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Louise Ekland (On a la solution) : « On a doublé nos audiences depuis le début de saison »

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Rédacteur - Expert TV
Publié le 08/02/2018 à 18:22 Mis à jour le 08/02/2018 à 18:29

Louise Ekland présente On a la solution, un magazine diffusé sous la forme d’un programme court chaque soir avant Plus belle la vie. Une version hebdomadaire est programmée chaque samedi à 10h50. L’animatrice se confie sur ses rencontres, l’évolution de l’émission et ses projets.

Benoît Mandin : Le samedi 3 février, vous avez proposé une spéciale Talent des Cités d’On a la solution. Quel regard souhaitiez-vous apporter ?

Louise Ekland : Cela s’inscrit dans la droite lignée du journalisme positif. On cherche la solution à des problèmes quelque soit le domaine. France Télévisions est partenaire du Talent des Cités parce que ça incarne toutes les valeurs et la ligne éditoriale du service public. On a donc décidé de faire une émission qui nous a permis de rencontrer des talents exceptionnels. Ces derniers cherchent des solutions à plusieurs problèmes dans les cités. Certes, ce ne sont pas des solutions qui vont changer le monde, mais elles vont apporter au quotidien de beaucoup de personnes. Cela donne de l’espoir et ça nous donne envie de bouger.

En quoi ce concours peut-il faire évoluer les problématiques des cités ?

Les gens qui habitent en cité ont souvent des problèmes en interne et on ne les connaît pas forcément. Le concours nous aide à prendre conscience des problématiques. Par exemple, un garçon que nous avons rencontré nous a expliqué qu’il n’y avait pas de supermarché dans la cité où il y a grandi. Les habitants devaient prendre deux bus pour aller faire des courses. Il a donc monté une supérette en y incluant d’autres services. Le Talent des cités permet de médiatiser ces jeunes qui ont besoin de soutien. Cela montre comment on peut faire avancer les choses et surtout ça leur permet d’acquérir des financements. Tous les projets primés sont sur la phase ascendante.

Diriez-vous que le Talent des Cités est un moyen de changer les mentalités ?

Bien sûr, car tous ceux qui participent au Talent des cités s’y sont implantés ou y ont grandi. Il est vraiment nécessaire que les médias en parlent et on s’aperçoit que l’on montre de plus en plus l’aspect positif. Alors que l’on entend que les mauvaises nouvelles, on découvre des gens qui se bougent et se donnent la peine pour s’en sortir.

Parmi les six finalistes, quel projet vous a le plus marqué ?

Celui sur la supérette, car il répond à un besoin immédiat. Certaines d’entres elles présentent même un bureau de tourisme avec des week-ends pour les enfants. Une Poste a également été installée, le quotidien de nombreuses personnes a ainsi été facilité. J’ai aussi été marquée par Sofiane qui a mis en place un outil de sport suite à une blessure. Il a commencé à faire sa rééducation à travers des électrodes que l’on pose sur les muscles. Je trouve ça chouette qu’il l’ait inventé parce qu’il était blessé, tout en ne partant de rien.

On a la solution entend promouvoir une image positive de la France. Pensez-vous que les médias ne la mettent pas assez en avant ?

Je trouve que nous sommes de plus en plus dans une optique de parler des choses positives. Je vois autour de moi beaucoup d’associations qui se montent et des projets différents à la radio. Les journalistes politiques se mettent même à suivre cette tendance. À titre personnel, j’ai fait une saison à Europe 1 où je parlais des Français formidables. J’y ai fait 300 billets d’humeur sur des Français qui se bougent et on sent vraiment que les médias en prennent conscience. Avec toute l’équipe d’On a la solution, nous sommes fiers de travailler sur une telle émission. Quand on rencontre quelqu’un, on a envie de creuser son projet. Ce n’est pas facile, car on ne veut pas être lisse. La France est en marche si je peux dire (rires).

« Le terrain est mon dada et je m’y sens très utile »

Est-ce un moyen d’alerter les Français et les pouvoirs publics sur le manque de moyens mis en place pour favoriser le développement de ces projets ?

Bien sûr, mais je sens vraiment que l’on avance petit à petit main dans la main entre les pouvoirs publics et les Français. Il y a une énergie positive qui s’installe avec un regain de confiance.

Cet esprit positif est l’élément qui vous a séduit dans ce projet d’On a la solution ?

J’avais eu l’idée il y a deux ans de mettre en valeur des Français. Vu que je suis anglophone, j’ai peut-être un regard différent à apporter et je peux me permettre de dire plus de choses pour valoriser. J’ai forcément un peu de recul et un regard différent puisque je viens d’ailleurs. J’ai fait cette chronique, Les Français sont formidables, pendant un an sur Europe 1, et j’ai écrit un livre très positif, baptisé A moi les petits Français. J’ai rencontré des gens extraordinaires et j’avais envie de le crier haut et fort. Eric Olivier, le créateur d’On a la solution, a imaginé que Louise Ekland pouvait très bien l’incarner parce qu’on sent qu’elle a la conviction.

L’émission est diffusée sous la forme d’un programme court avant Plus belle la vie et chaque samedi matin…

Je trouve que l’exposition est bien parce que ça nous permet de montrer des portraits de personnes qui donnent de l’espoir au quotidien. Je conçois que le week-end nous sommes le samedi à 10h50 donc ce n’est pas le créneau le plus porteur. C’est toujours difficile puisqu’on est diffusé après une émission pour enfants, ce qui amène à pouvoir se demander si les téléspectateurs savent vraiment que l’émission existe à cet horaire là. On a doublé nos audiences depuis le début de la saison donc on se réjouit de voir que beaucoup de personnes savent qu’On a la solution existe. Je ne cache pas qu’on serait mieux exposer à un autre horaire, mais ce n’est pas moi qui décide de la programmation hebdomadaire (rires). Si on travaille bien notre case et qu’on augmente, ça va surement bouger.

Vous n’avez jamais caché votre passion pour le sport et vous avez même fait partie du dispositif des Jeux Olympiques en 2012. Êtes-vous prévue pour les JO d’hiver 2018 ?

Non, car aujourd’hui j’ai une émission hebdomadaire qui engendre beaucoup de tournages. On se déplace dans toute la France donc ce serait difficile d’allier les deux. Entre ma vie de famille et On a la solution, je suis déjà pas mal occupée (rires). En tout cas, je n’ai pas été approchée par la direction des sports de France Télévisions pour les JO.

Comme cela a été le cas sur M6 avec La France a un incroyable talent, aimeriez-vous revenir vers le divertissement ?

Cela fait maintenant douze ans que je fais de la télévision et ça me permet de savoir aujourd’hui ce qui me plait vraiment. Le terrain est vraiment mon dada et je m’y sens très utile. J’ai aussi fait cinq ans sur BFMTV et j’ai beaucoup aimé le direct. Incroyable Talent a été une belle expérience, mais on n’est pas sur le terrain. On est sur un plateau avec un prompteur et une autre manière de fonctionner.