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Les Parents les plus stricts du monde > À l’île Maurice

Tony Cotte
Publié le 15/09/2010 à 22:30 Mis à jour le 09/05/2011 à 16:49

la voix-off de Mathilde Tinthoin

Cédric et Alexis sont deux adolescents en conflit avec leurs parents. Ils ont choisi de tenter l’expérience des Parents les plus stricts du monde pour retrouver un équilibre au sein de leur famille. Pour ce faire, les deux garçons ont été envoyés à l’île Maurice.

À 15 ans, Cédric a du mal à communiquer avec les adultes, sa mère en particulier. Tous deux espèrent que cette aventure va aider ce premier à grandir et à exprimer ses émotions. « Je ne suis pas très organisé, ma vie c’est du freestyle », avoue le garçon qui pense vivre comme il l’entend, sans aucune contrainte. « C’est un courant d’air, il n’est jamais là. Ça fait trois semaines que nous l’avons pas le soir », témoignent ses parents. La journée, l’intéressé déserte les bancs de l’école. Absentéisme, bagarres, exclusions : tout y passe. « Il ne fait aucun effort », ajoute Isabelle, sa mère.

Rebelle et rétif à toute autorité, Alexis a 17 ans. « Je veux faire ce que je veux, où je veux, n’importe quand », telle est l’ambition du jeune homme qui admet ne pas supporter l’autorité. « En parlant poliment, on est des vieux cons », expliquent ses géniteurs. Et pour cause : Alexis ne prend en compte aucune indication et s’énerve au quart de tour : « Je claque les portes, je frappe les murs, limite j’aurais envie de frapper mes parents  » ! L’incompréhension est totale.

À l’aéroport, les deux garçons font connaissance pour la première fois et découvrent ensemble leur destination, l’île Maurice. À leur arrivée, Cédric et Alexis sont accueillis par Sylvain et Shirley, parents de 3 enfants âgés de 11 à 21 ans. Le binôme doit vivre au rythme de la famille d’accueil durant une semaine. « S’il n’y a pas de règles, c’est l’anarchie », explique le patriarche. Un discours relayé avec rigueur par sa femme, professeure de danse. « Ça m’a imposé une discipline. Je l’impose à mes enfants », ajoute-t-elle. Une hygiène de vie qui ne fait guère plaisir aux deux invités : participation aux tâches ménagères, pas plus de 5 minutes sous la douche et interdiction de fumer. « Je ne pourrai pas tenir », prévient alors Alexis, habitué à son paquet quotidien.


Cédric, lui aussi, est confronté à son pire cauchemar : l’école. Le garçon intègre, en effet, le collège Saint-Esprit, réputé pour sa discipline et son très bon niveau scolaire. Aussitôt, l’intéressé doit porter un uniforme « affreux » et suivre un premier cours de « business studies », à savoir le commerce. Très vite, il ne cache pas son ennui. Puis, lors d’un travail, écrit trois lignes, quand ses camarades fournissent, eux, une page entière. « Ce que vous êtes en train d’apprendre, pour moi, dans la vie de plus tard, ça ne me servira à rien », lâche-t-il très calmement à son enseignante avant de quitter la salle.

Alexis, pour sa part, rejoint une association de la protection de l’environnement pour aider à nettoyer les forêts et les plages de l’île. Dans le cadre de sa mission, l’adolescent se rend dans une réserve naturelle de 25 hectares où il est interdit de manger, jeter des déchets et de fumer. Et s’il était content d’échapper à l’école, Alexis doit lui aussi porter un uniforme. Pis, il doit attacher ses cheveux, un geste visiblement difficile pour celui-ci. Comme si ce n’était pas suffisant, le garçon découvre sa première tâche à effectuer : couper du bois à la machette.

Après leur semaine d’intégration, de hauts, mais surtout de bas, les deux adolescents dressent un bilan positif. Si l’un a réussi à montrer ses émotions et fait preuve d’un « comportement irréprochable » en classe, l’autre s’est mis à travailler et a même « ramassé des crottes de tortue ». La clé : le dialogue et le respect des règles de savoir-vivre. Alexis et Cédric ont réussi à grandir et comprendre l’intérêt des règles et des principes de vie que Sylvain et Shirley ont tenté de leur inculquer. L’un est désormais plus à l’écoute et plus concerné par sa scolarité, l’autre a appris à participer à la vie de famille et est entré en deuxième année de BEP. Un bilan ainsi positif. Mais ce voyage a également créé « une belle amitié » et les deux garçons ont prévu de revoir en dehors...