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L’Espoir de l’année : Artisan coiffeur

Tony Cotte
Publié le 23/11/2010 à 20:45 Mis à jour le 09/05/2011 à 16:48

Karine Le Marchand sur M6

Toujours à la recherche de « celui ou celle qui incarne le mieux les valeurs de l’artisanat dans sa profession », L’Espoir de l’année s’est chargée de dénicher, cette semaine, le futur roi de la coiffure.

Ainsi, après des présélections organisées dans toutes les régions de France, 25 jeunes coiffeurs sont conviés à Paris pour passer une ultime épreuve qualificative. Pour les départager, deux jurés ont été engagés : Éric Pfalzgraf, fondateur de la marque Coiffirst Paris, déjà présente en France, aux États-Unis ou encore au Japon, et Sarah Guetta, spécialisée dans le cinéma. Cette dernière coiffe Patrick Bruel, Gérard Darmon, Jean-Louis Aubert ou encore Gad Elmaleh. Son credo ? Montrer aux hommes qu’ils peuvent être aussi séduisants que les femmes.

Avec plus de 160 000 coiffeurs pour 66 000 salons, la coiffure est aujourd’hui est un des secteurs de l’artisanat les plus dynamiques en France. Chaque année 30 000 emplois nouveaux sont créés, dont un tiers par la voie de l’apprentissage. M6 a ainsi décidé de mettre la profession à l’honneur à travers une compétition jugée « hors normes ». Les 130 sélectionnés sur dossier à l’origine n’ont été, très vite, plus que 25 en compétition en introduction de l’émission. Ces derniers ont eu pour mission de reproduire « la coupe mythique de Meg Ryan » sur une perruque mise à disposition. A l’issue de cette épreuve de barrage, Anthony (24 ans), Orianne (21 ans), Vivien (23 ans), Sabrina (25 ans) et Pierre (24 ans) ont été nommés.

Nos 5 finalistes doivent désormais passer une série d’épreuves pratiques et théoriques. Ainsi, la première d’entre elles consiste à réaliser un relooking homme avec coupe sur cheveux secs. « On pense que c’est facile, mais ça ne l’est pas. On voit vraiment le coup de ciseau du maître », explique Sarah Guetta. Pour Éric Pfalzgraf, il ne s’agit pas de « simplement raccourcir les cheveux, mais il s’agit de dessiner une former, de sculpter la coupe ». Jugé sur la précision du geste ou encore l’organisation, le groupe est censé être contraint de voir l’un de ses membres éliminé. Mais à l’issue du défi, pour être sûr de ne pas se tromper et à l’instar de l’épisode précédent, personne ne quitte l’aventure. Malgré tout, Anthony est devenu le coup de cœur des deux jurés, et, à l’inverse, Pierre a déçu en vieillissant son modèle et en durcissant ses traits.


Pour sa seconde chance, le jeune homme doit maintenant faire preuve, entre autres, de créativité et réaliser une coiffure de mariée. « Même si ce n’est qu’un chignon, il y a une technique et une attache » à respecter, prévient Sarah Guetta. Une qualité que l’intéressé semble posséder. Paradoxalement, c’est Anthony qui déçoit cette fois-ci le binôme de professionnels par son irrégularité. Pour son choix, le duo désigne cependant Vivien, dont le résultat de profil ne convient pas vraiment à la morphologie de sa modèle. « Je voulais montrer que sans grand niveau d’études, on peut (...) se retrouver, comme moi, patron d’une boutique à 23 ans et se sentir libre, créatif et être heureux », déclare l’éliminé avant de quitter les lieux.

L’épreuve suivante, elle, consiste à un face à face avec le jury. Pas de peigne, pas de ciseaux ni de sèche-cheveux. L’occasion de juger les connaissances techniques des finalistes. Après une nuit à l’hôtel, le résultat est annoncé le lendemain matin. Le questionnaire s’est avéré fatal pour Orianne, incapable de citer les nouveautés sur le marché de la coiffure ou dans quel cas il faut conseiller une frange. Celle-ci est contrainte de céder sa place à l’aube de ce deuxième et dernier jour de compétition. Sur la sellette, Sabrina, elle, se donne à fond pour la mission suivante, imaginée par Éric Pfalzgraf lui-même, à savoir réaliser une coiffure de mode pour une séance photo « digne d’une couverture d’un magazine ». Mais entrer dans la peau d’un directeur artistique et allier coupe et photographie n’est pas à la portée de tous. Peu convaincu, le jury a apprécié seulement le travail de la jeune femme. Mais pour désigner l’éliminé(e), le duo a décidé de retracer l’ensemble du parcours des finalistes. Une rétrospective qui, finalement, ne porte pas chance à cette dernière. « Vous êtes régulière, mais vous n’avez pas non plus excellé  », explique le créateur de Coiffirst Paris à Sabrina.

Ils ne sont plus que deux en compétition. Pour départager entre Anthony et Pierre, le jury propose une ultime étape : aider des jumelles à ne plus ressembler l’une à l’autre ! Pour ce faire, il faut être à la fois visagiste, coloriste et affirmer sa singularité. Des vertus que les deux candidats possèdent, même si les résultats ne séduisent pas complètement Sarah Guetta. Mais le jury ne peut en choisir qu’un seul et ce sera Anthony. « Ce trophée je le dédie à ma maman qui est partie il y a maintenant 6 ans. Je pense que c’est elle qui m’a porté et qui m’a donné ce mérite. Je suis fier pour elle et elle doit être fière pour moi », déclare le lauréat en guise de conclusion.