Legrand Bemba-Debert (Les mystères de l’amour) : « Le Docteur Blake / Dylan aimerait faire sa vie avec Hélène »
Metteur en scène et scénographe, Legrand Bemba-Debert s’est glissé dans la peau du Docteur Blake, personnage mettant en péril le couple Hélène/Nicolas, dans Les mystères de l’amour, à suivre tous les week end à 19h50 sur TMC. Rencontre.
Thibault Urrea : Comment êtes-vous arrivé sur le plateau des Mystères de l’amour ?
Legrand Bemba-Debert : J’ai fait des essais au mois de septembre 2020, par le biais de mon agent qui m’a envoyé sur ce casting. Ils recherchaient quelqu’un pour interpréter le Docteur Blake. C’est ainsi que tout a commencé.
Comment définiriez-vous votre personnage ?
Le Docteur Blake est une personne avec un très grand cœur. On sent qu’il a beaucoup d’attaches à l’humain. Il est très sensible, travailleur et très amoureux. Je pense que c’est un personnage sur lequel on peut s’attacher rapidement. C’est intéressant de pouvoir le développer avec toutes ces facettes-là, en tout cas pour moi, en tant que jeune acteur. J’ai travaillé différentes émotions afin que le personnage prenne vie. Je veux qu’il soit crédible auprès des autres protagonistes. C’est vrai qu’il arrive un peu comme un cheveu sur la soupe dans ce tourbillon, mais c’est un très bon rôle à défendre, et j’en suis très fier.
Comment Jean-Luc Azoulay vous a briefé Dylan, puisqu’avant votre arrivée, il était seulement évoqué par les autres personnages ?
Pour Jean-Luc Azoulay, c’était un risque d’intégrer ce personnage à ce moment-là. Il m’avait donné des conseils de préparation comme le fait que le personnage devait être charismatique et très amoureux d’Hélène. De plus, il arrive pour casser le couple mythique. Mais je pense que le personnage plait par rapport à cette sensibilité et fidélité envers Hélène. Il commence à prendre de la place dans le cœur des fans, en tout cas d’après les commentaires que j’ai pu observer après les diffusions. C’est plutôt encourageant pour moi. Cela me donne envie de travailler encore plus. D’ailleurs, le rôle avait été écrit pour un homme blanc à la base. Je l’ai su par la suite. Mais Hélène avait émis le souhait que le docteur Blake soit noir, et du coup, effectivement, double pression, car cela reste un rôle principal, et c’est très rare pour une personne de couleur de tenir ce genre de rôle. J’en suis par conséquent très fier également. Cela montre l’ouverture d’esprit de la production.
« Docteur Blake est arrivé pour casser le couple mythique »
Le docteur Blake est terriblement amoureux d’Hélène, mais malgré la réciprocité des sentiments, ce n’est pas aussi simple pour les deux. Voyez-vous la situation amoureuse de votre personnage vis-à-vis d’Hélène comme une tragédie ?
Oui, on sent qu’ils tiennent beaucoup l’un à l’autre. Hélène reste tout de même fidèle à son mariage. Ce docteur qui « ressuscite » presque se retrouve coincé. Il décide d’ouvrir la fondation spécialement pour elle, afin de se rapprocher. Il y a aussi des moments où ils sont prêts à s’embrasser, mais ils se font toujours déranger au dernier moment. Pour lui, c’est un peu une tragédie effectivement, car c’est une situation à la « Je t’aime, moi non plus ».
Que penserait le docteur Blake de la relation secrète entre Nicolas et Clémence ?
Il va apprendre très bientôt cette situation. Au final, c’est une très bonne chose pour lui. Il pourra vivre son histoire d’amour à cœur ouvert, sans devoir se cacher. Mais je pense qu’Hélène prendra du recul, c’est quand même un mariage qui perdure, on ne change pas de situation comme cela du jour au lendemain. Elle va beaucoup réfléchir et il y aura cette attente du Docteur Blake qui va peser. Il aimerait faire sa vie avec elle.
Votre personnage est un véritable héros, de par sa profession notamment. Vous êtes-vous inspiré de figures particulières pour préparer ce rôle ?
J’ai observé beaucoup de personnes comme des médecins humanitaires et je me suis renseigné sur leurs parcours et leurs engagements. Je me suis aussi inspiré du vocabulaire utilisé en médecine. Il fallait que je comprenne réellement tout ce que j’allais dire. Je me suis vraiment mis dans la peau du Docteur Blake. J’avais même travaillé le personnage avant l’audition, en regardant des reportages et des documentaires traitant de ce milieu.
« Hélène Rolles faisait partie du comité m’ayant choisi pour incarner Dylan »
Aviez-vous une certaine pression à l’idée de tourner avec Hélène Rollès, qui est une grande figure de la télévision ?
J’étais très impressionné. Si on m’avait dit il y a quelques années que j’allais un jour embrasser Hélène, je n’y aurais jamais cru ! Le premier jour de tournage, on était dans les loges, puis je me suis présenté à elle, et on s’est tout de suite très bien entendu. On s’est, par exemple, tutoyés rapidement. J’ai su par la suite qu’elle faisait partie du comité m’ayant choisi pour incarner Dylan. Elle avait un droit de regard dessus. J’ai aussi appris qu’on était quatre comédiens sur cette audition. J’étais d’ailleurs le plus jeune de tous, alors que le personnage du Docteur est censé être plus âgé qu’Hélène. C’est pour cela que l’on me teint la barbe en gris pour que je puisse être crédible, et que cela ne fasse pas « cougar » pour Hélène. Sinon, elle m’a dit qu’elle me connaissait déjà par le passé puisqu’à la base je suis metteur en scène et scénographe. Elle avait déjà vu mon travail, notamment un spectacle pour enfants s’intitulant « Princes et princesses, le spectacle » adapté des œuvres de Michel Ocelot. Elle était venue voir ce spectacle avec ses enfants en 2014. Par conséquent, le feeling est très vite passé et la barrière de la timidité est partie rapidement. C’est la première fois que je joue devant des caméras et elle a su tout de suite me mettre à l’aise. Elle est à l’écran ce qu’elle est dans la vraie vie : avenante, bienveillante et très ouverte.
Quelles sont vos prochaines actualités en dehors des Mystères de l’amour ?
Je suis en train de faire des essais pour d’autres projets. J’aimerais jouer des choses différentes. Je ne veux pas rester catalogué uniquement dans le personnage du Docteur Blake, mais je resterais, quoi qu’il en soit, auprès de la production des Mystères de l’amour, afin d’étoffer mon protagoniste, car je réalise mon rêve d’enfant. C’est le plus important à mes yeux. Cette période de confinement m’a permis de me remettre en question et de me demander ce qui me faisait vibrer. Je me suis souvenu que, gamin, je voulais être acteur. J’ai donc rappelé mon agent, et une semaine après je passais le casting des Mystères de l’amour. Croyons en nos rêves, c’est le plus important.