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Les Bleus > Nicolas Gob (Kevin) revient sur son rôle

Emilie Lopez
Publié le 04/12/2007 à 15:48 Mis à jour le 03/04/2011 à 17:56

A l’occasion de la sortie en DVD de la saison 1 des Bleus ce 3 novembre, Toutelatele.com a rencontré Nicolas Gob, alias Kévin, l’un des 6 apprentis de la série. Ce jeune Belge interprète un flic au grand cœur qui tente de cacher derrière son allure de Bodybuilder, son homosexualité. Un sujet avec lequel le jeune homme semble particulièrement à l’aise. Mais attention à ne pas se méprendre : non, Nicolas n’est pas homo ! Ce point éclairci, le jeune homme revient sur son parcours et ses projets, tant à la télévision qu’au cinéma...

Emilie Lopez : Vous venez tout droit de Bruxelles. Comment êtes-vous arrivé à Paris ?

Nicolas Gob : J’étais dans une école d’acteurs, « Paralax », à Bruxelles. Lorsqu’on a fait notre dernière représentation de fin d’année, il y avait dans le public un des deux directeurs de casting principaux de Belgique. Il m’a dit que ce serait bien que je cherche un agent à Paris, et il m’en a trouvé un directement suite à ça.

Emilie Lopez : Pensez-vous qu’il est plus facile de réussir ici, à Paris, qu’en Belgique ?

Nicolas Gob : Je n’ai pas trop creusé la question là-bas, je suis venu très vite sur Paris. Mais je sais que c’est un peu plus difficile d’accès. Ce sont toujours les mêmes réalisateurs, les mêmes acteurs, une petite famille dans laquelle il est difficile de s’introduire...

Emilie Lopez : Comment vous êtes vous retrouvé dans l’aventure des Bleus ?

Nicolas Gob : Il y a un an et demi, Alain Tasma, le réalisateur, m’a appelé pour me proposer un rôle dans Les Bleus. Il m’a envoyé le scénario, j’ai trouvé ça bien, et je me suis lancé dans l’aventure.

Emilie Lopez : Avez-vous eu votre mot à dire dans le choix du rôle de Kévin ?

Nicolas Gob : La question ne s’est pas posée, car Alain Tasma m’avait déjà pressenti pour le rôle de Kévin. Mais si j’avais eu le choix, j’aurai fait celui-là, car j’aime à le défendre. Ce garçon est la gentillesse même mais il a aussi un côté « space ». Il est assez proche de moi, tout en étant assez éloigné (rires). Disons les choses clairement : non je ne suis pas homo ! Ca, c’est un point que je dois souligner, c’est quelque chose que je dois vraiment jouer, ça ne m’est pas familier !

Emilie Lopez : Vous interprétez un flic à gros bras, qui cache son homosexualité. Comment avez-vous appréhendé ce rôle ?

Nicolas Gob : Je me suis juste dit qu’il ne fallait pas trop l’enfermer dans une caricature d’homo « grande folle ». Je l’ai joué plutôt « mec » que le contraire.

Emilie Lopez : Les scènes intimes avec Mathieu Delarive (Yann), et notamment les scènes de baiser, ont-elles été plus difficile à tourner ?

Nicolas Gob : Il faut se prouver après qu’on est bien des mecs, mais sinon ça va ! On déconnecte 5 minutes et après chaque scène, c’est assez viril, avec des grosses poignées de main...

Emilie Lopez : Vous avez joué dans Un Amour à taire, dont le sujet principal est l’homosexualité. Maintenant vous jouez un homo. Vous semblez vous sentir très à l’aise avec ce sujet, pourtant encore délicat pour certains...

Nicolas Gob : C’est indépendant de ma volonté. C’est un pur hasard. Les scénarios que l’on me propose portent sur ce sujet-là. Et ils sont tellement intéressants que je ne peux pas refuser. Du reste, je viens de tourner « Sa raison d’être » pour France 2, une fiction en deux parties qui traite des années SIDA. Je joue l’un des deux rôles principaux, le meilleur ami d’un homo...


Emilie Lopez : Quels sont, à votre avis, les points forts des Bleus ?

Nicolas Gob : Je suppose que les gens s’identifient assez facilement. Les personnages sont tous assez simples, font des conneries et ont des sentiments comme tout le monde...

Emilie Lopez : L’humour est très présent dans la série. La comédie pure, ça vous tenterait ?

Nicolas Gob : Bien sûr, encore faut-il savoir le faire ! Je pense que je n’ai pas du tout le don de savoir faire rire, ni la tronche et les trucs qui font qu’on est drôle naturellement. Je ne demande qu’à essayer, mais on ne m’a pas encore donné l’occasion de le faire.

Emilie Lopez : L’ambiance sur le tournage est-elle aussi détendue que le laisse transparaitre la série ?

Nicolas Gob : Ce n’est pas qu’une impression, on s’entend tous très bien. Et sur le tournage, c’est le rire assuré ! Pas tous les jours non plus, car cela reste un travail, mais on vient aussi pour s’amuser. Nous sommes devenus assez proches et il se tisse des liens plus particuliers, ce qui est normal, car nous avons tourné toute une année ensemble...

Emilie Lopez : Vous repartez pour une nouvelle saison, vous devez être comblé...

Nicolas Gob : Bien sûr, on va se retrouver tous, et remettre le couvert, je suis content ! On reprend fin février normalement. D’ici là, je fais des petits trucs en Belgique de mon côté.

Emilie Lopez : 2007 a été une année particulièrement fournie : vous avez non seulement rejoint le casting des Bleus, mais avez également tourné dans de nombreuses séries, telles que Merci les enfants vont bien ou Elodie Bradford. 2008 s’annonce aussi intensive ?

Nicolas Gob : Normalement oui ! Il y a d’abord un film qui va sortir très bientôt au cinéma, Hot Dogs. Nous l’avons tourné il y a 3 ou 4 ans, et il ne sort que maintenant ! En début d’année, je vais recommencer Les Bleus, ainsi que Merci les enfants vont bien, et on verra par la suite. Mais c’est vrai que cela s’annonce plutôt booké !

Emilie Lopez : N’avez-vous pas peur, à force de ne faire que de la télévision, d’être catalogué comme un acteur de téléfilm ?

Nicolas Gob : J’ai déjà fait quelques films pour le cinéma, et bien sûr cela m’attire. C’est l’ancienne génération qui pense un peu comme ça, aujourd’hui je crois qu’il est beaucoup plus facile d’aller de l’un à l’autre. Il suffit de faire les bons choix.

Emilie Lopez : Qu’ont changé les Bleus dans votre carrière ?

Nicolas Gob : Pour l’instant, je ne ressens pas profondément l’impact. Mais nous n’avons fait qu’une saison, soit six soirées. Ca passe très vite, et je ne sais pas si on a marqué les esprits en si peu de temps. Nous allons voir avec la saison 2, si Les Bleus s’impose comme une vraie série.