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La Grande Vadrouille (France 2) : Pourquoi Louis de Funès et Bourvil se sont liés à tout jamais lors du tournage

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Directeur de la publication
Publié le 22/03/2020 à 14:01 Mis à jour le 22/03/2020 à 14:02

Film culte, qui a battu tous les records lors de sa sortie en salles en 1967, La grande vadrouille cache bien des secrets et une amitié entre Louis de Funès et Bourvil...

Ce dimanche 22 mars à 14h05, France 2 a choisi de rediffuser un film culte de Gérard Oury, La grande vadrouille dans la cadre de sa collection de films patrimoniaux, chaque après-midi du confinement.

Nouveaux succès en 2017 et 2019

Le 16 avril 2017, la chaine fêtait le retour du film sur son antenne après quinze années passées sur TF1. Et elle avait visé juste en programmant les aventures de Bouvet et Lefort. 6.26 millions de Français avaient plébiscité cette énième diffusion, soit 28.9% de part de marché. La grande vadrouille avait alors mis à terre le cinquième opus de Fast & Furious sur TF1 (3.7 millions de fidèles, soit 18 % du public). Juste après, le documentaire Sur la route de La grande vadrouille avait enchanté près de 1.9 million de Français (14.7%). France 2 compte bien réitérer ce succès face à trois programmes inédits Captain America : civil war (TF1), Le livre de la jungle (M6) et Unforgotten, le passé déterré (France 3).

Lors de sa dernière diffusion, le dimanche 23 avril 2019, La grande vadrouille s’était positionné en tête des audiences sur France 2. Près de 4.7 millions de personnes avaient apprécié les péripéties de Lefort et Bouvet, soit 22.9% de part de marché. La Deux était alors leader devant le film Captain America sur TF1 (18.9%).

Ce 22 mars à 14h05, de nombreux téléspectateurs vont ainsi se replonger en 1942, en pleine Seconde Guerre Mondiale, pour suivre les périples de Stanislas Lefort (Louis de Funès) et Augustin Bouvet (Bourvil), tentant d’aider trois aviateurs anglais à passer en zone libre. Mais bien évidemment, cela ne va pas se faire sans mal. Les quiproquos vont s’enchainer pour le chef d’orchestre et le peintre en bâtiment.

Bourvil et De Funès unanimement salués

Doté d’un budget très conséquent pour l’époque (1966) de 14 millions de francs (2.2 millions d’euros) et tourné en quinze semaines, La Grande vadrouille va être triomphe absolu en salles avec 17.3 millions de spectateurs. Du jamais vu alors.

Pour parvenir à un tel résultat, le réalisateur Gérard Oury n’a pas lésiné sur les moyens. Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Télé 7 jours, sa fille, Danièle Thompson, également scénariste sur le film, se rappelle que l’une des séquences les plus chères du film a été celle tournée au Palais Garnier avec «  huit cents figurants en costume », ajoutant « mon père dirigeait tout ce monde avec méticulosité, tel un chef d’orchestre. Il adorait cela. »

Et tous les protagonistes s’accordent à dire que le tournage de La grande vadrouille a été idyllique. Ayant déjà joué ensemble quelques mois plus tôt dans Le Corniaud, toujours sous la direction de Gérard Oury, Bourvil et Louis de Funès se complétaient et se respectaient : « Cela s’est merveilleusement bien passé. Contrairement au Corniaud où ils étaient tout le temps séparés, De Funès et Bourvil ont joué ici ensemble pendant des semaines. Et ils se sont ainsi découverts et appréciés davantage au fil des jours  » conclut Danièle Thompson.

Et si La grande vadrouille restera leur dernière collaboration commune, Bourvil jouera, à nouveau, trois ans plus tard devant les caméras de Gérard Oury dans Le cerveau avec Jean-Paul Belmondo. Il s’éteindra en 1970 des suites d’un cancer, laissant à tout jamais orphelin Louis de Funès qui rêvait d’une nouvelle collaboration avec lui dans La folie des grandeurs...

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