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Girls : la parodie porno de la série n’amuse pas Lena Dunham

Tony Cotte
Publié le 27/05/2013 à 19:09

Même si Girls peine à attirer un large public sur HBO, sa capacité à susciter l’intérêt des médias et à être récompensée dans les différentes cérémonies fait de la série un programme de premier plan. Après plusieurs parodies sur la toile et même des bus tour, la production de Lena Dunham rejoint The Office, 30 rock et autre Seinfeld au rang des oeuvres télévisuelles qui bénéficient de leur version pornographique.

Dans celle-ci, baptisée « This ain’t Girls XXX », produite par le studio Hustler, Hannah est lasse de ses relations avec les hommes et décide de se convertir quelque temps au lesbianisme. L’acteur Richie Calhoun, qui prête ses « traits » au personnage d’Adam, a récemment affirmé que la volonté du film pour adultes était de se rapprocher de la fiction originale : « J’ai essayé de rendre mes scènes aussi curieuses que possible. J’ai également essayé de dire des choses très bizarres , ainsi que des positions particulières ».

En s’intéressant au parcours de jeunes adultes du côté de Brooklyn, Girls dresse le portrait d’une génération face à un marché de l’emploi difficile et des choix de vie compliquées dans une atmosphère désenchantée, considérée par beaucoup comme « réaliste ». Il est naturellement souvent question de sexualité et les rapports, filmés sans artifices, sont pour le moins explicites. Pas étonnant donc qu’une parodie pornographique voit le jour.

Ce qui pourrait être considéré comme, au moins, un gage de popularité, ne semble pas plaire à Lena Dunham. La créatrice a ainsi, par le biais de son compte Twitter, énuméré les raisons pour lesquelles la sortie de « This ain’t Girls XXX » ne l’amuse guère : «  1/ Girls est par essence une démarche féministe tandis que Hustler est une société qui monétise une vision masculine de la sexualité féminine. 2/ La raison principale pour laquelle je m’engage dans des scènes de sexe (simulées) est pour contrecarrer une vision biaisée de la sexualité à cause, justement, de la prolifération du porno. 3/ Ça me dégoûte.  »