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Karine Le Marchand (Qu’est-ce que je sais vraiment ?) : « Je ne l’aurais pas fait sans Stéphane Plaza »

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Directeur exécutif en charge des contenus
Publié le 13/03/2014 à 19:27 Mis à jour le 16/03/2014 à 15:56

En attendant de repartir sur les routes de France à la rencontre des agriculteurs de la nouvelle saison de l’Amour est dans le pré, Karine Le Marchand s’offre une pause détente en compagnie de Stéphane Plaza. Dès le 13 mars à 20h50 sur M6, elle sera aux commandes de Qu’est-ce que je sais vraiment ?, un nouveau jeu qui met à l’honneur l’interactivité. Rencontre avec une animatrice qui mise sur le naturel et la bonne humeur.

Benjamin Lopes : Comment se différencie ce nouveau jeu des autres quiz de culture générale ?

Karine Le Marchand : Pour la première fois, on a intégré l’idée que la culture générale n’était pas figée, mais en constante évolution, et qu’il fallait prendre en compte les nouvelles technologies, les grands chanteurs actuels ou encore les films américains, il ne s’agit pas de connaître le Louvre sur le bout des doigts. Dans Qu’est-ce que je sais vraiment ?, les téléspectateurs retrouveront des questions domestiques, scientifiques, musicales ou encore filmographiques. Et puis, il a également l’innovation technologique qui est de pouvoir se mesurer à des étudiants, à des célébrités, entre régions ou générations grâce à l’application 6play.

Pourquoi avez-vous accepté de présenter Qu’est-ce que je sais vraiment ?

Comme pour Les Molières (France 2) ou Un air de star (M6), il s’agit toujours de nouveaux défis. J’ai une émission de base qui construit ma relation avec les téléspectateurs, c’est L’amour est dans le pré. Il s’agit d’un programme très fort émotionnellement, une aventure humaine et professionnelle comme on a peu dans sa carrière. Mais ça ne me suffit pas, j’ai besoin de me mettre en danger. Ce jeu me permet donc de passer à autre chose, sinon je m’ennuie.

Auriez-vous présenté ce jeu sans Stéphane Plaza ?

J’ai eu envie de le faire avec Stéphane, car on adore travailler ensemble. Je trouve que notre binôme est garant d’une certaine humeur. J’ai très peur quand on me propose une émission de me retrouver dans une situation inconfortable. Dans la version originale, il n’y a qu’un animateur. On n’a donc dû imposer cette spécificité française. Je ne l’aurais pas fait sans lui, ni avec un autre animateur.

N’avez-vous pas peur du verdict des audiences ?

Moi non, mais M6 oui (rires). Je pense que la chaîne espère faire chaque soir entre 2,8 et 3,5 millions de téléspectateurs. À titre personnel, on ne me donne pas d’objectif. Si une émission fonctionne ou non, je ne pense pas en avoir l’entière responsabilité, tout comme je ne pense pas être la seule à l’origine du succès d’un programme.

« Soit j’arrête la télévision, soit je me plie au marché »

Le divertissement est un genre qui vous séduit de plus en plus. Désirez-vous vous éloigner des émissions de témoignage ?

Malheureusement, ce qui est mon ADN télévisuel n’existe plus, ni en prime ni en seconde partie de soirée. Le marché publicitaire est de plus en plus tendu. Sur des chaînes comme M6 ou TF1, c’est ce qui nous fait vivre et aujourd’hui ce qui passait en seconde partie de soirée sur les grandes chaînes, est proposé en prime time sur la TNT. Il est possible de racheter des documentaires américains, de les doubler, et de réaliser ensuite un plateau avec peu d’argent.

Aimeriez-vous cependant avoir votre propre émission de témoignage sur M6 ?

J’adorerais, mais il n’y en aura pas. J’ai créé un format, présenté par Stéphane et moi. Il était basé sur le couple. Mais en prime, on ne peut pas parler de sexe, car il faut que ce soit des programmes familiaux, et en seconde partie de soirée il n’y a plus d’émission de ce genre. C’est la fausse bonne idée par rapport au marché.

Partie 2 > C’est ma vie, l’Amour est dans le pré et l’échec d’Un Air de Star


Est-ce à dire que vous avez tourné la page ?

Les grandes chaînes n’investissent plus sur des émissions de qualité de témoignage. Donc, soit j’arrête la télévision, soit je me plie au marché, et ça signifie qu’il faut que j’accepte des choses qui m’étaient étrangères, en gardant mon âme. Tout le défi est de rester moi-même, de prendre du plaisir, en entreprenant des projets nouveaux et en explorant de nouveaux horizons. Je n’ai pas trop le choix.

Où est passé le magazine C’est ma vie, diffusé auparavant le samedi après-midi ?

Je viens d’apprendre qu’elle n’était plus diffusée (rires). Je continue à la tourner et je pense qu’incessamment sous peu M6 va reprendre la diffusion avec des inédits. C’est vrai que les rediffusions tuent un peu le programme. C’est une émission qui demande beaucoup de temps de casting, de tournage et de montage. Maria Roche (la productrice, ndlr) est super, je lui accorde une confiance aveugle.

Êtes-vous prête pour la nouvelle saison de L’amour est dans le pré ?

Nous avons récemment tourné la partie « Que sont-ils devenus » avec les candidats de l’année dernière. C’est une étape très forte émotionnellement, car c’est la dernière fois que je les vois. On tire ainsi un bilan un an et demi après notre première rencontre. Certains sont en couple, d’autres attendent des enfants, vont se marier ou sont encore seuls. C’est presque le meilleur moment, car je les connais vraiment, il n’y a plus à briser la glace. Il y a encore un ou deux agriculteurs de l’année dernière qui hésitent à participer. Pour certains, l’aventure est trop bouleversante, ils ont envie qu’on les oublie. Là, je pars tourner l’ouverture des lettres avec les nouveaux agriculteurs.

Dans une interview accordée à Toutelatele, Monica Galer, PDG de Fremantle Media, a confié son envie de voir arriver sur M6 la version internationale du programme, avec des agriculteurs français à l’étranger. Seriez-vous tentée par cette expérience ?

Pourquoi pas. J’en ai parlé très récemment avec la productrice de L’amour est dans le pré. Mais je ne sais pas si ça se fera. La contrainte qu’il pourrait y avoir c’est le temps, je n’en ai pas beaucoup. Alors en plus s’il faut s’en aller à l’étranger, ça deviendrait compliqué. J’adorerais partir à l’aventure, mais les téléspectateurs de L’amour est dans le pré sont peut être très attachés aux campagnes françaises.

« Un Air de Star était une des plus belles expériences de ma vie »

Êtes-vous déçue de l’arrêt du divertissement Un air de star ?

Cette émission était une des plus belles expériences de ma vie. Il y avait une telle ambiance, c’était extraordinaire. J’ai pris un plaisir de gamine à le faire, tout comme avec Qu’est ce que je sais vraiment ? qui a été une révélation, on est véritablement porté par ces gamins. C’est sûr qu’après Les Molières, ça change un peu…(rires). J’ai toujours fait la part des choses entre le plaisir que je prenais à faire une émission et l’audience. J’ai été déçue pour toute l’énergie que les équipes y ont consacrée. Mais dès le début, au vu des audiences je me suis douté qu’Un air de star ne reviendrait pas.

Rising Star, arrive sur M6 prochainement. Seriez-vous tentée présentation de ce talent show ?

Je ne pense pas que l’émission arrivera avant cet été, et mon contrat se termine avec M6 en août. Je n’en ai donc pas encore parlé avec la chaîne et je ne sais pas si je les intéresse pour ce type de programme.