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Isabelle Vitari (Le Sang des îles d’or) : « Ariane doit prouver à sa mère qu’elle est aussi capable de mener l’enquête ! »

Alexandre Desgué
Publié le 04/03/2017 à 18:52

Ce samedi 4 mars, à partir de 20h55, France 3 diffuse la fiction inédite « Le Sang des îles d’or ». Dans ce thriller français, la comédienne Isabelle Vitari tient le rôle d’Ariane, une ex-avocate reconvertie dans la police. Elle partage l’affiche avec Alexandra Vandernoot, qui joue Sandra, sa mère dans la fiction avec qui elle est en conflit. Entre démons du passé, meurtres, et rivalité féminine, le téléfilm révèle l’actrice Isabelle Vitari dans un rôle de femme battante. Rencontre.

Alexandre Desgué : Pourquoi avoir accepté de jouer dans Le Sang des îles d’or ?

Isabelle Vitari : Je connaissais le réalisateur Claude Michel Rome. J’avais tourné avec lui Meurtres à Aix en Provence qui n’a pas encore été diffusé. J’adore son travail, il est très talentueux. S’il m’appelle pour un film, je signe sans avoir lu le scénario !

Que pouvez-vous nous dire à propos de votre personnage, Ariane Balesti ?

J’ai beaucoup aimé cette femme auparavant avocate qui arrive dans ce milieu de policiers. Elle doit faire ses preuves. On voit que ses collègues sont durs, il y en a même un qui ne lui passe rien. Elle doit se faire acceptée en tant que femme, en tant que supérieur, et prouver à sa mère qu’elle est aussi capable de mener l’enquête, malgré que ça soit sa première investigation. Ses faiblesses et ses forces sont mélangées. Elle a confiance tout en ayant peur. C’est un paradoxe intéressant à jouer.

Comment décrire le lien entre la mère (interprétée par Alexandra Vandernoot) et la fille ?

Sandra, la mère d’Ariane, est prisonnière du passé par une affaire qui l’a détruite. Elle a un rapport très protecteur envers sa fille unique. Je trouve ça beau ces parents qui disent « Pour ton bien, je vais te faire du mal, malgré moi ». C’est très juste cette façon d’être parent. Sa fille réagit au début avec beaucoup de violence à cela. Puis, elles apprennent à faire un pas l’une vers l’autre.

Comment s’est passée cette première collaboration avec Alexandra Vandernoot ?

Alexandra est charmante. Nous étions très concentrées, car ce sont des rôles difficiles. On s’est très bien entendu.

« Sandra, la mère d’Ariane, est prisonnière du passé par une affaire qui l’a détruite. Elle a un rapport très protecteur envers sa fille unique »

N’est-il pas difficile d’incarner avec un autre acteur un rôle aussi conflictuel ?

Si absolument. C’est pour cela que nous avions une retenue. Il y a un accord tacite entre deux comédiennes qui doivent jouer des rôles opposés. Cela met dans une ambiance spéciale.

En dehors du rôle de la fille, comment décrieriez-vous la facette de la « femme » chez Ariane ?

L’histoire de son divorce me parlait beaucoup, car je suis moi-même divorcée du père de mon premier enfant.Elle doit se reconstruire en tant que femme, puis tenter d’ouvrir sa porte à un autre homme. Cette blessure secrète de son premier amour n’est pas guérie. Ses retrouvailles avec ce dernier, interprété par le sublime David Kamenos, en sont la preuve. Par ailleurs, je peux vous assurer que je n’ai eu aucun mal à tourner cette scène, très simple à jouer. (rires)

Quels sont vos autres projets en cours ?

Je me consacre à mon prochain seul en scène. Nous sommes dans la dernière ligne droite de ce one women show qui s’appelle « Isabelle Vitari se livre ». La première aura lieu le 30 mars à la Nouvelle Scène à Paris. C’est un bonheur de revenir à l’écriture.

« Elle doit se reconstruire en tant que femme, puis tenter d’ouvrir sa porte à un autre homme »

Avez-vous ressenti un certain manque de la scène ?

C’était un vrai besoin. C’est formidable d’interpréter des personnages, mais il manque vite l’écriture et les planches. Le seul en scène réunit les deux, et je prends énormément de plaisir. Le tout étant de rire, rester intelligent et passer des messages sur ma vision du monde !

Par rapport à votre premier one woman show de 2012, quelles thématiques allez-vous aborder ?

Le premier spectacle traitait des femmes en général, et ma vision s’incarnait à travers elles. Maintenant celui-ci est beaucoup plus personnel, je parle de ma vie, de ce qui me touche. Il y a plus de stand-up, beaucoup de fantaisie et de délire. Quand ça ne part pas dans le délire, je m’ennuie. Et vous verrez il y a une surprise au milieu du show !