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La France a un incroyable talent 7 > Les Die Mobilés reviennent sur leur victoire

Tony Cotte
Publié le 27/12/2012 à 18:40 Mis à jour le 03/01/2013 à 15:31

En enchaînant les ombres chinoises avec leurs corps à travers différents tableaux, les Die Mobilés ont été élus « Incroyable talent » de l’année 2012 par les téléspectateurs de La France a un incroyable talent. Quelques heures après leur victoire face au jeu équilibriste André, les membres du groupe reviennent sur leur parcours, par la voix de Pascal.

Tony Cotte : Dans quel état d’esprit êtes-vous peu après votre victoire ?

Pascal des Die Mobilés : On a été pris en otage par la situation (rires). Ça nous a pris un long moment pour quitter les studios de M6. On a fêté ça autour d’une table à Pigalle pour les quelques heures restantes de la nuit. Ce matin, Paris s’est éveillée et nous sommes toujours aussi émus. Se retrouver propulsés par le public français a été une émotion incroyable.

Le score final a été très serré (15.65% V.S. 14.51%). Est-ce la preuve du haut niveau de cette dernière ligne droite dans la compétition ?

La troupe Mobilés est composée d’artistes tous azimuts, qui viennent de plusieurs directions, que ce soit dans le domaine acrobatique, théâtral ou de la danse. Cette diversité permet de mieux apprécier chacun de nos concurrents. Et ils auraient pu tous faire partie de notre groupe. Le niveau est très impressionnant.

Pensiez-vous à la victoire une fois seuls face à André, le jeune équilibriste ?

Je ne peux pas parler pour tout le monde. En ce qui me concerne, je ne pensais plus à vrai dire... J’étais paralysé et j’avais les ongles de Mickaela dans ma main ; elle serrait de plus en plus. J’avais arrêté de respirer à l’annonce du numéro 3. Je n’arrivais pas à entendre notre nom lors du compte à rebours.

Avez-vous eu un coup de coeur parmi les finalistes ?

Question très délicate ! On est tous émus par les uns et les autres, chacun à notre façon. Dans notre groupe, on aurait pu en intégrer beaucoup. Pour ceux qui ont été déçus, ça nous a attristés. Tout le monde était très chouette et chacun a ses qualités. Je n’aurais pas aimé être juré, vraiment pas...

En projetant des ombres chinoises, votre corps vous sert de « costume ». Comment vous est venue cette idée ?

Le point de départ a été la demande de l’industrie. La base du travail de Mobilés est de travailler avec le corps. La troupe fait des spectacles du mouvement qui inclut différentes qualités artistiques, comme l’acrobatie ou encore la danse. Il y a trois ans, ils ont reçu une demande très concrète d’un spectacle d’ombres. Ça a été un grand succès pour un produit particulier. Très rapidement, on a compris la force d’un tel spectacle. Ça a été une telle réussite que nous continuons à le reproduire aujourd’hui. C’est assez fascinant de travailler un peu plus profondément pour chaque nouveau projet et de devenir encore meilleurs. Mais nous n’en sommes encore qu’au début.

« Le simple fait de pouvoir être reconnu par le public français, ça change la vie »

Combien d’heures exige une prestation comme celle réalisée en finale de La France a un incroyable talent ?

Le grand challenge est de disparaitre le plus possible : tout le monde est capable de projeter des ombres, nous, nous devons ne pas en projeter. C’est difficile, mais nous sommes tous entraînés physiquement depuis le début de notre carrière. L’entrainement, c’est tous les jours, chacun a sa façon, mais sans forcément se réunir au quotidien. Nous ne sommes pas tous engagés à temps plein, puisque la troupe est composée d’artistes libres qui se réunissent en fonction des demandes des industriels. Le bureau, qui représente le noyau dur des Mobilés, se charge de convoquer les personnes disponibles et adéquates en fonction des missions.

Avec ce gain de 100 000 euros, vous allez « investir dans le spectacle que [vous voulez] faire ». Quel est-il ?

C’est tout ce que le public n’a pas vu dans l’émission. Une prestation de deux minutes et trente secondes demande un travail incroyable de sélection. Il a fallu enlever, enlever et encore enlever. Nous avons déjà discuté de ce projet avant de participer à ce concours. C’est désormais un rêve qui va devenir réalité, mais c’est aussi un travail énorme d’organisation désormais.

Peut-on dire que l’aventure La France a un incroyable talent a changé votre vie ?

Indéniablement. Aujourd’hui ça me transforme. Le simple fait de pouvoir être reconnu par le public français, ça change la vie. Maintenant il faut continuer, je ne suis qu’au début. Je n’ai peut-être pas commencé hier, mais je vais continuer demain (rires).