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Gossip Girl > Ed Westwick, interprète de Chuck, se confie

Emilie Lopez
Publié le 23/04/2010 à 12:26 Mis à jour le 30/08/2010 à 21:27

Avec son regard de braise, son allure nonchalante et ses tenues improbables, Chuck s’est imposé, dans les premiers épisodes de Gossip Girl, comme le « méchant que l’on adore détester ». C’était sans compter sur une seconde saison révélant une autre facette du personnage. Une nouvelle salve d’épisodes qu’évoque Ed Westwick, son interprète, pour Toutelatele.com. L’acteur anglais exilé aux États-Unis pour les besoins de sa carrière, raconte sa version de Chuck, et évoque l’envers du décor de la série, le tout avec un flegme tout britannique...

Emilie Lopez : Depuis trois ans, vous incarnez le rôle de Chuck dans Gossip Girl. Le définiriez-vous comme le « bad boy » de la série ?

Ed Westwick : Tout au long de la saison 1, Chuck avait cette attitude du « méchant », il a manipulé pas mal de personnes. Et c’est bien sûr de là que lui vient cette image de « bad boy ». Mais je pense qu’au fond de lui, il cache énormément d’émotion et de sincérité, qu’il ne dévoile pas à cause de ses relations conflictuelles avec sa famille. Il ne se sent pas aimé véritablement...

Vous êtes parvenu à l’imposer, par votre jeu d’acteur, comme le « méchant » de l’histoire. Avez-vous pris exemple sur quelqu’un ?

Pas vraiment. Déjà, côté look, Chuck a un sens de la mode unique, et cela fait vraiment partie du personnage. Pour ma part, en tant qu’acteur, je me suis juste laissé aller en entrant dans ce personnage, à me l’imprégner grâce, notamment, au pilote, qui était extrêmement bien écrit, et à ce look impérieux. L’ensemble s’est ensuite mis en place naturellement.

Au cours des différentes interviews que vous avez pu donner, vous insistez souvent sur le fait que vous n’êtes pas un vrai méchant. Avez-vous peur que l’on vous confonde trop avec Chuck ?

J’essaye juste d’être honnête lorsque l’on me pose la question. Effectivement, je ne me définirais absolument pas comme un « bad boy », on ne me verra jamais faire n’importe quoi en voiture, ou des choses comme ça. J’essaye simplement de vivre ma vie tranquillement.

En règle générale, le public a souvent tendance à confondre les acteurs avec les personnages qu’ils interprètent, et les rumeurs vont bon train. Comment parvenez-vous à gérer cette situation ?

C’est vrai en général, et ça l’est d’autant plus dans Gossip Girl, car la série se base sur ces rumeurs, blogs et autres sites internet qui ont vu le jour dans la « vraie vie » par la suite. Du coup, il y a une vraie ambiguïté pour certains entre les personnages et les membres du casting. Mais ce n’est pas quelque chose que nous pouvons contrôler. On ne peut pas non plus passer notre temps à nous en inquiéter. Le principal est de faire son travail, de le faire du mieux possible et de prendre du plaisir.

Aviez-vous imaginé, en signant pour le pilote, être toujours présent après trois saisons ?

On ne peut jamais vraiment prévoir. À mon sens, la façon dont Gossip Girl est faite est extraordinaire. Nous avons une chance incroyable de jouer dans cette série, qui reçoit un tel accueil, et particulièrement à l’international. Peu importe ce que je me serais laissé à imaginer à l’époque, cela n’a rien à voir avec la réalité ! C’est spectaculaire et je pense que nous arrivons tous à bien gérer ce succès. Espérons seulement que cela dure...


Il est souvent difficile, pour un acteur récurrent de série, de se démarquer du personnage l’ayant fait connaître. N’avez-vous pas eu peur que Gossip Girl mette un frein à votre carrière naissante ?

Grâce à cette série, nous jouissons de beaucoup d’attention de la part de l’industrie de la télévision et du cinéma. J’aime à penser qu’elle ne pourra qu’être positive pour notre carrière. Beaucoup d’entre nous ont eu des propositions, et je suis surexcité à l’idée de ce que nous réserve l’avenir. Gossip Girl est une excellente opportunité dont je voulais vraiment faire partie.

Vous avez quitté votre Angleterre natale pour les besoins du tournage. N’avez-vous pas parfois le mal du pays ?

Bien sûr, mon pays me manque, et j’espère que je lui manque aussi ! (rires) Ma famille et mes amis y sont toujours et j’essaye de rentrer dès que j’en ai l’occasion. C’était une opportunité à ne pas laisser passer, c’était le bon moment pour moi de faire ce grand saut.

Les téléspectateurs français découvrent, depuis le 10 avril, la seconde saison de Gossip Girl. Que réservent les prochains épisodes à Chuck ?

Les choses deviennent vraiment intéressantes pour lui. Après son retour de vacances, il va devenir exactement l’opposé de ce que les gens espèrent. Concernant Blair, on le voit tenter de réparer les erreurs qu’il a faites. Les téléspectateurs attendront de lui qu’il ait enfin une prise de conscience sur ses sentiments vis-à-vis d’elle. L’intrigue autour de ce duo est vraiment très riche, et pleine de rebondissements, mais je ne veux pas en dire trop, pour ne pas trop « spoiler ». Je dirais simplement que ça a été une saison fantastique.

Cette deuxième salve d’épisodes est plus sombre : l’alcool, la drogue, le sexe sont plus présents. N’avez-vous jamais pensé, en lisant les scénarii, que parfois, les scénaristes vont trop loin ?

La série est, selon moi, très réaliste, et même si elle est caricaturée, elle aborde des problématiques que de nombreuses personnes ont à affronter à travers le monde chaque jour, et pas seulement dans ce petit microcosme de l’Upper East Side. De plus, ce n’est pas mon rôle de juger si elle est trop sombre ou si les scénaristes vont trop loin : ce n’est pas mon domaine. Le mien est d’accompagner Chuck à travers ces intrigues. C’est mon devoir en tant qu’acteur.

Vous avez 21 ans, l’âge auquel n’importe qui n’a, en général, qu’une envie : profiter de sa jeunesse. Étant un personnage public, vous n’avez pas cette opportunité. Comment gérer cette situation ?

Je suis conscient que l’attention est tournée sur la série et sur nos vies. Nous sommes jeunes, certes, mais on peut s’amuser de différentes façons. Pour ma part, ce qui importe dans la vie est de faire ce qui est bien, et je pense que nous avons tous atteint cet objectif.