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Frédéric Beigbeder : « Passer chez Ruquier ne sert à rien »

Aurélie Demarcy
Publié le 26/10/2010 à 14:46

Le duo le plus redouté du Paf, alias Éric Naulleau et Éric Zemmour, malgré ses répliques cinglantes à l’instar de nombre d’invités d’On n’est pas couché, continue à attirer les personnalités dans le fauteuil du talk-show chaque samedi soir. Livres, films, pièces de théâtre ou encore chansons, les artistes défilent sachant d’emblée, que leur œuvre risque d’être verbalement malmenée. Alors pourquoi le plateau affiche fauteuil comble toutes les semaines ? Le magazine Télé Star a tenté de répondre à la question suivante : « À quoi ça sert d’aller chez Ruquier ? »

Selon le directeur d’une agence de relation publiques, Gilles Paris, il faut être blindé pour entrer dans l’arène : « Certains de mes auteurs se sont fait massacrer(...) Si d’autres se sentent les épaules assez larges pour répondre comme Richard Bohringer ou Edwy Plenel, il n’y a pas de problème. Mais je ne suis pas pour ce genre de télévision. Ça devient cruel ». Si d’aucuns s’indignent, d’autres en revanche saluent la franchise du concept : « Nous venons en connaissance de cause. Ils ont le mérite d’être clairs » apprécie, François Guerrar, attaché de presse pour le cinéma.

De même Pierre Cordier, attaché de presse pour le théâtre affirme : « En général, on essaie de savoir si les deux Éric ont aimé ou détesté avant d’arriver en plateau. Ça aide à préparer un peu une défense » avoue l’intéressé, qui ne manque pas de souligner l’intérêt d’un passage chez Laurent Ruquier, en termes de remplissage de salle.

Un avis que ne partage pas Soizic Molkhou, Responsable du département littérature générale chez Flammarion : « Si parler d’un bouquin en bien ou en mal à la télé boostait les ventes, on serait contents, mais ce n’est pas si simple » précise-t-elle.

Enfin, l’auteur Frédéric Beigbeder, lui, ne mâche pas ses mots : « Ça ne sert à rien ». Ramenant les invités à l’état de « punching-ball », ce dernier ne souhaite ainsi pas « servir de marchepied à un Naulleau qui se fait de la publicité sur [son] dos ». Autre aspect négatif d’une telle médiatisation selon l’intéressé : « On se retrouve dans la position du type qui doit expliquer qu’il est génial ».