Grégoire Hussenot (Vous êtes super) : « Cette émission est dans l’ADN de France 5 : la bienveillance, la solidarité, la rencontre... »

Joshua Daguenet : Comment a abouti votre collaboration avec France 5 pour l’émission Vous êtes super, inspirée de vidéos sur YouTube ?

Grégoire Hussenot : J’ai réalisé une vidéo avec des amis il y a deux, trois ans avec un contexte triste, d’attentats en France. Sans publicité, sans arrière-pensée à part essayer de faire sourire les gens, les complimenter avec un bonnet ridicule d’ourson, une pancarte et tout cela m’a largement dépassé car beaucoup de pays francophones ont essayé de me copier. J’ai ensuite été contacté par la boîte de production Bonne Pioche et nous avons discuté de comment aller plus loin dans le concept. Nous avons décidé d’aller voir des anonymes allant au bout d’un projet utile à la société, à leur voisinage et entouré de leurs amis. Cette émission est dans l’ADN de France 5 : la bienveillance, la solidarité, la rencontre…

Il y a des points communs avec l’émission de TF1 Tous ensemble, diffusée jusqu’en 2017…

Oui car nous mobilisons un village mais nous ne sommes pas dans des gros projets avec des caméras. Nous restons dix jours sur place et nous ne pouvons pas construire un building en si peu de temps. Les rencontres sont l’essentiel de ce programme et si je ne suis pas un ouvrier, je suis connecté, j’ai de l’énergie pour permettre de toucher les gens dans le coin. J’espère donner envie aux autres de se lancer dans des projets.

Quel est votre parcours avant le lancement de Vous êtes super ?

À titre professionnel, je suis auteur pour le web, la télévision, des sketchs… J’ai toujours envie de vivre intensément et vivre vite autour des gens, de ma famille, mes amis. Je souhaite faire sourire malgré la gravité du monde et cette émission me permet d’être qui je suis.

Aurez-vous un regard sur votre première audience télé ?

J’espère qu’il sera beaucoup regardé mais je souhaite surtout que ce rendez-vous offre de l’émotion et inspire les gens. Je ne triche pas, je suis moi-même malgré la présence des caméras. L’idée principale est de donner envie aux gens de sortir chez eux.

« Je souhaite faire sourire malgré la gravité du monde »

Même si le programme se veut spontané, quels sont les préparatifs avant le tournage ?

Il y a un appel aux projets, une sélection qui nous parle avec un réel intérêt de la personne de mobiliser pour ce qu’elle souhaite faire. Il y a un unique contact téléphonique mais ensuite les dix jours sont principalement de l’improvisation. À la fin, on se demande pourquoi on retourne dans un quotidien si simple et lent.

Avez-vous ressenti une pression supplémentaire de passer d’une caméra YouTube à une caméra de France 5 pour un prime time ?

Bien sûr, ce n’est pas la même chose. Il y a un dispositif très documentaire quand on rencontre les gens, mais il y a aussi une caméra embarquée comme dans Nus et culottés et J’irai dormir chez vous lorsque je suis dans l’action. Je suis plus à l’aise quand je me filme.

Ces deux émissions vont-elles avoir une suite ?

Évidemment, j’ai l’espoir que ces tests plaisent pour recommencer, car c’est exceptionnel à vivre. Pour l’instant, ce sont deux épisodes et j’espère une série plus complète l’été prochaine avec de nouvelles personnes et des projets solidaires.