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Les Anges de la télé-réalité 5 > Frédérique revient sur le « cauchemar » Koh Lanta

Tony Cotte
Publié le 29/04/2013 à 18:40 Mis à jour le 03/05/2013 à 08:52

Surnommée « Mamie Swaggy » par ses colocataires, Frédérique est la doyenne de cette cinquième saison des Anges de la télé-réalité. Responsable des missions pour l’association « Un enfant par la main », l’ancienne candidate de Koh Lanta revient sur son aventure américaine aux côtés de Nabilla, Amélie et les autres. De cette aventure, elle n’en retient que du positif, à l’inverse de l’émission de TF1...

Quelle a été votre réaction en découvrant les candidats de cette cinquième saison sur le prime ?

Frédérique : Au moment du prime, je ne connaissais que l’identité de Samir et Aurélie. Je ne savais pas qui d’autre allait partir. Mon fils m’avait fait visionner des extraits de L’île des vérités où on pouvait les voir balancer des assiettes et se hurler dessus avec des noms d’oiseaux. J’ai eu un petit peu peur. Avant l’émission, je me suis retrouvée dans le même hôtel que Samir et ça a accroché de suite. J’ai découvert tous les autres candidats à la villa.

Connaissiez-vous les participants de leurs émissions d’origine ?

J’ai reconnu au loin Benjamin de La belle et ses princes, un concept qui me plait beaucoup, et Amélie... forcément. Je ne connaissais pas Alban, ni les candidats de Secret Story. Je n’ai jamais regardé cette émission. Je savais que Nabilla avait fait les Anges un an auparavant. J’ai fait leur connaissance sur place.

« Si tous les schizophrènes pouvaient être comme moi, on vivrait dans un monde merveilleux »

Aviez-vous une quelconque appréhension à participer à cette aventure ?

Mon fils regardait toujours les Anges quand je rentrais du boulot. Je disais : « Si tu veux regarder cette merde, tu vas dans ta chambre  » ! Je n’ai pas honte de l’avouer aujourd’hui. Je ne regardais pas, car ce n’était pas mon truc. Maintenant que je l’ai vécu, je peux dire que c’est merveilleux.

Face à tous ces profils « télé-réalité », avez-vous eu du mal à trouver vos marques ?

Pas du tout. J’ai fait toutes les conneries de la Terre avec eux. J’ai bien rigolé, j’ai eu des fous rires, j’ai piqué des crises... Bref, tout va bien.

N’est-ce pas trop difficile d’être considérée comme une « mamie » quand on n’a que 48 ans ?

Aurélie et Thomas le disaient beaucoup. Avant cette émission, personne ne m’avait jamais dit que j’étais « vieille ». Jamais ! Un matin, j’ai pleuré suite à des problèmes de poids. Nous les femmes, nous sommes toutes pareilles : la journée commence bien quand on perd 200 grammes et c’est la fin du monde si on en prend 50. En l’occurrence, j’ai quand même gagné 8 kilos sur tout mon séjour. J’ai donc pété un plomb, j’ai déprimé et j’ai demandé à ce qu’on arrête de me traiter de vieille, même s’ils utilisaient ce terme par amour.

Partie 2 > Nabilla et la prison


Les chiffres d’audience des Anges montrent un succès sur toutes les cibles, même auprès des personnes âgées de plus de 25 ans. Parvenez-vous à comprendre cet attrait de la part des adultes ?

En ayant fait l’émission, je le comprends parfaitement. C’est un programme plein de fraicheur. À l’époque où l’on vit, les gens ont envie de voir du rêve et du soleil.

De toutes les missions effectuées pour l’association « Un enfant par la main », quelle est celle dont vous gardez le meilleur souvenir ?

Je l’ai vécue, mais à l’écran elle est parue différente : le jour où nous étions chez le vétérinaire. Il avait un assistant avec une tête de souris (il ne s’agissait en réalité pas d’une mission pour l’association, ndlr). Je n’en pouvais plus ; le cadreur et la journaliste pleuraient aussi. Au fond, ça m’a fait de la peine. Je n’aime pas me moquer des gens, mais je n’ai pas pu me retenir. Il y a eu aussi la mission avec les chiens en compagnie des garçons, où j’ai fini dans le bac ! Entre ça et l’éponge dans la tête par Nabilla lors du lavage de voiture, sans compter l’eau de mer pour nettoyer les rochers : j’ai vraiment eu droit à tout.

« Je ne cautionne pas ce que Nabilla a pu faire, mais elle n’a tué personne »

Quel a été votre plus mauvais souvenir ?

Le soir où nous devions servir de guide à La Suite, un restaurant branché de Miami. Le patron du restaurant avait une tête de con (elle marque un temps d’arrêt avant de répondre à l’attachée de presse de la chaîne présente sur place : « Je dis les choses comme je pense, c’est bien le but !  », ndlr). Il a donné plein de missions à Samir et Capucine et m’a laissée seule à l’entrée alors que je ne parlais pas un mot d’anglais. Il y aura eu un yuka à ma place, ça aurait été la même chose.

On parle beaucoup de cette saison par rapport à Nabilla. Aviez-vous, sur place, conscience de l’intérêt autour de son personnage ?

On en a pris conscience sur place, mais on ne s’attendait pas à ce que ce soit à ce point. C’est super : je suis tombée sur la saison où il y a eu le fameux « Allô ». Je suis contente pour elle. Je lui souhaite de réussir.

Certains médias fouillent dans son passé. VSD a même la preuve comme quoi elle aurait fait de la prison. Ne trouvez-vous pas toute cette médiatisation malsaine ?

C’est toujours comme ça quand on acquiert une grande notoriété. Il y a toujours les petits malins pour faire chier le monde. Elle a fait de la prison, mais ce n’est pas la seule. Je ne cautionne pas ce qu’elle a pu faire, mais elle n’a tué personne. Faut arrêter...

Partie 3 > Pourquoi a-t-elle détesté Koh Lanta


Avec quel candidat gardez-vous contact depuis votre retour ?

Tout le monde, mais je suis plus proche de Vanessa. C’est mon véritable coup de coeur de cette aventure et je suis le sien. Quand elle est arrivée, je me suis dit « Encore une qui doit bouffer un haricot verre et un demi-yaourt par jour ». Je ne lui ai pas fait de cadeaux. Elle ne m’intéressait pas plus que ça, mais j’ai appris à la connaître. C’est une rencontre improbable : moi la ménagère moyenne qui vit avec ses chiens et ses chats et elle, une ancienne tentatrice qui a 23 ans et défile sur les podiums. C’est une belle histoire d’amitié. A chaque fois que je viens sur Paris, je vais chez elle. On s’appelle toujours toutes les semaines. Ce n’était pas que pour la télé.

Des épisodes que vous avez visionnés, estimez-vous que le montage est fidèle à la réalité ?

L’émission est très bien montée. L’histoire est belle. Je suis très très contente du travail effectué. Je ne fais pas la lèche-cul, ce n’est pas mon style, mais je me suis attachée à tout le monde, même aux membres de la production. Ce sont des gens très gentils. Autant Koh Lanta a été un cauchemar, si je pouvais l’effacer de ma vie je le ferais, autant Les Anges n’a été que du bonheur.

« J’ai détesté Koh Lanta »

En quoi cette première a été un « cauchemar » ?

S’il y a deux choses que je pouvais effacer dans ma vie : ce sont les 10 ans que j’ai passés avec un connard et Koh Lanta. Pourtant, j’ai fait beaucoup de petites bêtises quand j’étais jeune. Ça a été un cauchemar. Ça a été horrible pour moi. Je suis rentrée en pleurant. Je me suis disputée avec mes parents à cause de cette émission. Ils m’ont mis une image de merde. Quand on me voit aujourd’hui dans les Anges, ça n’a rien à voir. Certes, je suis schizo. Mais si tous les schizophrènes pouvaient être comme moi, on vivrait dans un monde merveilleux.

Je suppose que vous avez été interrogée au sujet du drame survenu à Koh Lanta...

C’est regrettable et triste pour ce gamin. Personne à 25 ans ne mérite ça. C’est un malencontreux accident. Je suis très peinée pour la famille, mais on ne rentre pas avec un doigt en moins de Koh Lanta. On ne laisse mourir personne. Faut arrêter. Je ne risquais rien du tout. J’ai été piquée par des puces des sables. À la sortie, je suis restée dans un hôtel pendant une semaine en cas de remplacement. J’ai eu très vite les pommades et tous les soins nécessaires alors que j’étais déjà sortie du jeu et que ce n’était qu’un petit bobo. J’ai détesté Koh Lanta, mais je dois admettre qu’ils font attention à leurs candidats.

Après ces deux expériences, seriez-vous prête à participer à une troisième émission ?

Sans problème ! Je n’attends que ça : on dit bien jamais deux sans trois. Je sens qu’on va me proposer autre chose. Si on me rappelle pour les Anges 6, je signe de suite.