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Incroyable Talent > Alessandra Sublet revient sur l’aventure

Emilie Lopez
Publié le 13/11/2008 à 14:45 Mis à jour le 04/06/2010 à 16:56

Ce jeudi 13 novembre, le jury de choc et, surtout, le public couronneront le successeur de Salah et Junior, et désigneront l’Incroyable Talent 2008. Pour l’occasion, Toutelatele.com a rencontré la « Madame Loyale » de l’émission, fidèle au poste depuis trois ans. Avec son enthousiasme légendaire, Alessandra Sublet revient sur cette nouvelle saison de la « Piste aux étoiles » de M6, mais également sur la décision de sa chaîne de ne pas lui confier les rênes de la Nouvelle Star...

Emilie Lopez : La grande finale d’Incroyable Talent a lieu ce jeudi 13 novembre. Avez-vous un (ou plusieurs) chouchou(s) pour succéder à Salah et Junior ?

Alessandra Sublet : C’est assez difficile d’avoir un seul chouchou, tant les disciplines sont nombreuses et les personnalités différentes. Tout ce que je peux dire, c’est que je suis ravie qu’Anthony Joubert ait été récupéré par le public, car il en vaut vraiment la peine. Il a un talent exceptionnel, et on sait qu’être humoriste, ce n’est pas facile. Avec la finale en direct, les candidats n’ont pas le droit à l’erreur ! Il y a une pression supplémentaire, et les candidats vont prendre en pleine face. Et on verra ceux qui craquent ou pas...

Vous êtes aux commandes de cette émission pour la 3e année consécutive, et avez toujours fait preuve d’un enthousiasme débordant. Avez-vous ressenti la même excitation cette année ?

Bien sûr ! Le jour où l’enthousiasme retombera, j’arrêterai, tout simplement. Notre travail est loin d’être l’usine, donc si demain je commence à le prendre comme un fardeau, évidemment j’arrêterai. J’ai la chance de faire un métier exceptionnel, grâce auquel je rencontre des gens exceptionnels, connus ou pas, donc pourquoi je perdrai cet enthousiasme ?

L’érosion d’audience aurait pu vous « refroidir » quelque peu... Pensez-vous que la programmation d’Incroyable talent, un programme familial, le jeudi soir (contre les mardis l’an passé) peut être une raison de cette baisse d’audience ?

Il ne faut pas trouver d’excuse, il n’y en a pas. La seule que je pourrais donner, même si je la trouve assez répétitive lorsque j’entends parler les directeurs de programmes ou les animateurs, c’est qu’il faut garder en tête le fait qu’aujourd’hui la concurrence est sévère. Les gens ont à présent, en plus de leurs chaînes hertziennes, 20 chaînes gratuites et accessibles, et donc plus de choix. Le gâteau est coupé en plusieurs parts, au lieu de quelques-unes. Pour ce qui est d’Incroyable Talent, par rapport à la moyenne de M6, on fait de très bons scores, y compris en part de marché, donc nous sommes assez ravis. Alors, l’excuse du mardi au jeudi peut être une raison, mais je serai malhonnête en vous disant que ça ne tient qu’à ça...

Vous présenterez cette grande finale, en direct, ce que vous appréciez particulièrement. Cela vous a-t-il manqué, depuis l’an dernier ?

Bien sûr, et je milite plus que jamais en faveur de ça, car j’en suis dingue ! Pour moi, les divertissements vivent par le direct, et je suis la plus heureuse des animatrices quand le petit logo s’affiche en haut à gauche ! (rires) J’aime ce métier justement parce qu’il provoque cette espèce d’excitation. C’est vraiment la cerise sur le gâteau !

Ce 13 novembre, après l’annonce du grand gagnant, les téléspectateurs découvriront un documentaire, Le monde a un incroyable talent. De quoi s’agit-il exactement ?

Incroyable talent est présent un peu partout dans le Monde. Aux États-Unis, l’émission dépasse même American Idol, l’équivalent de la Nouvelle Star ! Ce format a un succès exceptionnel, et personnellement je ne savais même pas qu’il y en avait un en Finlande, en Turquie, ou en Russie ! Du coup, on a décidé de faire ce documentaire sur tous les candidats qui ont pu y participer à travers le monde.

Y-a t-il de grosses différences entres les versions d’Incroyable Talent à travers le monde ?

Oui, et les différences de traitements sont vraiment drôles par moment ! On a l’impression que certaines télévisions ont 50 ans de moins que nous, et d’autres 50 de plus : on est dans une bonne moyenne, on n’est pas du tout arriérés (rires) Et j’ai réalisé que finalement, je suis super branchée ! (rires) Mais j’avoue avoir ressenti une certaine fierté, car en France, on n’a pas à rougir de notre vivier de talents. On est vraiment à armes égales avec les États-Unis ou l’Angleterre.


Vous allez reprendre les rênes de L’amour est dans le pré. Vous deviez être ravie de vous voir confier une nouvelle fois cette émission...

J’étais doublement heureuse, car Véronique Mounier attendant un deuxième enfant, je ne piquais la place de personne. De plus, j’adore la nature, je suis moi-même petite-fille d’agriculteur et de paysan, donc je me sens dans mon élément dans ce milieu-là. Cette télé, même si elle est mise dans la case téléréalité, est plus vraie que nature, c’est le cas de le dire ! Donc j’ai vraiment l’impression de ne pas biaiser le spectateur, et encore moins le candidat : tout est montré comme on le filme, et c’est ce qui me plait...

Si vous avez « récupéré » L’amour est dans le pré, la Nouvelle Star a, pour sa part, été confiée à Virginie Guilhaume. Vous l’avait-on proposée ?

Non, jamais M6 n’est venue me voir en me disant « Virginie (Efira, ndlr) s’en va, est-ce que tu veux faire Nouvelle Star ? ». Lorsque j’ai signé pour une nouvelle saison au sein de la chaîne au mois de juin, j’avais, dans mon contrat, Incroyable Talent et, du fait du départ de Véronique Mounier, il était plutôt légitime que je récupère L’amour est dans le pré, puisque je l’avais déjà fait. Incroyable talent marchait bien, et c’est un peu mon bébé, je n’allais donc certainement pas le laisser à qui que ce soit d’autre pour la troisième saison ! Et je ne pouvais dire non à L’amour est dans le pré, qui a été un carton et est un des programmes forts de la chaîne. Il était impossible pour la chaîne de dire « On va remettre Sublet sur la Nouvelle Star », ça faisait trois grosses émissions, c’était trop ! Je le savais quand j’ai apposé ma signature sur le contrat...

On peut aussi avancer le fait que M6 souhaitait accueillir un nouveau visage féminin après le départ de Virginie Efira...

Oui et dans ce métier, tout est question d’opportunité. Après, à nous d’avoir le talent et le professionnalisme nécessaires pour faire vraiment les choses correctement. Par exemple, lorsque Nikos a pris les rênes de la Star Academy, on l’avait proposé à plusieurs animateurs avant, et c’est Etienne Mougeotte qui a pensé à lui. Je ne pense pas que quiconque pouvait penser à l’époque qu’il serait un si bon animateur ! Et encore aujourd’hui, même si les audiences sont en deçà des espérances, on ne peut rien reprocher à Nikos... J’ai lancé Incroyable Talent alors que d’autres n’y croyaient absolument pas ! Et je crois d’ailleurs que je préfère ça !

Au fond de vous, n’avez-vous tout de même pas eu quelques espérances pour Nouvelle Star ?

Bien sûr que si, surtout en voyant qu’il n’y avait personne sur les rangs à un moment donné ! Je me suis dit que ce serait énorme. Et si les dés étaient, dès le départ, jetés, il y a quand même une petite déception. Mais non par rapport au fait de ne pas avoir été choisie, plutôt parce cette émission donne à l’animateur l’occasion d’être chaque semaine en direct, et ça m’aurait vraiment éclaté.

Du fait de l’arrivée de Virginie Guilhaume, et d’Accès Privé, Classé confidentiel a disparu de la grille. Nourrissez-vous quelques rancoeurs ?

Pas du tout ! Au mois de mai, je savais que Classé Confidentiel allait s’arrêter, et être remplacé par Accès privé. On me l’a proposé, mais ayant déjà fait deux ans de Classé Confidentiel et de people, très franchement je n’avais pas envie de ré-embrayer là-dessus. Il n’y a rien de pire que d’aller sur une émission en n’ayant plus la conviction de ce que vous faites. C’était déjà le cas sur les dernières de Classé Confidentiel, il était temps que je m’arrête. Il fallait quelqu’un pour me remplacer, et Virginie est arrivée à ce moment-là. Les choses se sont vraiment faites naturellement...

Malgré l’arrivée de Virginie Guilhaume, vous semblez profondément sereine à M6...

C’est dans mon tempérament : si je commence à regarder ce qui se fait derrière moi, je n’avance plus, et surtout dans ce métier ! Si j’avais été au placard, et qu’on avait choisi Virginie Guilhaume, là je me serais dit « t’as du souci à te faire, t’es pas faite pour ça » ! En l’occurrence, je suis déjà très présente à l’antenne... De plus, ce serait super malsain, ça voudrait que je pense qu’elle n’a pas le talent pour le faire ! Laissons-lui le temps de s’installer, parce que ça ne va pas être forcément facile pour elle. Il va falloir qu’elle apprenne, qu’elle gère l’empathie avec les candidats, avec le jury et la pression du direct...