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Guy Lecluyse (Commissariat central, M6) : « Une journée de huit heures de travail représente entre huit et dix minutes d’images efficaces »

Léopold Audebert
Publié le 03/09/2016 à 17:33

Après Scènes de ménages ou encore En famille, M6 mise, en cette nouvelle rentrée télé, sur un nouveau programme court : Commissariat central. Programmée chaque samedi à compter de 18h35, la série humoristique -produite par Alain Kappauf et Stéphane Moatti- est l’occasion de retrouver un visage bien connu du grand public, Guy Lecluyse. Rencontre.

Comment avez-vous intégré le casting de Commissariat central ?

Guy Lecluyse : J’ai passé un casting. Il n’y a pas de cause à effet entre des gens connus ou non. Il y a des gens plus connus que moi qui font encore des castings ! (rires) Et c’est compréhensible parce que, quand on est dans un nouveau projet comme Commissariat central, je pense qu’on a le devoir d’hésiter quant aux comédiens qui vont incarner les personnages.

Vous avez rencontré un fort succès auprès des téléspectateurs de W9 avec Soda, autre programme court et humoristique. Quelles ont été vos principales motivations vis-à-vis de cette nouvelle aventure, dans un format similaire ?

J’ai surtout été séduit par la série lorsqu’on a lu la « bible ». Les sketchs sont très bien écrits. Et même si le thème des flics a été très utilisé auparavant, ça n’a rien à voir : c’est très original ! On l’a souvent dit, mais il pourrait être question d’autre chose que d’un commissariat ; une entreprise par exemple. Les personnages sont des gens de tous les jours. Les caractères de chacun d’entre eux priment sur le reste.

Selon vous, existe-t-il des similitudes entre Commissariat central et Soda ?

C’est un projet différent. Commissariat central n’a absolument rien à voir avec Soda. Mais, avec cette série sur W9, j’ai vu éclater des jeunes talents, qui sont aujourd’hui au sommet. Je pense que ce sera également le cas avec cette nouvelle série. Il n’y a pas de doute, la pépinière est là ! Ils ne sont pas là par hasard…

Les spécificités du format « programme court » ont-elles été des données particulièrement stimulantes pour vous ?

Ce qui fait la « beauté » de notre métier, c’est bien le fait qu’il est possible d’aller au théâtre, au cinéma, en publicités, dans des séries courtes, des unitaires… Sur un programme court, il y a effectivement des règles de travail spécifiques. En termes plus techniques, une journée de huit heures de travail représente entre huit et dix minutes d’images efficaces. Au cinéma, ce sont deux minutes, au maximum ! J’ai même fait une publicité où on faisait dix secondes efficaces par jour. Mais, même si le rythme d’un programme court est différent, l’essence reste la comédie !

« Avec Soda, j’ai vu éclater des jeunes talents, qui sont aujourd’hui au sommet. Je pense que ce sera également le cas avec cette nouvelle série »

Comment décririez-vous votre personnage, François Campanella ?

Curieusement, dans ce format humoristique, mon personnage est droit, vieux jeu… Il a affaire à des jeunes et, on le voit bien, il est débordé ! (rires)

Peut-on établir un ou plusieurs liens entre la thématique de la série et l’actualité ?

Je pense sincèrement qu’il n’y a aucun rapport. On connaît tous l’actualité aujourd’hui, mais on pourrait reculer de deux mois, de six mois, d’un an, d’an et demi, de deux ans, de dix ans : la police est toujours d’actualité. C’est d’ailleurs ce qui fait que le thème plaît. On parle beaucoup de « police de proximité » : pour le coup, là, elle y est, puisqu’elle est sur le petit écran. Ce qui est vrai, et qu’on nous a fait remarquer, c’est que, grâce à cet univers de la police, on peut traiter de choses légères et très graves. Il existe donc un éventail de thèmes quasiment infinis, qui vont rester très humains. Dans un commissariat, on peut en effet parler de relations amoureuses, de bouffe ou encore d’une soirée, et puis, d’un seul coup, partir dans d’autres directions.

Afin de jouer de la manière la plus authentique possible, avez-vous suivi une préparation particulière, par exemple au sein d’un véritable commissariat ?

Nous n’avons pas eu le droit à l’immersion. Mais, ce qui est un passage obligé dès qu’on touche à des armes, c’est le stand de tir.