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Marc Dorcel agacé par Xanadu, la fiction X d’Arte

Tony Cotte
Publié le 28/04/2011 à 18:49 Mis à jour le 05/05/2011 à 09:38

« Une famille. Un empire. Un enfer ». Le slogan de Xanadu, nouvelle série d’Arte, à l’antenne dès ce 30 avril à 22h25, définit à la perfection l’intimité des Valadine, une dynastie et marque historique dans le milieu de la pornographie. Une famille dysfonctionnelle rongée par le porn business et « l’empreinte mortifère de leur iconique figure de proue », Élise Jess, première épouse disparue et égérie de l’empire Xanadu.

La fiction française avec Julien Boisselier, Nora Arnezeder et Jean-Baptiste Malartre revient sur l’histoire d’Alex Valadine, incarné par ce dernier, prisonnier des fantômes de son passé. Ce producteur de films X refuse en effet d’admettre que les codes du porno se sont durcis et que les recettes « hollywoodiennes » qui ont jadis fait sa gloire, au même titre que sa notoriété, ne fonctionnent plus.

Si Dorcel semble se porter à merveille en 2011, le lien entre la célèbre maison française et l’empire du sexe fictif est pourtant inévitable. Raison pour laquelle Marc Dorcel a fait savoir qu’il n’aimait pas l’œuvre écrite par Séverine Bosschem. De la part du producteur, on n’en saura pas plus, celui-ci refusant catégoriquement de s’exprimer sur le sujet. L’auteure, elle, se défend bien d’avoir dressé son portrait au travers du personnage d’Alex Valadine : «  Marc Dorcel a été perturbé par le visionnage et je n’y peux pas rien.(...) Alex Valadine est un patriarche comme on peut en retrouver dans n’importe quelle dynastie. Après, le comédien lui ressemble visiblement mais ce n’est pas voulu. Je ne connais pas l’histoire de sa famille et je n’ai jamais eu, ne serait-ce que l’idée, de l’adapter  ».

L’autre point noir de la série Xanadu est l’environnement du porno dépeint avec bon nombre de clichés misérabilistes. « C’est tout sauf un jugement sur la pornographie. En l’occurrence, c’est totalement romanesque. Si vous lisez du James Ellroy, c’est pareil : il ne ressort de la police que la corruption, le trafic de drogue ou des femmes retrouvées dans des terrains vagues. On peut difficilement en tirer comme conclusion qu’il donne une image déplorable de la police. Il ne faut pas mélanger la fiction de la réalité », se défend Séverine Bosschem. Et de rajouter : «  J’aurais très bien pu faire le même genre de série chez L’Oréal ou France Télécom ».

Reste à savoir si l’intéressée aurait pu mener à bien un brûlot contre le premier groupe cosmétique mondial et la principale entreprise française de télécommunications...