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Le Téléthon connaît quelques revers avec la Coupe Davis

Aurélie Demarcy
Publié le 13/12/2010 à 16:18 Mis à jour le 13/12/2010 à 16:34

Alors que France 2 prêtait son antenne à l’AFM (l’association française contre les myopathies), en diffusant l’annuel Téléthon, pour la première fois, la chaîne interrompait temporairement le programme, au profit de la finale de la coupe Davis, de 18h46 à 19h50.

Cet événement cathodique aura heurté le public, selon les propos du magazine Télé 2 semaines qui déclare avoir reçu nombre de lettres de mécontentement pour cette déprogrammation : « Patrick Charles, directeur des opérations exceptionnelles et des événements à France Télévisions, revendique ce choix » annonce le support, avant de relayer les propos de l’intéressé : « Pendant la rencontre, nous avons continué d’afficher le 3637, Sophie Davant et Nagui sont intervenus à deux reprises pour appeler aux dons. Et avec 3.5 millions de téléspectateurs devant le match, on a triplé le potentiel de personnes susceptibles de donner. Si on avait basculé sur France 4 (...) on n’aurait touché personne. »

Aussi, face à ce procès d’intention, l’intéressé ne manque pas de rappeler « la suppression des publicités pendant le match », ainsi que la sollicitation des téléspectateurs pendant les JT. Néanmoins, ces justifications ne semblent pas assez recevables pour ne pas imaginer que l’ « avenir du Téléthon semble incertain ». En effet, Rémy Pfilmlin aurait fait part de lui « insuffler une nouvelle dynamique », tandis que « le CSA a réuni une commission pour réfléchir à l’accès des associations aux médias », comme l’annonce Patrick Charles.

De son côté, Jacques Henrard, membre de la commission et président de la CPCA (Conférence permanente des coordinations associatives) ne voit pas en cette réunion une menace pour le Téléthon mais plutôt comment obtenir une plus large ouverture des médias aux associations. Une question qui suscite déjà l’intérêt d’autres associations comme EA (association européenne contre les leucodystrophies) qui n’hésite pas à critiquer la manière dont sont gérés les sommes perçues par l’AFM. D’après cette dernière, l’association française contre les myopathies « prétend s’occuper des maladies rares, collecte des sommes considérables et, dans les faits, finance essentiellement la recherche sur la myopathie. Or, celle-ci représente moins de 1% de ces pathologies. »