Toutelatele

Le Mag : au coeur du divertissement décomplexé de NRJ12

Tony Cotte
Publié le 17/09/2013 à 17:24 Mis à jour le 16/04/2014 à 00:55

À l’origine destiné à présenter le concept encore tout récent en France des Anges de la télé-réalité, « Le mag » a réalisé une belle évolution depuis 2011. Le projet de NRJ12 a pris de l’importance à l’antenne et s’est décliné à toutes les marques de la chaîne, de Star Academy, provisoirement, à Hollywood girls et L’Île des vérités. Depuis la rentrée, ce « before » est devenu plus autonome. D’aucuns le critiqueront pour ne faire que l’ « apologie du vide » tout en étant « faussement impertinent », d’autres prendront le programme pour ce qu’il est et assume d’être : une émission de (bonne) humeur.

Le rendez-vous d’after-school s’émancipe, engage aujourd’hui plusieurs salariés et bénéficie depuis la rentrée d’un plateau plus important capable de recevoir une trentaine de personnes dans le public. Désormais, les fans attendant chaque jour l’équipe devant le 46 avenue Théophile Gautier dans le 16e arrondissement parisien, peuvent être à seulement quelques mètres de Matthieu Delormeau, Ayem Nour et les invités. Les membres du Mag savent entretenir le lien qui les unit avec le spectateur. De fait, l’émission a déjà ses fidèles. Mercredi 11 septembre, Amélie, la tornade Belge de Secret story et des Anges de la télé-réalité, ainsi que Jeremstar étaient conviés par la troupe. Pourtant, les cadeaux des spectateurs ce jour-là, une boite de pâtisseries et un t-shirt « I love Ayem » étaient destinés respectivement à Capucine, intervenante régulière, et à la co-animatrice.

Un tournage dans les conditions du direct

Le Mag affirme ses ambitions presque hédonistes dès son générique : « On va s’am-bian-cer, le reste on s’en fout ». Pour Nicolas Touderte, chroniqueur depuis la saison 2 des Anges de la-téléréalité, le mag et rédacteur en chef depuis un an, le plateau n’est plus « un terrain de règlements de compte » : « C’est une gigantesque récréation. Avant, il y avait des séquences clash. On essayait de proposer la suite de ce qui se passait dans le programme  ». Comme dans une vraie cour d’école, chacun à son rôle : les élèves dissipés, ceux légèrement plus en retrait ou encore des jeux enfantins, le tout sous le regard de médiateurs. « Aujourd’hui on a pris le parti de s’amuser et de proposer un grand foutoir, mais un foutoir organisé », précise l’ancien journaliste de Public. Jamais une émission de télévision n’aura autant indiqué la présence et le fonctionnement du prompteur à l’écran, avec lequel certains n’hésitent d’ailleurs pas à prendre quelques libertés. Mais à leurs risques et périls. « Aucune salle de montage n’est consacrée au Mag, indique Matthieu Delormeau. Pour des raisons d’organisation et économiques, ce n’est pas possible. »

Tourné dans les conditions du direct, Le Mag exige un certain sens de la répartie, souvent au détriment des autres membres, Ayem en tête. « Je crois que les vannes sont nécessaires pour l’ambiance. Entre les remarques de Benoit et Matthieu à mon égard, la solution ne peut être que l’autodérision », assure avec sourire l’intéressée. Avant le premier clap, la jeune femme affiche cependant une certaine distance, non pas par humeur, mais par perfectionnisme du fait de son rôle qu’elle prend très au sérieux. « Les gens n’ont pas conscience que derrière la rigolade se cache un réel travail, explique-t-elle. Je suis partie avec un petit poids que l’on connait. En termes de crédibilité, j’ai dû et je dois continuer à faire mes preuves ». Dès le coup d’envoi, l’ancienne candidate de Secret story affiche une mine beaucoup plus détendue.

Qui dit divertissement décomplexé implique un certain manque de culture assumé. Lors de l’émission diffusée le jour de la rentrée, l’équipe a joué à un petit bac. Une partie au cours de laquelle Capucine a brillé par l’orthographe d’ « utérusse », la même Capucine qui, lors d’un questionnaire de culture générale dans les Anges de la télé-réalité, pensait que « Léonard de Vinci » était deux individus distincts. « Même si tout est très écrit, parfois le naturel prend le dessus. Les fautes de français de Capucine, ça fait aussi partie de son charme. C’est aussi pour ça qu’on se marre. (…) On a tous beaucoup d’autodérision en riant de nos bêtises », indique le rédacteur en chef.

Un nouveau défi à venir

Cette franche camaraderie n’est pas sans évoquer celle du Club Dorothée, quelques années auparavant. Stéphane Joffre, ancien d’AB, a d’ailleurs appliqué la méthode Jean-Luc Azoulay et Claude Berda en coulisse : les chroniqueurs sont essentiellement des candidats des « séries-réalité » de la chaîne, tandis que certains hommes de l’ombre apparaissent dans la lumière. L’exemple de Nicolas Touderte n’est pas isolé. Antoni Ruiz, nouveau chroniqueur cette saison, est en réalité le chef d’édition, celui qui organise pour chaque émission les différents magnétos. Un cumul des fonctions pour les salariés de la chaîne indispensable au vu du marché actuel.

L’environnement ambiant n’empêche nullement NRJ12 de se projeter. Le prochain défi du Mag, qui n’est pas sans évoquer Touche pas à mon poste : la seconde partie de soirée. «  Ça ne sera pas avant Noël, vraisemblablement à la rentrée 2014. L’objectif est toujours de faire une grosse émission d’une heure et demie avec toute la bande et des happenings », indique un Matthieu Delormeau particulièrement motivé.