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Koh-Lanta 10 > Une survie impossible

Tony Cotte
Publié le 03/12/2010 à 20:50 Mis à jour le 04/12/2010 à 01:30

Denis Brogniart sur TF1

Ils ne sont plus que six courageux à pouvoir prétendre au titre d’ultime survivant. Lors du précédent épisode, Laurence et Véronique ont cru pouvoir éliminer le grand patron Claude. Leur stratégie était limpide : avec le vote d’Aurélie, il ne manquait plus qu’à convaincre Philippe. Mais ce dernier a refusé. Pis, il a révélé les intentions de la gent féminine à l’intéressé. Consciente que la tentative est vouée à l’échec, Véronique tourne alors sa veste à quelques heures du conseil et accuse son amie Laurence de « manipulation ». Quelques heures plus tard, victime d’un malaise, la doyenne a été priée de rejoindre l’infirmerie pendant qu’Aurélie a été poussée à la sortie...

Lors de leur 32e soirée, les rescapés rentrent sans Véronique. Et ces derniers ne sont pas au bout de leur (mauvaise) surprise : la pluie a éteint le feu. Une « catastrophe » selon les propos de Denis Brogniart. Comme si ce n’était pas suffisant, une tortue vient s’inviter sur le campement et semble peu encline à quitter les lieux de si tôt. La nuit est ainsi courte et, au réveil, les rescapés « ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes ». Mais fatigue ou pas, la priorité reste le feu, même si personne n’est vraiment inquiet face à la confiance affichée par Philippe. Si le candidat a réussi à l’allumer une première fois, il sera capable de le refaire. Du moins, c’est ce que celui-ci pensait. Après quelques tentatives, où tout le monde se relaye, l’euphorie disparaît vite. L’animateur, en voix-off, se veut bien moins tempéré : « la disette menace » !

À la résidence du jury final, Marine et Abdellah retrouvent Aurélie. Celle-ci informe de la tentative ratée des filles pour éliminer Claude et même des excuses de Laurence au « grand patron ». De bien mauvaises nouvelles pour l’hôtesse de l’air, dont le seul objectif, à ce stade, est de voir le chauffeur de maître quitter la route vers la victoire.

Véronique, quant à elle, va mieux. Elle rejoint ses petits camarades de meilleure mine, mais l’accueil est cordial, « sans plus ». Celle-ci va devoir s’expliquer sur sa tentative de putsch tôt ou tard, mais pour l’heure, personne n’ose l’accaparer. Les règlements de compte ne sont visiblement plus d’actualité, au vu de la fatigue de chacun. La retraitée avoue même ne jamais avoir vu ses coéquipiers aussi faibles. Malgré tout, le jeu de confort est annoncé.

Non, ce n’est pas un mirage ! Devant eux, les candidats peuvent contempler une poire belle Hélène « revisitée » et un moelleux au chocolat. Pour mériter cette récompense, il va falloir être le premier à planter une aiguille de bois au sommet de drapeaux sur un portique. Dans un premier temps, les aventuriers ont pour mission de récupérer une corde pour ensuite constituer une échelle et grimper sur le portique en question. Mais avant, il faut remonter la rivière, à pied ou à la nage. Claude est le premier à sortir de l’eau, suivi de près par Kunlé et Philippe. Rapidement, ce dernier se veut plus motivé que jamais. Au coude à coude avec le « grand patron », qui n’a pas suffisamment arrimé sa corde aux montants de bois, le rempailleur gagne finalement l’épreuve. En « grand seigneur », il donne sa récompense culinaire aux cinq aventuriers. N’ayant jamais eu de confort, Wafa savoure particulièrement le dessert, tandis que Claude se montre quelque peu égoïste. Celui-ci prend une grosse première bouchée, au point de manger à lui seul la moitié du fruit.


Grâce à son sacrifice, Philippe fait l’unanimité. En revanche, Claude est devenue la bête noire des filles. Même Wafa se révolte. Plus affamé que jamais, le jeune homme ingurgite tout et n’importe quoi, la queue d’un lézard comprise ! Pour Véronique c’est obsessionnel : «  Il ne pense qu’à manger ».

Le lendemain, l’épreuve d’immunité est annoncée par un simple message : «  Tomber c’est couler  ». Ces mots intriguent les concurrents, mais les règles sont rapidement expliquées aux concernés : ils ont pour défi de se placer sur le ponton le plus éloigné de la plage. Les cinq premiers qui arrivent sur le ponton suivant se qualifient pour la deuxième manche, le dernier, lui, est éliminé et ainsi de suite. Tel est le cas de Véronique. C’est maintenant sur un pont de corde à fleur d’eau que les autres candidats s’affrontent. Et pour passer sans s’aider des mains, il faut se montrer particulièrement fort sur les cuisses. Si Philippe se qualifie, puis Laurence, Claude et enfin Wafa, Kunlé, lui, est éliminé. Pour la suite de l’épreuve, place aux bambous flottants. Philippe est, une fois de plus, le premier à se qualifier suivi de Wafa. Face à une Laurence particulièrement motivée, voire désespérée, Claude se qualifie quand même pour la quatrième manche. Ils ne sont donc plus que trois pour deux places. Ce dernier est aussitôt le premier à rallier le ponton, suivi de Philippe. Les deux hommes se livrent une finale qui s’annonce haletante, et coupée, comme il se doit, par de la publicité à l’antenne de TF1. Quelques minutes plus tard, les deux Robinson en herbe doivent parcourir les cinq étapes. Le premier qui brandit le totem l’emporte sur le bivouac et devient intouchable au conseil. Un honneur qui revient à Claude, pour la quatrième fois depuis le début de l’aventure.

Mais l’épreuve a épuisé les organismes de chacun après deux jours de diète forcée. Si Philippe et Véronique sont les deux plus fatigués physiquement, Claude, lui, se montre sous une autre facette, quelque peu inquiétante. En effet, ce dernier devient complètement obsédé par la nourriture, deux jours sans feu signifiant deux jours sans manger. Il part ainsi pêcher et engloutit du poisson cru en enlevant la tête de l’animal avec ses dents. De quoi provoquer le dégoût de ses coéquipiers qui n’ont pas la même définition de « comme chez le japonais ». Aux yeux de Véronique, l’intéressé est même devenu un homme préhistorique et sa voracité choque les candidats. Autre inquiétude, celle du feu. Malgré les efforts de chacun, aucune étincelle ne jaillit.

Le lendemain, Claude et Kunlé partent en expédition nourriture. Après presque deux heures de marche et de nage, la récompense est à la hauteur des efforts fournis. En effet, l’obstination du leader a payé avec, en guise, de butin, 15 bananes et 6 noix de coco. De quoi redonner des forces à toute la tribu, sauf que le duo est persuadé que les premiers fruits ne tiendront pas le trajet. Les deux compères décident alors de toutes les manger ! D’un commun accord, ils choisissent de ne rien révéler de leur trouvaille, histoire de ne pas éveiller les jalousies, surtout en cette période de disette propice aux animosités. Mais au camp, les six noix de coco rapportées sont malheureusement pleines d’eau et peu charnues. Comme se plait à l’indiquer Denis Brogniart : du jus de coco « ça n’a jamais nourri son homme ». Les estomacs des filles et de Philippe crient toujours famine...

C’était sans compter la langue bien pendue de l’animateur lors du conseil. Du moins, ce dernier incite Claude et Kunlé à tout révéler. C’est alors la stupeur et l’incompréhension. L’un plaide coupable pour atténuer la colère des aventuriers, l’autre essaye de minimiser les faits. C’est la déception qui se lit sur les visages des naufragés. Wafa « tombe des nues » et n’hésite pas à reprocher, à nouveau, à son allié de toujours, son attitude trop individualiste. Philippe, lui, parle « d’égoïsme pur et dur », surtout après son sacrifice. Le pacte secret des bananes a ainsi été démasqué, mais pas de quoi changer les intentions de vote pour autant. Citée à trois reprises, Laurence est priée de quitter l’aventure. La styliste ongulaire paye au prix fort sa stratégie loupée contre Claude.