Toutelatele

La real tv pour apprendre à conduire

Anne Bonvin
Publié le 22/09/2004 à 01:27

Vendredi 17 septembre à 20h05, la nouvelle émission Y’a pas pire conducteur en Suisse romande ! a débarqué en trombe sur TSR1. Après avoir passé une annonce, diffusée sur les écrans, en début d’été afin de recruter de futurs candidats par casting, la chaîne helvétique a lancé cet automne un concept à la fois ludique et instructif, qui voit des automobilistes tester leurs aptitudes et leurs comportements au volant.

Cette série sur la sécurité routière se décline en sept épisodes de 30 minutes durant lesquels sept Romands, autoproclamés mauvais conducteurs ou désignés comme tel par leurs passagers, traversent différentes épreuves. Originalité du jeu, c’est celui qui réussit le moins bien qui a la possibilité de continuer et, avec un peu de chance, de s’améliorer. Un jury d’experts, composé entre autres d’un psychologue et d’un lieutenant de police, désignera jusqu’au dernier épisode le pire conducteur de la région.

Afin de présenter ce programme mêlant prévention et divertissement, la Télévision Suisse Romande a choisi Irma Danon et Jacques Deschenaux. La première a fait ses armes à Radio Lac, sur la chaîne locale Léman Bleu et à la TSR dans Drôles de dames et Entrez sans sonner qui ne sont plus diffusés à l’antenne. Quant au second, le Département des Sports de la TSR n’a plus de secret pour ce véritable passionné de Formule 1.

Proposé par Béatrice Barton, Y’a pas pire conducteur en Suisse romande ! a commencé par la présentation des candidats. Dans l’épisode du 24 septembre, les mauvais conducteurs affronteront leurs premières épreuves, à l’issue desquelles le moins dangereux se verra éliminer. Lors de la septième émission, le pire conducteur, désigné parmi les deux finalistes, se verra offrir des cours de perfectionnement alors que le meilleur des cinq éliminés remportera le gros lot.

Dans un tout autre registre débutera le 21 septembre à 22h15 La tête ailleurs, un programme hebdomadaire dédié à la culture sous toutes ses formes. Cinéma, littérature, mode, théâtre, musique ou BD seront au rendez-vous et déclinés en reportages, rubriques et rencontres sur le plateau de Massimo Lorenzi entouré de chroniqueurs.

Point fort de ce format, il s’adapte à l’actualité et aux thèmes afin de coller au mieux aux sujets traités. Cette géométrie variable se reflète par exemple dans la possibilité de transformer un studio en scène musicale ou de tourner en extérieur quand l’occasion se présente.

Cherchant à rendre la culture accessible au plus grand nombre tout en abordant ses différentes facettes, l’ancien présentateur du Journal souhaite que cette souplesse colle au mieux aux événements et à la réalité. Un enregistrement dans les conditions du direct quelques heures avant la diffusion accentuera encore cette notion de proximité, ainsi que le dynamisme et la liberté de ton de La tête ailleurs.

Education sur les routes et ouverture d’esprit, tels sont les mots d’ordre des deux premières nouveautés proposées par la TSR en ce mois de septembre 2004. Télé-réalité à vocation éducative et regard original sur la diversité artistique : un mélange judicieux et complémentaire qui devrait permettre à la chaîne de service public suisse de satisfaire à la fois un public familial qui lui est cher et les téléspectateurs trentenaires quelque peu délaissés ces dernières années.