personnes qui vote, ce qui est assez représentatif, je pense. Quelque part, on a l’avis du public à travers ce panel dans le chapiteau.

À la suite d’un numéro, vous avez servi de « mitraillette » aux artistes. Comment l’avez-vous vécu ?

Au départ, je n’ai pas bien compris ce qu’ils voulaient faire, j’avais un peu la trouille. Je me suis dit « ils vont vouloir me faire danser. Alors là, le sang n’a plus afflué dans mon corps ! Je veux bien faire la mitraillette, tout ce que vous voulez, mais danser, ce n’est juste pas possible. Quand j’ai réalisé que c’était pour la mitraillette, j’étais tellement soulagée, et je me suis bien marrée au final.

On ne vous verra donc jamais au générique de Danse avec les stars ?

Il y a peu de chances en effet (rires) !

Que répondez-vous aux critiques qui décrivent The Best comme une copie du Plus grand cabaret du monde et de La France a un incroyable talent ?

Je ne suis pas du tout d’accord. Pour moi, les trois émissions sont complémentaires dans le sens où elles sont différentes. Je ne me sens pas en concurrence avec Le Plus Grand Cabaret du Monde et Incroyable Talent. Certes, les trois proposent des numéros artistiques, mais, nous, on a un jury contrairement au Grand Cabaret, et ce sont des professionnels, pas dans Incroyable Talent. Certes, on a pris des artistes qui sont passés dans Le Plus Grand Cabaret, mais ce n’est pas rédhibitoire.

« Je croise les doigts pour qu’il y en ait une saison 2 et qu’on s’éclate comme cette année »

Si une saison 2 de The Best voit le jour, êtes-vous partante pour l’aventure ?

À 200% ! Dans la saison 1, on a voulu que ce soit parfait, bien cadré, mais en saison 2 on a tendance à se permettre plus de choses. Je croise les doigts pour qu’il y en ait une saison 2 et qu’on s’éclate comme cette année. Et puis, sans vouloir parler pour eux, je pense que le jury suivra. On a tous vraiment passé un super moment. Ça se voit, ils sont tous en train de livetweeter les émissions le vendredi soir !

Quels sont vos projets avec TF1 pour cette saison à venir ?

Il y aura une deuxième saison de Splash et un Samedi Soir on chante Édith Piaf. J’espère aussi une saison 2 de The Best !

Qu’en est-il de The Audience, le projet pour lequel vous étiez venue à TF1 ?

C’est toujours en développement, mais c’est un projet très long à mettre en place, car il n’y a pas d’animateur dans la version initiale et il inclut de faire vivre 50 personnes ensemble. Une personne doit prendre une décision très importante dans sa vie. Elle fait appel à un panel de 50 personnes qui vont l’aider à prendre une décision. Mais pour y parvenir, ils vont tous vivre ensemble pendant une semaine. Il fallait trouver un logement qui puisse accueillir 50 personnes. On fait face à des problèmes logistiques assez énormes. Après, visuellement et émotionnellement, c’est un programme très fort.