Louise Ekland (Kate & William, la revanche de l’amour continue, W9) : « C’est une soirée royale, dans tous les sens du terme, avec une cour très sympathique ! »

Léopold Audebert : Comment ce projet de talk-show est-il arrivé jusqu’à vous ?

Louise Ekland : Assez naturellement. Dans le sens où je suis anglaise ! (rires) Donc déjà, ça m’a fait réellement plaisir de parler de mon pays et de Kate et William. Il y a cinq ans, j’ai travaillé à Londres sur leur mariage pour BFMTV. De fait, quand il s’est agi de commencer la réflexion autour de la soirée et de sa deuxième partie, ils ont dû se dire que je m’y connaissais en la matière. Je pense que c’est toujours intéressant d’avoir l’avis d’un anglophone sur ce sujet. Moi ça m’a amusé. J’ai pris énormément de plaisir à tourner l’émission, donc j’espère que vous allez prendre le même plaisir à la regarder !

Pour ce programme, vous êtes accompagnée de Jérémy Côme, spécialiste des bonnes manières, que l’on a déjà pu voir dans 100% Mag. Comment qualifieriez-vous votre duo ?

Jérémy est très cultivé et très fun. On ne se connaissait pas avant de tourner ensemble, mais on s’est très bien entendus sur le sujet, on est complémentaires. Il s’y connaît en la matière, dans le savoir-vivre. Il s’intéresse beaucoup aux familles royales, un peu partout dans le monde, et évidemment, à la famille royale qui passionne les gens du monde entier.

Vous êtes également entourée de différents chroniqueurs. Leur diversité est-elle une des forces du programme ?

C’est ce qui est intéressant ! Il y a Vincent Meylan, rédacteur en chef de Point de vue, qui nous amène vraiment sa passion et sa spécialité. Mais aussi Geneviève de Fontenay, qui est juste extraordinaire et qui apporte de la fantaisie ! On a parlé de plein de sujets différents avec elle. Il y a aussi Magloire, qui a une culture exceptionnelle. C’était un plaisir pour moi de le retrouver, parce que je travaillais déjà avec lui, il y a 10 ans, sur le Morning. Et aussi Cécile de Ménibus, qui n’avait d’ailleurs pas beaucoup de voix ; la pauvre ! (rires) C’était vraiment chouette de l’avoir.

Comment définiriez-vous le ton de ce rendez-vous ?

C’est clairement de l’infotainment, dans le bon sens du terme ! Toute l’info est traitée d’une manière fun. On apprend beaucoup de choses, en s’amusant. C’est ma définition de la bonne télé. On a du recul, du fond, des séquences décalées, il y a des belles surprises, et des visites sympas… (rires) Je pense que, quand on conçoit un plateau télé, on réfléchit aussi à la synergie entre les personnes. Et là, il y avait un peu de tout : du fond, de la forme, de la bonne humeur, des snipers !

Comment avez-vous vécu ce rôle de « chef de bande » ?

Il y a quatre ans, j’ai eu la chance de travailler sur les Jeux olympiques de Londres. Tous les matins, j’ai eu une heure de talk, avec des chroniqueurs, des intervenants, des spécialistes de sport. J’ai donc déjà fait cet exercice ponctuellement. J’avais aussi une émission de culture sur BFMTV. C’est un exercice qui ne m’est pas inconnu. Je l’adore et je m’éclate ! De toute façon, j’apprécie vraiment quand il y a un échange, ça fait du bien d’avoir de l’espace et du temps pour parler. Et comme j’ai fait pas mal de directs, on a tourné dans les mêmes conditions. Ce qui fait qu’il y a un vrai rythme, donc un plaisir aussi, parce qu’on est dans une énergie qui fait qu’on crée le débat et qu’on rebondit sans cesse.

« Ma conviction est qu’aujourd’hui, les gens qui regardent la télé veulent un discours direct, frais, fun, sans mensonge »

Pourrait-on imaginer des déclinaisons de cette émission pour d’autres évènements en lien avec l’actualité ?

J’aimerais bien, ça dépend des audiences. (rires) Je rêverais de ça, évidemment ! (rires) En tout cas, le documentaire qui est en première partie de soirée est excellent. Je pense qu’on a mis en place quelque chose de très sympa. Le plateau est très beau, la bande est très sympa et en rapport avec le contenu.

Avez-vous fixé un objectif d’audience particulier avec la chaîne ?

Non. Je pense qu’il faut le faire avec le cœur. Il faut parler aux gens normalement. Ma conviction est qu’aujourd’hui, les gens qui regardent la télé veulent un discours direct, frais, fun, sans mensonge. C’est ce que nous avons essayé de cultiver avec ce programme. Donc je ne me préoccupe pas des audiences, dans le sens où je me dis qu’il faut donner le meilleur de soi et faire la meilleure émission possible, et, après, on verra ! (rires).

Cela ne vous dérange-t-il pas d’être programmée en deuxième partie de soirée, avec une visibilité moindre que si vous étiez en prime-time ?

Je pense que c’est très intelligent d’être en deuxième partie de soirée. Pour moi, un talk y a plus sa place. Et on a la preuve que, sur W9, les documentaires fonctionnent en prime. Donc je ne vois pas pourquoi on changerait les choses. Je n’ai pas un besoin particulier d’être en prime. J’ai un devoir et une envie d’être sur un programme qui me convient, où je suis au service des gens : là je me sens à ma place.

Que diriez-vous à un téléspectateur pour l’inciter à suivre Kate & William : la revanche de l’amour continue ?

C’est une soirée royale, dans tous les sens du terme, avec une cour très sympathique ! (rires) Je pense que si vous voulez apprendre et vous amusez, il y en a pour tout le monde ! Il y a de la mode, des traditions, le protocole, les bonnes manières, etc. Pour passer une bonne soirée, avec une belle bande, c’est avec nous ! (rires)

« En France, on a besoin d’identifier quelqu’un dans une case : je suis un peu un mouton noir ! »

De manière plus générale, quel bilan dressez-vous depuis votre arrivée sur W9 ?

Dans le groupe, ça fait deux ans. Je suis ravie ! J’ai de la chance, parce que je fais des choses que j’aime, notamment de la musique avec Talent W9 et du sport, puisque je vais en faire sur M6 à l’occasion de l’Euro 2016. Je ne peux pas encore rentrer dans les détails du dispositif, mais, en tout cas, je suis hyper contente ! On a quand même onze matchs, dont la finale, donc je pense qu’on va vraiment s’éclater.

Allez-vous retrouver un poste hybride, à mi-chemin entre consultante et animatrice ?

Exactement ! Ça s’est fait de manière assez logique, parce que c’est là où j’ai déjà pu « performer ». L’exercice m’éclate et je m’y sens vraiment bien. Mais, de toute façon, que ce soit la musique, le sport ou la famille royale, je me sens complètement à l’aise dans la culture populaire. Ce sont des domaines qui me correspondent bien. Après, en France, on a besoin d’identifier quelqu’un dans une case : je suis un peu un mouton noir ! (rires) Je ne suis pas très fan de ces cases. Je pense qu’on peut faire des choses diverses et variées. Tant que ce n’est pas de la politique ou de l’économie, je m’en sors ! (rires)

Vous êtes assez discrète sur l’antenne de W9 depuis votre arrivée, en tout cas par rapport à vos précédentes expériences sur M6 (100% Mag, La France a un incroyable talent). Pourquoi ?

Ce qui m’obsède avant tout, c’est de bien faire mon travail. J’adore mon métier, je me sens bien dans ce que je fais. Je ne crève pas si je ne suis pas en prime ; je n’ai pas de souci. En revanche, je pense que si on regarde les grilles aujourd’hui, c’est vrai qu’il y a pas mal d’émissions sans animateur, c’est une tendance du moment. Ça va revenir, ça fait partie du jeu. Mais là, pour le coup, j’ai l’Euro 2016, Kate et William : la revanche de l’amour continue, Talent W9 qui revient de manière hebdomadaire : je pense que, finalement, je suis assez présente à l’antenne.

En 2013-2014, vous co-présentiez Le Grand Morning, la matinale de RTL2, aux côtés de Christophe Nicolas. Serez-vous bientôt de retour sur les ondes d’une radio ?

J’adore la radio. J’ai des supers rapports avec RTL2, je les vois souvent. Je suis partie de la matinale parce que je suis arrivée sur 100% Mag et La France a un incroyable talent. C’était un peu compliqué de tout faire, surtout avec une matinale. Mais c’est vraiment passionnant ! C’est libérateur, on a de l’espace. On est peut-être un peu plus libre avec ses paroles et pour dire plus de choses. (rires). Maintenant, c’est pareil, il faut un bon projet, et un bon moment. Mais, avec RTL2, disons qu’on a des idées ! Et, en plus, c’est le même groupe que M6, donc c’est compatible.

Avez-vous d’autres projets extérieurs ?

Éventuellement un livre. Je vous en dirais plus quand je serai un peu plus loin dans le projet : mais c’est une envie, et c’est très excitant !