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M6 Clips, Les Anges, Les Marseillais... vers une surmédiatisation de la musique à la TV ?

Franck Sitbon
Publié le 04/07/2018 à 15:01 Mis à jour le 11/02/2021 à 00:02

La musique occupe depuis longtemps une place plus ou moins importante dans la vie des Français. Pour certains une passion, pour d’autres une profession, elle s’est développée sur le petit écran dans les années 80.

Ainsi, de nombreuses émissions de télévision, dont la musique est la composante principale, ont vu le jour depuis, et ne cessent d’augmenter en nombre, depuis l’essor d’internet et des plateformes de conversion[YouTube MP3, tel que les convertisseurs YouTube qui permettent désormais de convertir un clip musical du géant de la vidéo télématique YouTube, pour l’avoir directement en format MP3 sur le smartphone. De ce fait, plus de soucis de consommation de forfait, la musique est écoutable partout et tout le temps.

Entre information et musique

La télévision est aussi un moyen de relayer les musiques, et notamment les nouvelles, et de faire connaitre les artistes sur les nouveautés. En effet, en 1987, la chaîne M6 est créée et devient le premier canal en France à être à dominante musicale. Contrainte de dédier 30% de ses programmes à la musique, elle utilise aussi des relais musicaux dans ses magazines, ou dans ses reportages de musiques de commerce.

À titre d’exemple, l’émission Turbo, créée elle aussi en 1987, reprend musicalement lors de sa première diffusion une séquence de présentation du salon de l’automobile de Genève, notamment par les titres « Don’t give Up » de Kazte Bush et Peter Gabriel (1986), ou encore « Walk This Way » d’Aerosmith et Run-D.M.C (1986).

Pratique alors innovante pour des programmes de télévision, elle a commencé à inspirer de nombreuses chaines, qui l’ont repris et adapté à leurs manières, faisant de celle-ci une coutume du petit écran. De ce fait, le recours aux reportages dans les magazines, ainsi que l’investissement des moyens de diffusion et d’enregistrements de la musique, par exemple le Compact Disc (CD), utilisé pour stocker des données sous forme numérique, et développé par Sony et Philips en 1982, ont participé à l’émergence de la place qu’occupe le domaine musical aujourd’hui.

La télé-réalité fait la fête en musique

L’utilisation des musiques par les programmes de télévision peut être classée en trois catégories. La première catégorie regroupe les tubes : les musiques qui ont enregistré des ventes importantes, comme « Happy » de Pharrell Williams (2013), diffusée sur de nombreuses chaines musicales. La deuxième catégorie rejoint les réutilisations de musiques de bandes originales de films ou de séries, par exemple l’émission Top Chef (M6). La troisième catégorie correspond à des choix « éditoriaux », et change en fonction du genre d’émission proposée. De ce fait, les musiques utilisées dans Les anges de la télé réalité (NRJ12) ou encore Les Marseillais (W9) rappellent le thème de la fête, et sont basées sur des résonances électroniques.

Une place qui ne cesse d’évoluer même encore de nos jours, selon le rapport statistique réalisé par la fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI) en 2017 concernant la consommation musicale dans le monde, et en prenant en compte les mutations récentes du secteur, notamment avec l’avènement du streaming.

Désormais, 96% des internautes du monde écoutent de la musique sous licence, que ce soit à travers le streaming audio ou vidéo, à travers un achat physique ou numérique, ou encore par le biais de la radio, diffusée en ligne.

Ces statistiques fluctuent cependant naturellement en fonction de l’âge : chez les 18/24 ans, 98% des internautes en consomment. De plus, 45% des internautes du monde entier profitent de la musique via un service de streaming audio payant. Le streaming vidéo, quant à lui, représente environ 50% de toutes les heures d’écoute de musique en streaming, celles-ci écoutées à partir de YouTube.

Même si la plupart des utilisateurs préfèrent écouter de la musique en streaming ou l’acheter de la manière la plus légale qu’elle soit, le piratage se développe lui aussi. De nombreux sites, comme ceux vus précédemment, participent ainsi à la violation des droits d’auteurs.