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Lorie Pester / Annie Grégorio (Meurtres à Grasse) : « Quoi que je fasse, je suis attendue au tournant »

Alexandre Desgué
Publié le 15/04/2017 à 18:56

Ce samedi 15 avril, France 3 propose un nouvel inédit de sa collection à succès avec Meurtres à Grasse. Comme à l’habitude, un nouveau tandem doit mener l’enquête dans le milieu très secret du parfum. Marianne Dusseyre (Annie Grégorio) se voit contrainte de faire équipe avec Sophie Mournel (Lorie Pester) , son ex-belle-fille lorsqu’un cadavre est retrouvé dans une cuve à enfleurage. Les deux comédiennes se sont confiées à Toutelatele sur leur collaboration autour de cette fiction.

Alexandre Desgué : Comment s’est passée votre collaboration pour ce nouveau volet des « Meurtres à » ?

Annie Grégorio : Ce n’est pas la première fois que nous jouons ensemble dans un téléfilm. Nous avions déjà tourné De Feu ou de Glace avec Christophe Malavoy. Et lorsque les producteurs nous ont contactés pour Meurtres à Grasse, ils ont pensé que ce binôme pourrait être intéressant. Et ils n’ont pas tort !

Lorie Pester : Ça s’est tout de suite très bien passé, humainement et artistiquement. Tout le monde s’attendait à nous voir dans le rôle d’un tandem de flics.

Annie Grégorio : Finalement, c’était beaucoup plus audacieux de créer ce duo de « La flic et l’ex-belle-fille ».

Comment réussit-on à jouer ce genre de rapport conflictuel ?

Annie Grégorio : C’est un rapport d’actrice avant tout. On arrive et on joue à ne pas s’aimer.

Lorie Pester : Quand tu aimes beaucoup la personne avec laquelle tu joues, tu te permets d’aller plus loin, et ça aide à pouvoir être « méchante », car tu sais que la personne en face te connaît !

Comment avez-vous appréhendé ce registre dans lequel on ne vous situe pas forcément en général ?

Annie Grégorio : Oui, il est vrai qu’à l’habitude, je joue des rôles très hauts en couleur. Cette fois-ci, mon personnage est très sobre et ne s’exprime pas dans la rigolade !

Lorie Pester : Sophie possède des parts d’ombres. Son père s’est suicidé, son petit copain est mort d’une maladie, et bien qu’elle soit solaire, elle a un passif douloureux et chargé. Je me retrouvais bien dans ce personnage, car elle est assez têtue, et lorsqu’elle décide de savoir la signification de ce tatouage sur le corps, pourquoi son père a eu le même, pourquoi y’a-t-il ces meurtres, rien ne va pouvoir l’arrêter. Elle est également très famille, tout comme moi. Elle ne va pas hésiter à mentir pour protéger son frère.

« Travailler avec Lorie, c’est très agréable. C’est quelqu’un qui bosse énormément »

Comment avez-vous préparé vos rôles ?

Annie Grégorio : Nous avons beaucoup préparé ces rôles en amont avec Lorie, en analysant les personnages. Nous voulions les emmener plus loin encore. Et travailler avec elle, c’est très agréable. C’est quelqu’un qui bosse énormément. Quand elle arrive sur le plateau, son texte est nickel, je suis très respectueuse de ça. L’avantage lorsqu’on bosse beaucoup en amont ensemble, c’est qu’on arrive à raconter la même histoire. Le tournage a duré 22 jours.

Comment s’est passée l’entente avec l’équipe ?

Annie Grégorio : Le duo fonctionnait bien, et ensuite, c’est comme au théâtre, nous avons le sens de la troupe. C’est notre mission, que tout se passe bien, et que les relations soient agréables avec toute l’équipe. On a toujours peur au début, mais au final, au fil du temps, on se découvre. Les pauses étaient importantes pour se rencontrer.

Lorie Pester : Un film c’est avant tout une équipe, sans les autres, nous ne sommes rien. Lorsque je chantais, s’il n’y avait pas le staff derrière, je ne pouvais pas faire mon concert.

« Lorie : Je refuse plus les propositions que je ne les accepte »

Lorie, avez-vous une quelconque appréhension d’être attendue au tournant avec les « étiquettes » qui ont la vie dure en France ?

Lorie Pester : Quoi que je fasse, je suis attendue au tournant, ce n’est pas nouveau… Mais ce n’est pas ça qui me fait travailler dur. Je suis une bosseuse dans l’âme ! J’ai besoin de travailler pour me sentir à l’aise. J’aime énormément la comédie, ça m’apporte beaucoup. C’est vrai qu’en France, contrairement aux États-Unis, on est facilement étiqueté, mais ça commence à changer.

Annie Grégorio : C’est une actrice formidable, je la trouve épatante.

Seriez-vous intéressées par d’autres fictions à la télévision ?

Lorie Pester : Oui, mais il faut que le personnage me plaise. En ce moment, je refuse plus les propositions que je ne les accepte.

Annie Grégorio : C’est un format qui me convient, j’aime beaucoup jouer dans des téléfilms !