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Gianni Giardinelli (Demain nous appartient, TF1) : « Patrick Delors n’a plus d’espoir d’être déculpabilisé »

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Rédacteur - Expert TV
Publié le 11/10/2018 à 18:35

Ce jeudi 11 octobre, TF1 diffusera un nouvel épisode de Demain nous appartient à 19h20. Gianni Giardinelli se confie sur l’intrigue autour de Lucie et Patrick Delors. Le comédien évoque également le succès de la série et ses projets.

Benoît Mandin : Après huit ans passés en prison, Patrick Delors a signé son retour à Sète. Quelles étaient ses réelles motivations ?

Gianni Giardinelli : Il veut avant tout plaider son innocence. Patrick a aussi l’intention de faire payer à Lucie la faute qu’elle a commise en l’envoyant derrière les barreaux. Il ne s’attendait pas à un retour aussi musclé et il n’est pas au bout de ses surprises.

Depuis la prémonition d’Oriane, Lucie mélange toutes les situations. Elle a été jusqu’à menacer Patrick Delors avec une arme…

Le personnage est un peu ambigu et c’est très intéressant à jouer. Patrick est sans cesse sur le fil alors que ses intentions sont floues. Cela donne du biscuit à l’histoire. Le public ne sait pas trop où on l’attend.

Il a injustement été accusé autour de la disparition de Clémentine. Diriez-vous qu’il est le suspect idéal des différents événements qui secouent Sète ?

C’est un peu facile de se retourner vers lui par rapport à ce qu’il a vécu. Il a été accusé d’un meurtre et là il y a une femme qui disparaît… Sylvain l’aide en tant qu’ami, mais il ne va pas être son complice pour prouver son innocence.

Comment définiriez-vous votre personnage ?

C’est un homme blessé. Il s’est mal fait comprendre par rapport à ce qu’il est au profond de lui. Cette injustice qu’il a vécue en huit années de prison l’a transformé en un homme davantage misogyne. Ses réactions sont le résultat de l’erreur de Lucie. Il entend prendre un nouveau départ même s’il a le sentiment que sa vie a été gâchée. Il a été quitté par sa femme alors qu’il était en prison, n’a plus aucun contact avec ses enfants donc il est brisé. Il n’a plus d’espoir d’être déculpabilisé.

« Patrick Delors n’est pas au bout de ses surprises... »

Yves le tient pour responsable de la mort de sa femme. Comment Patrick va-t-il gérer la situation ?

Yves est très fragile et marqué par la disparition de sa femme. Est-ce qu’on est vraiment réhabilité par la société ou est-ce qu’on doit payer ses erreurs jusqu’au bout même quand on a été victime d’injustice ? À l’image du Spoon, on ne lui donne pas une seconde chance. Quand il drague Gwen, il n’y va pas avec le dos de la cuillère, mais on le condamne dès qu’il se passe quelque chose ! Comme il a fait de la prison, Christelle Moreno ne veut pas en entendre parler. Pour une partie des gens, on ne paye pas assez sa dette quand on a fait huit ans de prison.

Comment êtes-vous arrivé dans Demain nous appartient ?

J’ai été très bien accueilli par les équipes de production et de comédiens. Il règne une bonne ambiance sur le plateau. De plus, il y a des comédiens que je connaissais déjà bien que je n’avais pas encore travaillé avec eux.

La série est quotidienne et a un rythme de tournage intense. Comment l’avez-vous géré ?

Je venais de faire le tournage de la nouvelle saison de Cut ! pour France Ô. Il y a beaucoup de séquences au quotidien donc on se doit d’aller très vite et d’être dans l’efficacité le plus rapidement possible. Il faut arriver blinder, car on ne peut pas se permettre de ne pas connaître son texte. C’est un énorme travail en amont pour donner le meilleur de nous même quand on tourne. Ça fait partie des tournages où on ne patiente pas beaucoup (rires).

« Dans Cut, je vais jouer un homme qui s’est fait passer pour mort... »

Un an après son lancement, Demain nous appartient enchaîne les succès et se classe au sommet des audiences. Comment l’analysez-vous ?

Je ne regardais pas Demain nous appartient… J’imagine que les téléspectateurs aiment avoir un rendez-vous quotidien avec des personnages et des histoires qui se regroupent. La série est pleine de rebondissements et est bien ficelée. Les cliffhangers tiennent le public en haleine chaque soir. La qualité des acteurs et de leurs jeux contribue au succès.

Au début des années 2000, vous avez incarné l’un des rôles principaux de La vie devant nous. Quel regard portez-vous sur cette série ?

J’en garde des bons souvenirs. On a quand même tourné cinquante-deux épisodes de cinquante-deux minutes. On traitait des sujets d’actualité et je pense que la série n’a pas du tout mal vieilli.

Pourquoi n’avez-vous pas participé au remake en 2009 ?

Je n’ai pas souhaité revenir, car ils ont fait une suite de la série La vie devant nous et ils ne l’appellent pas comme ça. Et le nom des personnages change.. Pour moi, ce n’était pas la suite de La vie devant nous ! Ils gardaient les mêmes comédiens en changeant le nom de la série et des personnages, j’ai trouvé ça un peu particulier. Moi, je savais pourquoi il faisait ça puisqu’il y a toute une histoire derrière tout ça… Je n’ai pas trouvé ça artistement intéressant.

Parallèlement à Demain nous appartient, avez-vous d’autres projets ?

Je fais beaucoup de photos et j’ai des projets à ce niveau-là. Au cinéma et à la télévision, j’attends des réponses. Je viens de jouer dans Cut ! qui reviendra dans les prochaines semaines sur France Ô. Je campe un nouveau personnage qui arrive dans la série. Il porte un passé lourd puisqu’il s’est fait passer pour mort dans les attentats de Londres. Au bout de deux ans, il réapparaît dans la vie de son- ex-femme. C’est un rôle important de la sixième saison, mais je ne sais pas encore s’il y aura une saison 7 de Cut.