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La TSR à la recherche de sa Classe Éco

Arthur Anthamatten
Publié le 30/04/2007 à 00:03 Mis à jour le 04/05/2007 à 00:01

Le rendez-vous incontournable de l’économie du lundi soir - proposé par la Télévision Suisse Romande et intitulé Classe Eco - vit ses dernières semaines. Malgré son succès croissant avec une moyenne de 45% de parts de marché depuis sa création en 2002, le magazine sera supprimé en juin prochain... ou fortement modifié.

Dans le magazine TV8 daté du 10 avril dernier, Gilles Marchand, le directeur de la TSR a tenu à démentir certaines informations en déclarant : « Je pense qu’il règne un véritable malentendu. Il n’est pas question, et j’insiste là-dessus, de faire disparaître ce rendez-vous économique de nos grilles ni d’abandonner ce terrain. D’ailleurs, le mandat qui est fixé à cette émission reste le même en termes de contenu éditorial et de parts de marché. » Les raisons invoquées officiellement par la direction sont les départs à la retraite de
Dominique Huppi, coproducteur et co-présentateur avec Béatrice Jéquier.

La question est maintenant de savoir jusqu’à quel point une formule de magazine qui fonctionne avec succès depuis 5 ans peut être modifiée.
Seul, le prétendant désigné comme remplaçant pourra y répondre : Patrick Fischer, actuel producteur et présentateur du magazine de société Mise au Point sur la TSR. Présent depuis 1989 sur la télévision publique romande, l’homme connaît bien tous ses mécanismes et surtout les intérêts de son public. Quelle que soit la nouvelle formule, le changement de titre ou de décor, c’est lui qui est chargé de travailler à une version nouvelle du magazine avec la direction de la TSR.

Doit-il tout changer pour éviter les comparaisons avec l’ancienne formule et risquer de perdre l’un des succès de la télévision romande ou doit-il tout conserver en l’état ? Toutes les rumeurs circulent dans les couloirs de la tour de la TSR. Reste que Gilles Marchand, le directeur de la TSR, promet une émission qui continuera de vulgariser et de parler de l’économie en la traitant d’une manière originale en relation avec les romands et leurs économies personnelles, leur travail, les entreprises etc..

Classe Eco, ancienne formule, fermera donc ses portes en juin prochain pour laisser place à sa série estivale. La nouvelle mouture du magazine ne se fera pas connaître dans la grille de septembre en raison des élections fédérales qui s’étaleront sur plus de deux mois. Cet arrêt, pendant plusieurs mois, aura le mérite d’éviter les comparaisons chez les téléspectateurs romands.