Laura (Les Ch’tis à Las Vegas) : « Les accusations à propos de Mike m’ont fait mal »

Robin Girard-Kromas : Comment avez-vous intégré la bande des Ch’tis ?

Laura : Par hasard ! J’ai reçu un message sur Facebook où on me proposait de passer le casting pour les Ch’tis, en précisant que la saison se déroulerait à Las Vegas. Donc, directement, j’étais emballée, j’ai donné mon numéro de téléphone, on m’a rappelé et ça s’est fait.

N’étiez-vous pas inquiète à l’idée de rejoindre une telle aventure ?

J’avais pas mal d’appréhensions, déjà de partir si loin, aussi longtemps... Mais je me suis dit que dans ma vie, je n’aurais qu’une chance comme celle-ci. Donc j’ai essayé de ne pas trop réfléchir à tout ça et j’ai foncé tête baissée. J’ai un caractère d’aventurière et je me suis dit « on verra une fois là-bas ».

« Mike a profité de la situation »

Connaissiez-vous certains membres des Ch’tis avant de partir pour Las Vegas ?

J’avais déjà travaillé avec Mike mais comme on ne sait pas à l’avance les candidats qui partent dans l’aventure, j’étais dans le flou. Quand j’ai vu Mike en arrivant, j’étais rassurée de me dire qu’il y avait quelqu’un que je connaissais d’avant.

Vous avez toutefois eu quelques soucis avec Mike à Las Vegas. Avec du recul, comment l’analysez-vous ?

Je pense encore tout ce que j’ai dit dans l’émission, il a bien profité de la situation pour jouer de mon image. Je lui en veux toujours aujourd’hui, car il s’est vraiment servi de moi dans le programme.

Revoir à la télévision les accusations sur votre supposée nuit avec Mike, n’était-ce pas trop douloureux ?

On ne peut pas dire que c’était facile et que ça ne m’a pas m’atteint. Les gens ont cru pendant plusieurs jours que tout cela était vrai et ça m’a fait mal. Surtout quand on sait au fond de nous même la vérité. Mais je savais que la réalité allait bientôt être dévoilée donc je tenais le coup.

Dès le début de l’aventure, vous avez eu quelques soucis avec Harmonie avant de vous rapprocher d’elle à la fin. Y avait-il d’emblée une compétition entre les « deux nouvelles » ?

Comme beaucoup pourraient vous le dire, Harmonie est assez spéciale comme fille. Elle est dure à cerner. Et quand je rencontre des gens comme ça, j’ai tendance à avoir une petite carapace qui se forme. Après, il faut prendre du recul et on se rend compte que finalement on peut avoir des points communs et des affinités quand même.

Vous vous êtes fâchée avec Jordan à Las Vegas. Avez-vous compris ses réactions ?

Je me suis demandé pendant longtemps quel était son problème, car au départ, il ne disait rien. Après, il a été plus clair et on le verra dans les prochains épisodes. Mais sur le coup, je ne comprenais pas pourquoi il m’en voulait, d’où mon mal-être dans l’émission.

« On a aucun contact avec le monde extérieur »

Avez-vous réellement envisagé de quitter l’émission au cours du tournage ?

Plusieurs fois, oui. J’ai voulu faire mes valises et partir, car je me disais que je n’avais plus rien à faire ici, qu’il n’y avait aucune personne dans la maison qui m’appréciait. Et puis, être séparée de mes proches et coupée du monde, c’était quelque chose de difficile à vivre.

Suite aux nouvelles réglementations, vous n’êtes pas filmés 24 heures sur 24. Avez-vous remarqué des changements de comportement de la part des autres Ch’tis quand les caméras ne sont pas là ?

Non. Quand on vit 24 heures sur 24 avec dix personnes, il y a des hauts et des bas, qu’il y ait des caméras ou non. Mais ça ne change rien, tout le monde reste pareil, et la difficulté reste la même : apprendre à vivre ensemble.

Peut-on comparer les conditions de tournage des Ch’tis à celles d’une télé-réalité d’enfermement ?

C’est vrai qu’on n’a pas de téléphone, à part pour appeler la bookeuse. De temps en temps, on a le droit de contacter notre mère ou des choses comme ça, mais c’est toujours filmé donc on essaye de prendre sur soi et de ne pas tout déballer non plus. Le plus difficile est de n’avoir aucun contact avec l’extérieur.

Rentrée à Paris, que pensez-vous du montage de l’émission ?

Ça dépend des fois. Au début, j’étais énervée, car je trouve que tout était monté pour faire croire des choses aux gens, notamment à propos de Mike et moi. Mais après, le fil de l’émission a suivi son cours et la vérité a été révélée, donc je suis satisfaite.

Quel bilan de l’aventure tirez-vous professionnellement ?

C’était un peu décevant là-bas, car je ne suis quasiment tombée que sur des bars latinos alors que je mixe de la musique house. Après, ça peut arriver, ça s’est fait devant les caméras et tant pis, j’assume. En tout cas aujourd’hui, c’est positif, car en France on sait que je suis DJ et on m’appelle pour des contrats.

N’y-avait-il pas une compétition avec Charles, également DJ ?

Si, c’est logique, surtout quand on est deux pour une place ! Il y avait de la compétition avec Charles, mais après, j’ai remarqué que ce n’était pas vraiment un « DJ de nuit ». Donc je n’avais pas peur de lui, car je sais caler un morceau et pas lui, tout comme je sais qu’il n’a pas les bases. Tout cela m’a finalement donné plus de confiance.

« Les Ch’tis à Las Vegas pourrait me porter préjudice »

Vous êtes assez dure avec Charles, comme beaucoup de Ch’tis…

Je ne pense pas que je suis dure avec lui, je suis juste réaliste au niveau de sa passion. Après, au niveau du personnage, ça reste quelqu’un de très gentil.

Comment avez-vous vécu la nouvelle notoriété offerte par l’émission ?

C’est bizarre de se faire reconnaître partout où on va. Après, ça reste marrant, c’est vraiment le début et je le vis bien. C’est plutôt appréciable, sauf quand on se fait remballer sur les réseaux sociaux. Ça, ce n’est jamais facile, de se faire traiter de tous les noms.

Seriez-vous prête à repartir pour une cinquième saison ?

Personnellement, j’ai d’autres projets que l’émission, car je n’ai pas envie que ma passion soit associée uniquement avec les Ch’tis. Je ne dis pas oui ou non, mais pour ma passion, je vais essayer de m’écarter un peu du programme, car ça pourrait me porter préjudice.