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L’amour est dans le pré > Rencontre avec Véronique Mounier

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Directeur de la publication
Publié le 31/01/2008 à 13:14 Mis à jour le 31/03/2011 à 18:05

Voilà maintenant quatre ans que Véronique Mounier s’est installée sur M6 laissant derrière elle ses chroniques médicales et bien-être de la chaîne publique. Mais le temps du Chantier est déjà bien loin ! L’animatrice aime les rapports humains et souhaite aider son prochain avec des émissions comme L’amour est dans le pré, Nouveau look pour nouvelle vie... Après un congé maternité, elle retrouve son bébé télévisuel L’amour est dans le pré. Interview.

Jérôme Roulet : Après une pause de quelques mois pour congé maternité, dans quel état d’esprit êtes-vous pour cette nouvelle saison de L’amour est dans le pré ?

Véronique Mounier : Je retrouve un peu mon autre bébé (rires) J’ai eu la chance de pouvoir participer au lancement de la première avec toute l’équipe. Le bébé a depuis bien grandi et se porte à merveille en réalisant de belles audiences. Cette émission est un vrai plaisir à faire. Partir sur les routes de France pour rencontrer des personnalités incroyables, c’est vraiment que du bonheur.

Jérôme Roulet : En quoi cette émission peut s’avérer « enrichissante » pour une animatrice ?

Véronique Mounier : Le concept est entièrement basé sur les rapports humains. Je pars à la rencontre de personnes qui vivent différemment, et offrant une autre vision des choses. Même s’ils ont énormément de travail, les agriculteurs prennent le temps de vivre les moments présents et d’apprécier les choses. Nous à la ville, on a peut-être oubliés un peu tout ça ! Cette petite immersion à la campagne me fait beaucoup de bien et permet de relativiser beaucoup de choses...

Jérôme Roulet : Chaque année, L’amour est dans le pré rencontre un joli succès d’audience. Comment expliquez-vous cet élan d’intérêt des téléspectateurs ?

Véronique Mounier : Les Français sont très attachés à leurs agriculteurs et ça fait du bien de voir des gens qui vivent différemment, tout en avouant que leur plus grand bonheur est de traire des vaches un dimanche à 6 heures du matin. C’est vrai que pour ma part je ne me suis pas levée à 6 heures depuis bien longtemps pour apprécier le silence (rires). Ça nous ramène vers des valeurs plus authentiques !

Jérôme Roulet : Mais ce mode de vie ne facilite pas la recherche de l’âme sœur...

Véronique Mounier : Oui ! Pourtant, ce sont tous de très beaux garçons, ouverts sur le monde. Bref, des agriculteurs des temps modernes ! Mais, une fois sur place, on comprend qu’ils sont très isolés géographiquement et comme m’a dit très justement Olivier (un participant de cette saison, ndlr) : « Les filles, ça pousse pas dans les champs ! ». Ils n’ont pas non plus l’occasion - par leur travail - de rencontrer des jeunes femmes tous les jours. L’amour est dans le pré leur permet !


Jérôme Roulet : On remarque que les participants sont très souvent attirés par des citadines. Mais au final, le couple ne tient jamais !

Véronique Mounier : Effectivement, le choc des cultures est parfois un peu violent. Mais je peux vous avouer que la majorité des agriculteurs des éditions précédentes sont aujourd’hui en couple avec des jeunes citadines, inconnues du public, car ils n’avaient pas sélectionné leur lettre ! Les premières impressions n’étant pas toujours les bonnes. A la découverte des lettres, certains s’emballent trop vite sans creuser les motivations des jeunes femmes. Et après, c’est un peu le fiasco !

Jérôme Roulet : Qui pourrait marquer les téléspectateurs au cours de cette nouvelle aventure ?

Véronique Mounier : Trois personnes se sont livrées assez facilement : Eric, Jean, Cécile. Mais au cours de la première émission, l’approche n’est jamais évidente. Des personnalités se révèlent souvent dans les épisodes suivants. Celui qui m’a marqué est Jean de la Moselle. Il a son côté excentrique. Il aurait voulu être acteur, adore la musique des années 80, et a des coupes de cheveux incroyables. Son côté original sort de l’ordinaire.

Jérôme Roulet : Y’a-t-il des évolutions par rapport aux précédentes saisons ?

Véronique Mounier : Le concept reste le même, car il fonctionne très bien. La seule différence est que cette année nos agriculteurs vont se rendre à Paris pour la remise du courrier. Ce qui fait vraiment la différence d’une saison à l’autre, c’est le caractère et la personnalité des participants.

Jérôme Roulet : Par rapport à Alessandra Sublet, qui vous a remplacée en 2007, quelles approches avez-vous des candidats ?

Véronique Mounier : Alessandra est une amie. Elle ne triche pas. Elle est dans la vie comme dans ses émissions : conviviale et extravertie. Elle a peut-être un contact plus direct que moi. Je suis plus réservée. On a deux personnalités différentes qui s‘appliquent très bien au programme !

Jérôme Roulet : Vous êtes également aux commandes de Nouveau look pour une nouvelle vie. Une autre émission basée sur les rapports humains...

Véronique Mounier : C’est vraiment ce que j’aime faire dans ce métier. Et puis, c’est très gratifiant, car on a l’impression d’apporter quelque chose, un service, un bien-être. C’est de la télé utile. Je trouve ça passionnant. Nouveau look pour une nouvelle vie a un impact psychologique incroyable sur les gens. On leur fait du bien au sens propre comme au sens figuré du terme. Avec L’amour est dans le pré, on tente de leur apporter l’amour...


Jérôme Roulet : Et pour Passé retrouvé, vous partiez à la recherche de personnes disparues... Le retour de cette émission est-il prévu ?

Véronique Mounier : Non, malheureusement. C’est une émission longue et compliquée à faire. Et puis la dernière fois, face aux Experts, nous n’avons pas fait des audiences extraordinaires. Mais je suis vraiment très fière de Passé retrouvé.

Jérôme Roulet : Votre première émission sur M6 avait été Le Chantier. Quand on y pense, vous auriez pu devenir la Valérie Damidot de la chaîne ?

Véronique Mounier : (rires) Non, j’ai loin d’avoir son talent de décoration ! J’étais juste là pour être la maitresse de cérémonie. Alors que Valérie, elle sait mettre la main à la pâte ! Elle a un vrai savoir-faire. Moi je suis nulle en déco ! Ma matière, c’est les gens (rires).

Jérôme Roulet : Si vous aviez du faire appel à une de vos émissions, vous auriez cherché l’amour avec L’amour est dans le pré, changé de look avec Nouvelle vie ou retrouvé quelqu’un avec Passé recomposé ?

Véronique Mounier : Avec Nouveau look, j’ai la chance d’avoir un maquilleur et une coiffeuse pour moi alors tout va bien (rires) L’amour, j’ai la chance d’avoir un mari et un petit bébé. Après on a toujours quelqu’un à retrouver... Mais rien ne manque aujourd’hui dans ma vie au point de faire appel à une émission. Je suis comblée et pourvu que ça dure (rires).

Jérôme Roulet : Le journalisme médical - votre domaine de prédilection - ne vous manque-t-il pas un peu ? Car entre Agriculture, relooking, détective, narratrice, conseillère pour Les Pièges à éviter, vous jonglez avec les genres et on en est à mille lieux !

Véronique Mounier : C’est vrai, mais pas tant que ça ! Pendant mes études de pharmacie, on nous apprenait à savoir écouter les gens, c’est la première qualité qu’on vous demande. Et c’est ce qu’on m’a demandé également sur mes émissions à M6. Mais j’aimerais effectivement beaucoup revenir sur des émissions médicales.

Jérôme Roulet : Vous êtes donc prête pour un éventuel « Journal de la santé » à la sauce M6 ?

Véronique Mounier : Oui, j’espère qu’ils penseront à moi (rires). Je leur ai suffisamment dit, que j’avais très envie de retravailler dans ce domaine là. S’il ne pense pas à moi, j’avoue que j’aurais un tout petit peu les boules (rires). Je me dirais qu’ils ne m’aiment plus et qu’ils n’ont plus envie de moi ! (rires)