Toutelatele

Maison Close > Episodes 1 et 2

Tony Cotte
Publié le 04/10/2010 à 20:50 Mis à jour le 03/05/2011 à 23:55

« C’est une bonne maison, une des plus luxueuses de Paris. Tu seras bien traitée, bien nourrie. C’est mieux que le travail en usine ».

Le Paradis est un bordel de luxe réservé à une clientèle aristocratique et bourgeoise, encline à s’adonner à des pratiques marginales. Un établissement sous l’égide de Hortense qui tente de se faire respecter et tenir son affaire d’une main de fer, malgré de nombreuses embûches. Entre un contexte économique difficile et la pression d’un voyou qui la rackette, la maîtresse des lieux est forcée de redoubler d’efforts et de ruses pour rentabiliser la maison. Alors, quand Vera, la star du Paradis, et accessoirement courtisane la plus prolifique, souhaite prendre sa retraite, Hortense n’envisage pas une seconde une telle émancipation. D’autant plus que les deux femmes entretiennent une relation pour le moins ambiguë. Mais tous les moyens sont bons pour la première pour quitter les lieux, au point de manipuler la seconde. Un jeu qui n’est pas sans conséquence...

Chaque fille dans la maison a une dette. La tenancière encaisse le montant des passes et des couchers, tandis que les courtisanes n’ont droit qu’aux « gants », à savoir les cadeaux des clients. Avec une sortie par semaine maximum, chaque fille paye ses cigarettes, parfums, vêtements et autres accessoires à un prix déraisonnable. En consommant toujours plus, les intéressées ne font qu’aggraver leurs dettes, qu’elles doivent rembourser en échange de leur « liberté ».

Ainsi, Vera devient la maîtresse officielle d’un descendant de la fortune de la maison Montmorency et s’apprête à plier bagage. À cette occasion, le Paradis organise une dernière soirée placée sous le signe de la luxure, où une bien étrange demoiselle fait son apparition. Son nom ? Rose. À quelques jours de son mariage, elle veut prévenir sa mère, une prostituée du Paradis, de la nouvelle. Mais en franchissant les portes de l’établissement, et vendue par un client rabatteur, celle-ci ne se doute pas qu’elle ne pourra plus faire demi-tour...


Marguerite est la « sous-maquasse », à savoir la sous-maîtresse. Au quotidien, elle assume la gestion matérielle du Paradis, traite avec les fournisseurs et gère les domestiques. Entièrement dévouée à sa patronne Hortense, elle tient les filles avec fermeté et particulièrement Rose, la nouvelle recrue. Il faut dire, cette dernière n’est pas décidée à obtempérer, ni à se soumettre au rythme imposé. En effet, la vie quotidienne du bordel est pleine d’obligations. De son côté, Vera est contrainte de vivre à nouveau au Paradis, son héritier ayant été tué. Un crime pour lequel Hortense, jalouse, est suspectée.

Mais le quotidien de la maison close n’a pas fini d’être bouleversé. Louise, une des filles, se fait vitrioler par un étranger. De quoi semer la panique auprès de ses camarades. S’agissait-il d’un avertissement de la part d’un établissement concurrent ? D’une vengeance personnelle ? Les interrogations sont nombreuses. Pour protester après l’agression, Véra organise un mouvement de grève et parvient à convaincre ses colocataires de ne pas travailler. Mais Hortense a plus d’un tour dans son sac. La « maquasse » convie ainsi les clients les plus fidèles pour offrir « l’expression la plus parfaite de la féminité », à savoir Rose, une jeune vierge.

Lors de la mise aux enchères, Pierre Gaillac, le frère d’Hortense avec laquelle il entretient des rapports troubles, fait son arrivée. Celui-ci revient pour affaires à Paris et compte bien se servir du Paradis pour passer des contrats dans les travaux publics. D’autant qu’il est le véritable propriétaire des lieux. Dès son premier soir sur place, Rose tente une nouvelle fugue, mais ce dernier est bien décidé à instaurer une forme différente d’autorité. Et la jeune femme est la première à en faire les frais...