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Jean-Pascal Lacoste (Vous avez un colis, 6Ter) : « Ma vie est une escroquerie »

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Rédacteur - Expert TV
Publié le 12/10/2018 à 17:41

Ce vendredi 12 octobre, 6Ter donnera le coup d’envoi de Vous avez un colis à partir. Jean-Pascal Lacoste se confie sur sa participation à l’émission et ses projets. De ses débuts à la Star Academy à son rôle dans Section de recherches, l’animateur revient sur son parcours.

Benoît Mandin : Comment êtes-vous arrivé dans Vous avez un colis sur 6Ter ?

Jean-Pascal Lacoste : J’ai toujours été un peu en contact avec différents patrons de chaînes. Ce projet est venu après discussion avec les dirigeants de 6Ter. J’ai trouvé le programme très novateur dans la cible familiale visée. Il convenait autant à ma famille que je pense aux téléspectateurs qui vont partager un bon moment.

Par quoi avez-vous été séduit dans ce projet ?

C’était avant tout le fait de pouvoir partager un programme télé avec Delphine (sa femme, ndlr) et les enfants. On est très famille à la maison. J’ai trouvé ça génial, les petits aussi. On a bien rigolé et ça été un excellent moment de partage entre nous quatre. On s’est beaucoup retrouvés dans ce projet.

Vous êtes plutôt discret sur votre privée et votre famille ne s’affiche pas publiquement. N’a-t-il pas été difficile de convaincre Delphine de participer à une émission télé ?

Ça n’a pas été compliqué parce qu’on éduque les enfants en leur expliquant que la télé c’est que de la télé. Pour nous, ça n’a pas été négatif de partager avec la télé vu qu’on le fait déjà sur les réseaux sociaux. Cela a été plus une réflexion dans le sens : ’Est-ce que les petits, ça vous tente ?’. Je suis fier de la famille recomposée que j’ai aujourd’hui. On va pouvoir montrer au public que je vis comme tout le monde ! Vu que je fais de la télé, les gens croient que je vis dans une maison de 1.000 m2 avec des Ferrari. J’ai une petite maison normale au Pays Basque. On vit comme des rois à notre niveau.

Dans l’émission, vous recevez des produits de gammes différentes. Avez-vous été particulièrement marqué par un objet ?

Il y a des objets qui nous ont marqués et je vais laisser les téléspectateurs les découvrir. Certains nous ont tellement séduits qu’on en a acheté après l’émission. Il y en a d’autres que l’on a pas du tout aimés et d’autres que les petits ont adoré. Mais vu qu’il faut les monter, ce n’est pas évident. Je ne suis pas patient pour deux sous à part pour le golf et la pêche. Dès que ça me gonfle un peu, je pète les plombs (rires). La découverte des produits en famille est assez drôle.

« On essaye de consommer avec intelligence »

Avez-vous été surpris lors de la découverte des prix ?

Il y a des prix où on est surpris parce qu’on se dit, soit c’est trop soit c’est correct. Des fois, on ne tombait pas loin parce qu’on savait un peu surtout les enfants. Ils se débrouillent et sont calés sur tellement de choses avec internet qu’ils arrivent à nous bluffer.

Avez-vous été confronté à des objets dont vous ignoriez totalement l’existence ?

On a découvert des objets que l’on ne connaissait pas, mais je ne me suis pas dit que ça pourrait faciliter mon quotidien. Ce serait plus une source de grosse engueulade dans la famille (rires). J’ai découvert des objets qui sont géniaux et d’autres que j’ai trouvé pourris. La qualité de l’émission fait que c’est diversifié et les téléspectateurs vont pouvoir juger s’ils aiment ou pas ce qu’on nous envoie. Il va y avoir un moment de partage et de découverte. À la maison, on essaye toujours de consommer avec intelligence.

Que retenez-vous de cette expérience ?

Les enfants ont découvert ce que c’était les caméras. Je retiens surtout le fait que l’on revient à des programmes plus familiaux. Je trouve qu’il n’y a plus de jolis moments de télé que l’on peut partager. Avant, on pouvait regarder Le Juste Prix avec tout le monde et je suis nostalgique de tout ça. Aujourd’hui, les enfants sont de leur côté avec les réseaux sociaux ou les jeux. On peut encore arriver à avoir des moments le temps d’une petite émission.

« Amuser la galerie a toujours été mon fonds de commerce »

Parallèlement, vous avez participé à Perdus au milieu de nulle part, le nouveau jeu de Moundir sur W9. Comment êtes-vous arrivé dans ce projet ?

De temps en temps, je fais des programmes qui me semblent bons pour moi et le public. Je pourrais être à l’antenne plus souvent, mais j’essaye de faire les choses avec réflexion. Je pense que les téléspectateurs vont bien se fendre la poire et ça a été l’occasion de partager l’aventure avec Issa Doumbia. Ca été une jolie surprise de découvrir une fois arrivé que j’allais être avec lui. Je ne suis pas cantonné au groupe M6, mais si ça peut être sur du long terme avec eux, ça sera avec un grand et réel plaisir.

Vous avez été animateur sur NRJ12. Aimeriez-vous revenir à cet exercice ?

J’ai toujours aimé faire l’animation. S’il y a bien un truc que je sais faire, c’est amuser la galerie et ça a toujours été mon fonds de commerce. Des talks, je trouve qu’il y en a beaucoup. Je ne sais pas si ça va encore durer donc ce serait mieux de faire quelque chose de différent. J’ai juste envie de faire une émission où je m’éclaterais et le public aussi. Vincent Lagaf’ est revenu à travers le jeu Strike (diffusé chaque mercredi soir sur C8, ndlr). C’est quelqu’un de populaire et on voit bien qu’il s’éclate avec le public. Il faut peut-être revenir à quelque chose de plus populaire et simple.

Au début des années 2000, vous avez été révélé par la Star Academy. De Nouvelle Star à The Voice, quel regard portez-vous sur l’évolution des télé-crochets ?

Aucun. Star Academy était un programme unique dans son genre. Aujourd’hui, les gens ne dorment pas et sont des pros. J’ai été l’exemple puisque je partais d’un très bas niveau. Par rapport à Star Academy, tout a changé et c’est très différent. On a été les précurseurs de la télé-réalité.

« Je n’ai pas été viré de Section de recherches ! »

L’émission a été relancée en 2013 sur NRJ12. Pensez-vous qu’elle peut encore avoir un avenir en France ?

Quand la mayonnaise est prise, il ne faut pas y retoucher. Pour moi, si on relance Star Academy, il faut le château. TF1 a fait une erreur en le quittant. Je pense qu’on redémarrera des projets. On peut reprendre différents programmes de jeux, mais en télé-réalité, je n’y crois pas.

Avez-vous encore des contacts avec les camarades de votre promotion ?

Je n’ai jamais eu de contact avec Jenifer ou Mario suite à la Star Academy. Je continue d’échanger avec Patrice et Olivia (Ruiz, ndlr). On s’appelle tous les quinze jours et on est vraiment restés très proches. C’est chouette d’être resté potes avec eux !

Suite à l’émission, vous avez connu un succès musical à travers « L’agitateur », vendu à près d’un million d’exemplaires…

Je prends beaucoup de recul par rapport à tout ça. C’est une étape de ma vie qui me permet de faire de la télé, c’est une chance énorme ! J’ai réussi à saisir la chance qui m’était proposée et avancer avec ça. Tout comme moi, cette chanson est une arnaque totale ! (rires). Je trouve ça génial de voir que les gens l’écoutent encore. J’ai été en BTS et dès la quatrième, on m’a dit que je ne ferais rien de ma vie. J’ai été dans une émission où il fallait chanter et je devais dégager dès la première semaine, j’ai perdu en demi-finale ! J’ai fait de la fiction alors que je n’ai pas fait d’école… J’ai travaillé pour y arriver, mais si on regarde bien, ma vie est une escroquerie. Je suis le canard noir au milieu des canards jaunes (rires).

Entre 2006 et 2013, vous avez été à l’affiche de Section de recherches. Comment avez-vous vécu votre départ « forcé » de la série ?

La presse a dit que j’avais eu un départ forcé alors que c’est faux. Comme partout, il y a des bons et des mauvais stagiaires. Je n’ai jamais été viré de la série ! Au bout de sept saisons, elle est partie à Nice et la production a souhaité un changement d’état d’esprit. Je leur ai dit que j’avais fait plus de 130 épisodes et je suis parti comme d’autres comédiens. Ça a été une simple discussion avec la production, car Bordeaux était l’essence même de Section de recherches. Il faut savoir tourner la page pour faire d’autres choses. Pour le public, je suis resté sur une belle note. Si ça avait été forcé ou viré, je ne serais jamais revenu sur un épisode !