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Marie Drucker dévoile les méthodes des Infiltrés

Claire Varin
Publié le 01/02/2013 à 13:21 Mis à jour le 14/02/2013 à 15:21

A partir du vendredi 1er février, Les infiltrés reviennent sur France 2 pour sa troisième saison. Marie Drucker succède à David Pujadas et présentera les quatre prochains numéros d’enquête en caméra cachée.

Par quoi avez-vous été attirée dans le magazine d’investigation, Les infiltrés ?

Marie Drucker  : Par l’investigation justement. Je ne suis pas réalisatrice des films, mais je les mets en perspective en tentant d’obtenir des réponses au cours du débat. C’est intéressant de pouvoir mettre en évidence un dysfonctionnement, qui nous concerne tous ou peut un jour nous concerner. On le voit avec ces agents du Pole Emploi qui se retrouvent eux-mêmes au chômage.

Accompagnez-vous les sujets en cours d’investigation ?

Je suis évidemment au fur et à mesure les choix des sujets, les infiltrations et le montage. Tout ça se fait en très bonne intelligence. Je viens de la presse écrite, mais j’ai commencé en télé à CAPA en 1997, donc je connais très bien Guilaine Loquet et Jean-Paul Billault. Dorothée Cochard, qui a réalisé le sujet « Pole Emploi : mission impossible  », est une ancienne consœur de France 2. On s’entend tous très bien.

Aimeriez-vous être vous-même au cœur de l’investigation comme le fait Élise Lucet dans Cash investigation ?

C’est pour ça que je tourne des documentaires. On ne peut pas tout faire. J’ai envie de continuer à réaliser des documentaires parce que celui sur les États-Unis était non seulement une expérience extraordinaire, mais en plus, il a bien marché. Peut-être qu’un jour, je ferai de l’investigation, mais à ce stade, je suis ravie de servir le film en faisant des interviews sur le plateau.

Avez-vous des projets de documentaires en développement ?

Je prépare un documentaire pour France 2. Nous sommes trois auteurs et nous allons tourner en France et ailleurs, mais je ne veux pas trop en dire pour l’instant.

Présenter le JT reste-t-il le Graal pour une journaliste comme vous ?

Je fais de l’information chaude à la télé depuis presque quinze ans. C’est un exercice que j’adore, mais je suis très attachée à la liberté de pouvoir faire beaucoup de choses. Souvent on me demande si être joker ça me suffit, mais je ne vois pas ça comme ça. Je suis à la rédaction de France 2 en charge des évènements spéciaux et des remplacements de Laurent Delahousse une fois par mois. Cet emploi du temps là me permet de faire de la radio, de tourner des documentaires et de faire Les infiltrés. Donc je suis comblée.

La radio est un autre exercice. Y trouvez-vous plus de liberté ?

Je récuse souvent le procès que l’on fait à la télévision. Quand je voyage, je regarde toujours les télévisions des pays dans lesquels je me rends par curiosité et parce que ça m’amuse. Et on se rend vite compte qu’en France, nous avons une télévision extrêmement riche et libre. L’éventail de possibilité est extraordinaire. On a aussi une grande liberté à la radio. C’est un exercice différent. J’adore les deux, je les trouve complémentaires. La radio, c’est donner des images à voir à travers la voix et les mots, c’est une aventure passionnante et difficile aussi.