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Lorie Pester (La France a un incroyable talent 9) : « Pour éviter des blancs gênants, j’avais mes petites antisèches »

Marion Olité
Publié le 09/12/2014 à 19:17 Mis à jour le 20/01/2015 à 11:14

En 2012, Lorie participait en tant que candidate à la saison 3 de Danse avec les stars. Deux ans plus tard, la chanteuse se retrouve de l’autre côté de la barrière, et endosse pour la première fois le rôle de juré dans une émission de talent show. Elle s’est confiée à Toutelatele sur ses premiers pas dans La France a un incroyable talent.

Quelles raisons vous ont poussé à intégrer le jury de ce talent show ?

J’ai accepté tout simplement parce que c’est une émission familiale, conviviale et authentique. Je suis une artiste familiale. La cible de l’émission correspondait donc à mon public. J’aime aussi le fait de découvrir des amateurs et des pros, et toutes sortes de disciplines. Je trouvais ça très intéressant de ne pas juger que de la danse ou du chant. J’aime chanter, danser, jouer la comédie, faire des tours de magie dans mes shows... Je mélange beaucoup de choses dans ma propre carrière.

Comment avez-vous appréhendé l’exercice de juré pour la télévision ?

Je me suis dit que c’était un nouveau challenge. J’ai trouvé l’exercice très intéressant et très enrichissant. Le fait de donner des conseils, ça m’a apporté des choses d’un point de vue personnel. Ce n’est pas un exercice facile. Quand on est devant son canapé, on regarde les numéros et ça nous plait ou pas. Mais en tant que jury, il faut avoir un avis sur tous les numéros, essayer de bien s’exprimer et de parler dans un français qui n’est pas exactement le même que dans la vie. Il faut utiliser un vocabulaire riche, ne pas employer toujours les mêmes mots pour ne pas se répéter.

Comment vous êtes-vous préparée ?

La production nous avait envoyé les versions américaines et anglaises pour voir comment ça se passe dans les autres pays. J’ai aussi vu la déclinaison française. C’était intéressant de faire ce travail, mais il ne fallait pas trop répéter en amont, sinon on perd la spontanéité et on se retrouve à dire des phrases toutes faites. La petite astuce, c’est de glisser quelques antisèches. Face à la personne et aux caméras, on peut perdre un peu ses mots, et ne plus savoir pendant quelques secondes comment dire les choses. Pour éviter des blancs gênants, j’avais mes petites antisèches, juste quelques mots et des adjectifs. Même si on l’utilise pas au bout du compte, ça rassure, un peu comme un doudou (rires).

Comment gérez-vous le fait de devoir dire non aux candidats ?

Je pense qu’il faut toujours expliquer pourquoi on dit non, et éventuellement donner des conseils au candidat pour qu’il puisse améliorer son numéro. D’ailleurs, ce qu’il a fait n’est pas forcément mauvais, c’est peut-être parce qu’on a vu juste avant un numéro plus abouti, mieux construit. On juge aussi beaucoup sur la construction du show : les costumes, la musique. On les regarde de l’entrée à la sortie. C’est un tout. Quand il y a un non, on donne des orientations.

« Je voulais être surprise, vibrer, découvrir des choses »

Il existe plusieurs télé-crochet en France, uniquement dédiés à la chanson. Pensez-vous que La France a un incroyable talent soit la bonne émission pour les apprentis chanteurs ?

Je ne sais pas si c’est la bonne émission, mais étant donné qu’il y a moins de chanteurs, ils vont peut-être davantage se faire remarquer que dans d’autres où ils se succèdent. En tout cas, j’ai vu passer des chanteurs exceptionnels dans ce show, et d’autres moins bons. Que ce soit dans cette émission ou une autre, de toute façon on juge le talent. Je pense aussi que les candidats qui viennent ici pour le chant n’ont peut-être pas forcément envie de faire carrière, alors que dans d’autres émissions, ils viennent pour se faire remarquer par des maisons de disque. Ici, ils ont une vie, un métier. Ils chantent toute la journée. Cette passion fait partie intégrante de leur vie, mais ils n’ont pas besoin de ça pour vivre. Ils viennent pour l’expérience, pour s’amuser et chanter à la télé devant un public.

Vous avez participé il y a deux ans à Danse avec les stars. Avoir été de l’autre côté du miroir vous rend-il plus indulgente ?

J’ai aimé cette expérience, qui m’a vraiment permis d’apprendre des choses. Ça faisait 13 ans que j’étais sur le devant de la scène et que je menais ma carrière. Le fait de se remettre en question, de se présenter devant un jury et d’essayer de lâcher prise, ça m’a beaucoup aidé. Avoir été candidate dans le passé me rend évidemment plus vigilante quand je dis non. Je veux toujours bien expliquer pourquoi. Quand je faisais des choses qui me semblaient bonnes et qui finalement étaient critiquées par les membres du jury, ils m’expliquaient toujours pourquoi et me donnaient des pistes pour m’améliorer. Ça m’a énormément servi. J’ai aussi aimé passer de l’autre côté, et à mon tour j’essaie maintenant de conseiller et de guider les candidats au mieux.

Quels sont vos projets à venir ?

J’ai tourné récemment dans un film algérien (« Algérie pour toujours » aux côtés de Smaïn et Mike Tyson), qui sortira en salles début 2015. Je me suis entraînée au combat et au tir pour ce rôle. J’aime les partitions physiques et tout m’intéresse en tant qu’artiste.