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Les candidats de Koh Lanta demandent une rémunération

Aurélie Demarcy
Publié le 22/11/2010 à 15:23

Le 9 novembre dernier, des candidats au programme de télé-réalité L’Île de la tentation ont obtenu une requalification de leurs contrats, entraînant un versement d’indemnités. Le responsable de cette décision de justice ? Jérémie Assous, un avocat qui, victime de son succès, aurait été mandaté pour saisir la justice par « 290 anciens participants toutes émissions confondues » explique-t-il dans les colonnes de Closer.

Dès lors, si les 12 participants à l’Ile de la tentation ont respectivement reçu 13 000 euros, pour « ceux qui sont dans les délais légaux », comme les candidats de Pékin Express, « cela pourra aller jusqu’à 150 000 euros ! ». Des sommes astronomiques qui pourtant ne le sont pas face « aux 1250 millions d’euros de recettes publicitaires qu’a rapportés la télé-réalité en France depuis dix ans » s’indigne l’avocat bien décidé à faire dédommager les participants dont ils comparent les apparitions cathodiques à un « travail dissimulé ».

Et si les premières saisons de L’Île de la tentation (2002 et 2003) n’ont pas eu gain de cause, c’est pour la simple raison que « la production soutenait qu’elle ne savait pas qu’elle enfreignait le droit du travail. Seulement, à partir du 30 novembre 2005, TF1 en avait parfaitement conscience puisque le conseil des prud’hommes de Paris l’avait condamné » souligne-t-il.

Évoquant des conditions de « travail » éprouvantes pour plusieurs émissions, dont notamment Le Bachelor et Les Colocataires, l’intéressé maintient sa position : « D’une part, la notion de jeu n’est pas incompatible avec la notion de travail. Prenez les joueurs de football de Ligue 1 ! D’autre part, aucun de ces programmes n’est un jeu d’argent au sens de la loi ! »

Autant dire que Jérémie Assous a encore du pain sur la planche. D’ailleurs, selon lui, les participants à Koh Lanta continuent à ne pas avoir de contrat de travail. Ce serait d’ailleurs pour cette raison que Boris, candidat de cette édition 2010, a mandaté l’avocat « pour saisir la justice ».