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Jesse Spencer (Chicago fire) : « Après avoir porté une blouse pendant 8 ans, j’ai été attiré par un peu plus d’action »

Publié le 21/09/2013 à 15:04 Mis à jour le 29/09/2013 à 11:57

Après avoir incarné le docteur Robert Chase pendant huit saisons, l’acteur australien arrive à un tournant de sa carrière. se détacher de l’image d’un personnage régulier dans une série aussi marquante que Dr House n’est pas chose aisée. son nouveau challenge, plus physique, s’intitule Chicago Fire.

Avec le recul, quel regard portez-vous sur la fin de Dr House ?

Jesse Spencer : C’est un mélange de plusieurs émotions. Lors du tournage des derniers épisodes, j’étais à la fois triste, mais excité à l’idée d’avoir de nouvelles opportunités. Ça a été une expérience étrange sachant que j’ai passé un quart de ma vie sur la série. Tellement de choses ont changé… Sur le plan professionnel, Dr House m’a ouvert beaucoup de portes, dont celles de Chicago fire. J’en suis reconnaissant. Je porte un regard attendrissant sur toutes ces années.

Dans Chicago fire, vous interprétez un pompier, un nouveau rôle plus physique. Après Dr House, ressentiez-vous une quelconque frustration ?

Ça a été un des arguments pour lesquels j’ai accepté ce rôle. Sur Dr House, nous étions statiques, on ne se touchait jamais entre acteurs. J’ai souvenir d’avoir enlacé Hugh [Laurie, ndlr] une seule fois en huit ans. Pour Chicago fire, on va droit au but. C’est le genre de série dans lequel on explore les différents protagonistes, que ce soit dans leur vie professionnelle ou personnelle. Après avoir porté une blouse de laboratoire pendant huit ans, je suis, en effet, attiré par un peu plus d’action.

Avez-vous bénéficié d’un entraînement physique particulier ?

Nous avons commencé un boot camp lors du tournage du pilote. Mais je n’ai eu que trois heures à faire. En réalité, nous tournions le week-end parce que j’assurais toujours Dr House simultanément. J’ai suivi un entrainement de sapeur pompier ainsi que de boxe pendant le hiatus. Ce que nous continuons en parallèle à la production de la première saison. Sur les scènes d’action, Dick Wolf [créateur de la série, ndlr] nous impose de nous surpasser et c’est ce que j’apprécie. Pour leur crédibilité, je suppose que courir avec des poids de près de 30 kilos sur soi est une bonne chose. Ça apporte un certain réalisme nécessaire à la série.

Pouvez-vous revenir sur la préparation de ce rôle ?

Je suis allé à Chicago par mes propres moyens et j’ai commencé à fréquenter Steve Chikerotis, notre consultant. Nous avons visité des casernes de pompiers. J’y ai passé des nuits. J’ai parcouru des coins pas vraiment touristiques. Je n’ai pas eu l’occasion d’assister à un véritable feu, mais j’ai été témoin de plusieurs événements. C’est là où on prend conscience qu’à la fin de la journée, les pompiers n’ont pas forcément toujours le cœur sur la main, tout comme les médecins ne sont pas investis émotionnellement avec tous leurs patients. À vrai dire, ils font même preuve d’un certain humour noir qui choquerait bien des gens. Mais ça permet d’ouvrir un peu les yeux.

« Dr House m’a ouvert beaucoup de portes, dont celles de Chicago fire »

Votre regard sur la profession a-t-il évolué depuis le début du tournage ?

Je constate qu’on a tendance à désigner les pompiers comme des héros, et c’est là où notre série est bonne : on se concentre sur des personnages qui ont une vision humble de leur métier. Ce sont des hommes, des potes pour certains, et ils font leur travail. Un travail dangereux. Ils traversent des situations tous ensemble, sans forcément avoir les mêmes affinités avec tout le monde. Mais quand ils collaborent en équipe, ils sont soudés et c’est ce qu’ils font de mieux. Après recherches, j’ai appris que dans ce milieu, les choses ont évolué ces vingt dernières années. La condition des pompiers est aujourd’hui dix fois plus difficile. Ils ne peuvent pas se contenter de courir entre les bâtiments. Des situations peuvent mal tourner, et ce, très rapidement. Depuis 1973, le nombre de récompenses affichées au mur est égal à ce qu’ils avaient quarante ans auparavant.

Vous semblez vouloir insister sur l’aspect réaliste de Chicago fire

J’ai tourné récemment un épisode dans lequel les pompiers et les agents de police travaillent ensemble. Cela définissait bien la nature de leur collaboration. J’ai lu une partie du livre de Steve Chikerotis. Tous les cas présentés sont réellement arrivés. De nombreux éléments à l’écran se sont donc produits dans la vie. C’est un aspect déjà présent dans Dr House que j’apprécie tout particulièrement.

Vous avez joué un médecin, puis un pompier…

[Il coupe] Il ne me reste plus qu’à interpréter un avocat !