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Kyra Zagorsky : « Helix c’est dans un sens comme retourner à l’école »

Tony Cotte
Publié le 20/01/2015 à 18:01 Mis à jour le 27/05/2022 à 00:43

Stargate, Falling Skies ou encore Fringe : l’actrice américaine Kyra Zagorsky est une abonnée à un genre qui le lui rend plutôt bien. À la rentrée 2013, celle-ci a fait une halte en France pour assurer la promotion de la série Helix pour CanalSat. Confidentialité oblige, l’interrogée n’a pu s’étendre sur les épisodes inédits à découvrir dès ce 20 janvier, sur Syfy.

Tony Cotte : Pouvez-vous revenir sur votre arrivée au sein de la série Helix ?

Kyra Zagorsky : Mon agent m’a demandé de passer une audition pour ce projet et je l’ai fait. C’est aussi simple que ça : j’ai été filmée, la vidéo a été envoyée à Sony et je réponds aujourd’hui aux questions des journalistes. [Elle sourit]

Vous souvenez-vous de votre première lecture du pilote ?

Je me souviens que j’avais d’emblée apprécié la crédibilité des personnages. Malgré le genre, les téléspectateurs peuvent s’identifier à eux. Ces protagonistes sont des scientifiques, mais ils ont les mêmes problématiques que n’importe quelle autre personne. Même plongés dans un environnement anxiogène, ils savent se contenir. Je les trouve sincères et c’est l’une des grandes forces du scénario.

Quelle a été votre première réaction en apprenant que vous alliez travailler pour Ronald D. Moore, considéré comme un dieu pour les adeptes de science-fiction ?

J’avais déjà été « guest » dans plusieurs séries, mais travailler pour Ronald c’est être entre de bonnes mains pour ce genre. Dès les premiers jours, j’ai su que je participais à quelque chose d’important, voire d’emblématique.

Étiez-vous familière avec son univers ?

Je connaissais évidemment Star Trek et un petit peu Battlestar Gallactica. Je savais déjà qu’il était très bon. C’est un homme intelligent qui sait ce qu’il fait. En tant qu’actrice, j’aime la science-fiction, c’est la porte ouverte à tous les possibles.

Il n’est pas rare d’entendre que la science-fiction offre les meilleurs rôles aux femmes. Partagez-vous cet avis ?

Je dirais que c’est surtout la télévision en général qui est positif pour les actrices. Il y a tellement de productions originales disponibles et de plus en plus mettent en scène des héroïnes dans des situations de force. Et la chaîne Syfy est une belle vitrine en la matière. En tant que téléspectatrice, j’apprécie ce genre de programmes.

« Dans Helix, la claustrophobie est un personnage à part entière »

L’intégralité de la première saison a été tournée dans un studio. Est-il préférable de ne pas être claustrophobe pour accepter l’aventure Helix ?

[Rires.] Je dirais que la claustrophobie, ou tout du moins cet environnement, est un personnage à part entière. L’idée d’être « prisonnier » en Arctique, de se dire que c’est ici que vous allez mourir, permet aux personnages d’explorer leur zone d’ombre. C’est un parti pris. La saison 2 offre un sentiment similaire, malgré un environnement et une intrigue principale totalement différents.

Que pouvez-vous nous dire sur cette nouvelle salve ?

Les héros se retrouvent dans une île où ils découvrent une secte. Cela va être le point de départ de relations assez étonnantes. Même si elle conserve son format d’une journée par épisode, la série évolue à mon sens et devient bien plus sombre.

Incarner une scientifique exige d’utiliser de nombreux termes spécifiques. Parvenez-vous à comprendre certains d’entre eux ?

Quand je le peux, j’essaye de faire des recherches. J’ai fait la connaissance d’une amie à Montréal [lieu du tournage de la série, ndlr], une neurochirurgienne. Si j’ai une question importante, je l’appelle et elle m’explique certaines choses. Les auteurs font référence à de vrais virus. C’est intéressant de voir comme certains d’entre eux ont évolué et les dégâts qu’ils ont provoqués. C’est, dans un sens, comme retourner à l’école.

Depuis que vous incarnez Julia Walker, êtes-vous plus sensible aux risques de pandémies ?

Dans la série, le virus Narvik est présent sous deux formes. Dans sa forme A, celle qui est meurtrière, les symptômes sont similaires à ceux d’Ebola. Lors de la première saison, nous avons ainsi suivi appris beaucoup de choses dessus. Pour tout le monde, il n’y a pas si longtemps que ça, le simple terme d’ « Ebola » renvoyait à quelque chose du passé. Savoir que c’est redevenu l’actualité est assez effrayant.