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Lucie Lucas (Clem) : « Je ne vais pas rester là à pleurer parce que les portes sont fermées »

Claire Varin
Publié le 01/04/2013 à 20:34 Mis à jour le 09/04/2013 à 01:24

La saison 3 de Clem débute ce lundi 1er avril sur TF1. A cette occasion, Lucie Lucas a répondu aux questions de la presse. La comédienne évoque l’évolution de la série, de son personnage, mais aussi ses projets.

Que doit-on attendre de cette saison 3 de Clem et de l’évolution de votre personnage ?

Lucie Lucas  : À partir du moment où elle est tombée enceinte à 16 ans, Clem a su qu’elle n’aurait pas le parcours de tout le monde. Dans cette saison, elle le réalise de plein fouet. Ses amis sont à la fac. Le Bac n’est pas son truc, elle n’y arrive pas. Il arrive ce moment où elle se fait une raison. Elle prend conscience qu’elle a une voie à trouver. Malgré ses difficultés, propres à sa situation, elle essaie de rester le plus proche de ses amis et de sa génération. Cette saison, on a réussi à trouver un bon équilibre entre la comédie et des choses plus dramatiques. Les sujets sont plus forts que lors des saisons précédentes. J’espère qu’on va continuer sur cette voie.

Partagez-vous votre regard sur l’évolution du personnage avec les scénaristes ?

J’ai énormément de chance parce qu’on est vraiment une grande famille et ça va de l’équipe technique à l’équipe artistique. Les producteurs et les scénaristes sont vraiment à l’écoute. L’année dernière, je leur ai dit sept épisodes d’une heure et demie sur un an de vie, je n’y arrive plus. Je n’arrive plus à me renouveler comme je voudrais. Alors, ils ont fait vieillir le personnage de deux ans. Ça a tout changé. Certes, Clem a 19 ans et j’en ai bientôt 27 - l’écart est encore grand - mais elle ne va plus au lycée, elle est dans la vie active et elle devient vraiment une femme.

La relation amoureuse entre Clem et Julien participe à la popularité de la série auprès du jeune public. Comment jugez-vous l’évolution de leur relation ?

Ce sont ces éternels couples, comme Rachel et Ross dans Friends, qui se mettent ensemble, puis, se séparent. C’est toujours comme ça. Mais là, Clem et Julien sont encore très jeunes. S’ils devaient se remettre ensemble maintenant, ça les installerait dans un quotidien auquel ils ne sont pas préparés. Je pense qu’il serait bien d’attendre que chacun soit sûr de ce qu’ils font. Au lieu de toujours faire les choses sans réfléchir.

« On est vraiment une grande famille »

Était-ce important de pouvoir travailler avec la même réalisatrice, Joyce Buñuel, tout au long de ces années ?

J’ai adoré avoir la même réalisatrice tout au long de ces saisons. Ça va avec le reste. On s’adore tous et elle fait aussi partie de cette famille. C’est un métier où l’on est obligé de beaucoup se donner alors avoir confiance en les uns et les autres, ça facilite grandement le travail. Joyce nous a vus évoluer au fur et à mesure du temps donc toutes ses indications sont extrêmement précieuses pour moi. Joyce est un chef d’orchestre, elle sait très bien nous montrer ce qu’elle veut, tout en nous laissant proposer beaucoup.

Partie 2 > L’étiquette Clem et ses projets


Toute la communication autour de la série s’est construite sur une confusion entre le personnage et vous. Comment gérez-vous cela ?

J’ai l’habitude de cette confusion. La première saison montrait la grossesse de Clem et j’étais moi-même enceinte durant la promo donc dès le début la confusion s’est installée dans la tête des gens. En plus, la série se veut assez réaliste. Parfois, dans la rue, je croise des ados alors que je suis avec mes enfants et ils ne comprennent pas parce que Clem n’en a qu’un. TF1 a recadré un peu les choses. Ils ont dû sentir que je n’étais pas très à l’aise avec ça. Ils répondent souvent aux questions en disant qu’il s’agit d’une fiction et que ma vie privée n’a rien à voir avec la vie de Clem. On parle quand même de la grossesse adolescente. Clem morfle un peu, mais comme c’est une fiction alors tout se termine toujours bien. Alors, c’est important de préciser que ce n’est pas la réalité.

Avez-vous peur de l’étiquette ?

Cette notoriété, je ne l’aurais pas sans Clem. Je ne vais pas dire que cela m’embête parce que l’on n’a rien sans rien. Après, c’est sûr que je vais devoir me battre pour montrer que je sais faire autre chose. Je ne vais pas rester là à pleurer parce que les portes sont fermées. C’est à moi de bousculer tout ça. Mais je trouve juste dommage qu’en France, on catalogue beaucoup les gens.

Quels sont vos projets ?

On prépare la saison 4 de Clem. On devrait tourner cinq épisodes cette année. Et je prépare un film qui s’appelle Allure. Le tournage est prévu pour juin-juillet, en Italie. C’est un film, produit par la société de DiCaprio et Scorsese, qui va se jouer en anglais, avec l’acteur italien Raoul Bova et la comédienne française Florie Vialens. Ce sera complètement différent de Clem. Je vais jouer un personnage très sexy et trash, mais très sympathique. Faire ce film va me bousculer un peu. Ça m’intéresse vraiment de pouvoir jouer en anglais et de faire du long métrage. J’ai commencé avec le long métrage et ça me manque. Ce n’est pas du tout la même façon de travailler que la télévision.

« C’est un métier où l’on est obligé de beaucoup se donner »

Êtes-vous sériephile ?

Je regarde beaucoup de séries américaines. Je suis fan de Shameless et Community. Récemment, j’ai regardé Person of Interest. Je regarde aussi Game of Thrones, mais je trouve ça un peu trop trash.