Toutelatele

Jules Fabre (Plus belle la vie) : « Antoine ne redeviendra pas une femme »

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 28/06/2018 à 18:48 Mis à jour le 29/06/2018 à 16:35

Depuis septembre 2017, Jules Fabre incarne Théo Bommel, jeune homme issu d’une famille arrivée à trois, comptant Clément, le père, et la fille Clara, désireuse de devenir Antoine. Dans l’épisode de ce jeudi 28 juin, Coralie et les Bommel sont confrontés au retour de Delphine, la mère de Théo et Clara qu’ils n’ont pas revue depuis neuf ans. Pour Toutelatele, Jules Fabre a commenté cette arrivée mouvementée, tout en revenant sur la particularité d’avoir ses propres parents acteurs dans la série - Marie Réache (Babeth) et Alexandre Fabre (Frémont).

Joshua Daguenet : Quels souvenirs remontent quand, à 20 ans, on se retrouve dans la peau d’un lycéen évoluant en seconde ?

Jules Fabre : C’est toujours agréable de se sentir plus jeune, j’ai toujours joué des personnages moins âgés que moi. Je n’ai jamais été rebelle au lycée et devoir incarner ce mec insolent me plaît beaucoup. À mon âge, on prend un peu de maturité donc je ne pouvais pas être mieux servi au niveau du rôle.

Théo est arrivé dans la peau d’un lycéen turbulent. Le voilà gentil, attentionné et calme. Pourquoi s’est-il apaisé au fil des mois ?

Il s’est assagi pour l’instant mais à un moment son côté rebelle va resurgir. Son histoire d’amour avec Mélissa l’a calmé, tout comme l’acceptation de Coralie, en oubliant qu’elle était sa prof de maths.

Théo et Clara ont remplacé les lycéens présents en terminale l’an passé à Scott. Est-ce une pression de devoir se faire accepter du public, et ainsi, faire oublier certains personnages ?

Baptiste et Emma ont été très présents dans des arches différents avec leur enfant. Je n’ai pas eu l’impression de prendre une place, après il y a du renouvellement et c’est un challenge d’arriver en tant que lycéen. La seule pression est de faire imposer notre propre personnage, sans faire de comparaison.

Votre personnage a formé un couple très peu montré à l’écran. L’arrivée de Mila va-t-elle lui faire tourner la tête ?

Il y a une entente mais je ne sais pas si cela va partir sur une histoire d’amour. C’est vrai que le retour de Mélissa n’est pas prévu donc Théo est libre dans ses conquêtes. C’est un garçon qui ne se pose pas de questions et qui se lâche pas mal sur les filles. Toutes les portes sont ouvertes.

« Le côté rebelle de Théo va resurgir »

Après avoir mal vécu la romance de son père et la transidentité de Clara, Théo est confronté au retour de sa mère. Comment va-t-il réagir en la revoyant ?

Théo a été le membre de la famille le plus touché par le départ de sa mère. Il aura beaucoup d’attentes vis-à-vis d’elle et ne va pas se montrer agressif, contrairement à Antoine et Clément. Eux, sont dans le refus mais Théo a envie de croire en sa mère. La question va également tourner autour de Coralie car elle est devenue une mère de substitution pour lui et ils partagent de jolis moments de complicité. La volonté de compréhension va prendre le dessus sur la surréaction.

Théo ne s’est pas encore retrouvé au centre d’un prime ou d’un épisode spécial – comme la prise d’otages -. Dans quelle situation l’imaginez-vous être au cœur d’un tel événement ?

Mon personnage a besoin d’action et d’être mis face à de grosses responsabilités. Un gros choc comme un meurtre pourrait le remuer et le faire gagner en maturité. Il est le pilier d’un lycée avec ses deux redoublements et il lui faut de fortes émotions.

De retour à la maison, votre personnage montre beaucoup de maturité pour les différentes tâches...

Oui, à la maison, il gère, mais il ne s’assume pas encore en tant qu’homme. Il garde aussi ce côté taquin et chieur.

Comment vont évoluer les rapports entre Théo et Clara, avec les velléités de changement de sexe de la sœur de votre personnage ?

Leurs rapports vont se stabiliser. Théo a compris la chose malgré des difficultés. Après, Antoine ne peut pas faire la transformation physique avant 18 ans mais l’écriture de Plus belle la vie devra gérer la situation et l’intrigue sera constante car Antoine ne redeviendra pas une femme.

« Théo va chercher à comprendre le départ de sa mère »

Vous n’avez pas encore partagé de scène avec vos parents : Alexandre Fabre (Frémont) et Marie Réache (Babeth). Est-ce qu’une intrigue entre vos trois personnages est envisageable ?

J’aimerais bien mais nous sommes dans une série, il y a une volonté d’émancipation. Je ne peux pas être tout le temps aux côtés de mes parents. Partager une intrigue entière me paraît difficile car nos personnages n’ont rien en commun, je verrais davantage des clins d’œil. J’ai assisté en direct à une séquence entre Babeth et Frémont car ces deux personnages peuvent avoir un quelconque rapport alors que c’est compliqué pour ma part.

Alexandre Fabre est présent depuis les premiers épisodes. Vous voyez-vous suivre une longue aventure au sein du Mistral ?

Je l’espère. Il est toujours passionnant de suivre un personnage pendant plusieurs années. Je souhaite continuer l’aventure le plus longtemps possible, j’en apprends énormément tous les jours.

Plus belle la vie traite constamment de sujets touchant la société française. En tant que jeune adulte, quels thèmes récemment abordés vous ont le plus interpellé ?

L’intrigue transgenre m’a beaucoup marquée. Je me suis beaucoup renseigné au moment de la jouer et cette communauté est assez peu représentée. C’est génial d’en parler dans un feuilleton quotidien. Cette intrigue est culottée et je suis fier de représenter cette série pour le traitement de ces sujets de société.

Quelle est votre actualité en dehors des plateaux de tournage ?

Je pratique beaucoup le théâtre, j’ai monté un Cyrano de Bergerac, d’Edmond Rostand. Sur cette pièce, je fais la mise scène, je suis comédien et je compose la musique. Je suis guitariste et je chante. Cet été, je joue à Avignon le spectacle « Britannicus on stage », d’après l’œuvre de Jean Racine.