Toutelatele

Marie Fugain

Ariane Grassi
Publié le 18/10/2006 à 01:19 Mis à jour le 14/03/2010 à 18:17

Nombre de héros de télévision sont des policiers. Mais ils ont parfois besoin d’aide... Dans Anna Meyer, assistante de choc, Marie Fugain joue une secrétaire de police qui adore mettre son grain de sel dans les enquêtes de ses supérieurs. Cette ancienne de Navarro présente toutes les facettes de sa nouvelle héroïne aux lecteurs de Toutelatele.com

Ariane Grassi : Les téléspectateurs vont découvrir ce soir la fiction Anna Meyer, assistante de choc. Comment votre nom s’est-il retrouvé à la tête du casting ?

Marie Fugain : J’ai reçu le scénario, je l’ai lu et j’ai adoré. J’ai beaucoup ri à la lecture. J’ai été séduite par le personnage qui a une personnalité un peu dans le genre des héroïnes américaines de comédies romantiques, même si l’histoire n’en est pas une. Anna a un petit côté Julia Roberts, Sandra Bullock, sans évidemment me comparer à elles ! J’ai fait ensuite des essais avec le réalisateur et j’ai eu la chance de m’entendre dire : c’est toi !

Et qui est réellement Anna Meyer ?

C’est une secrétaire au SRPJ de Nice qui ne peut absolument pas se contenter de faire son travail et qui, sans en en avoir le droit ni le pouvoir, va mener ses petites enquêtes en remplaçant la carte de police par un grand sourire et un peu de malice. C’est quelqu’un de très fin, elle fait en sorte d’amener ses supérieurs sur la bonne voie et pour cela, se sert d’un jeune lieutenant de police débarqué de Paris, joué par Stomy Bugsy. Anna Meyer manipule un peu son monde, mais absolument pas méchamment. Grâce à ses convictions, elle fait avancer les choses. Comme Erin Brockovitch, quand elle croit en quelque chose, elle va jusqu’au bout !

On vous sent vraiment sous le charme d’Anna...

C’est l’anti-héroïne. Elle m’a séduite parce que c’est quelqu’un de positif, et sa curiosité me faire rire. En plus elle n’est pas flic, donc elle ne dégaine pas au moindre problème. Elle est plutôt tentée de prendre ses jambes à son cou et de fuir ! Elle sait qu’elle outrepasse ses droits, mais elle se dit : « Oh, tant pis, j’y vais ! » Je trouvais cela vraiment rigolo à jouer.

On est donc clairement dans le registre de la comédie ?

Il n’y a pas qu’un seul ton. Le personnage d’Anna est vraiment haut en couleur, mais il passe aussi par des moments de tristesse ou de doute, comme dans la vraie vie. Elle met sa sensualité, sa tendresse et sa bonne humeur au service de son travail. C’est une fille qui pourrait ressembler à n’importe quelle autre, puisque ce n’est pas une héroïne comme on en voit habituellement dans les séries.

Stomy Bugsy est un partenaire plutôt inattendu. Comment s’est passée la rencontre ?

Je ne savais pas bien qui il était avant de le rencontrer, et il est drôle, parce qu’il a son monde à lui et qu’en même temps, il est très ouvert aux autres. Il pourrait faire mentir tous ceux qui disent que les gens du rap ne s’intéressent qu’au rap, parce que Stomy c’est vraiment le contraire, il s’intéresse à tout. Je serais contente de repartir sur les routes avec lui car j’ai découvert quelqu’un de passionnant et de gentil. C’était le bonheur !


Et qu’en est-il de la collaboration avec Léo Colin, le jeune acteur qui joue votre fils ?

Ça s’est bien passé. C’est un petit garçon très tendre qui fait tout le temps des petits bisous, des petits câlins. Il m’appelait maman ! En plus, ses parents qui étaient sur le tournage la plupart du temps, sont adorables. En fait, pour résumer, on a tourné pendant un mois et ça a été un mois de bonheur. Les horaires n’étaient pas faciles, lever à 5 heures du matin tous les jours, mais je me suis tellement amusée, je crois que je n’ai jamais été aussi heureuse d’aller travailler sur un tournage. Quand je rentrais le soir chez moi, ma famille voyait que j’étais crevée mais aussi que j’avais le sourire jusqu’aux oreilles.

Le fait de tourner en partie à Nice a dû jouer ?

Les tournages en extérieur, c’est la colo ! On loge tous dans le même hôtel, on va tous manger ensemble le soir. J’adore ça, j’ai grandi sur les routes avec mes parents et le Big Bazar. J’aime cette vie de bohème. Donc chaque fois que j’ai un tournage à l’extérieur, je suis super contente. Evidemment la famille manque un peu...

M6 a lancé plusieurs nouvelles séries depuis la rentrée, vous y êtes-vous intéressée ?

J’ai vu Alice et Charlie, et la série de Shirley (Shirley Bousquet dans Profils criminels, ndlr), parce que c’est une copine, et je trouve ça très bien. C’est un ton résolument plus moderne, qui correspond mieux à ce que les gens regardent maintenant. On voit bien avec le succès de 24, des Experts, ou Desperate Housewives que les français aspirent à autre chose qu’à du politiquement correct. Ils veulent des personnages avec des défauts et beaucoup plus de nuances qu’ils n’en avaient avant. J’espère que ces séries vont marcher, parce qu’il était temps que ça change !

Anna Meyer est votre deuxième série après Navarro. Avoir un rôle récurrent est-ce une idée qui vous plaît ?

Je fais surtout en sorte de tourner des choses qui correspondent à ce que j’ai envie de faire sur le moment. Unitaire, série... le pied qu’on prend dans une série, c’est de voir évoluer notre personnage, mais après le format m’importe peu ! Anna est une fille d’aujourd’hui, elle est dans l’air du temps. Navarro est un bon souvenir, mais j’ai pris un autre chemin.

Anna Mayer a t-elle des chances de revenir pour de nouvelles aventures ?

Marie Fugain : D’autres épisodes sont en écriture. A moins que le pilote se ramasse totalement, ce que je ne souhaite évidemment pas, on devrait en tourner d’autres. En tout cas, il y a une volonté commune de plein de gens d’approfondir cette série.

Êtes-vous toujours engagée auprès de l’Association Laurette Fugain ?

L’actualité de l’association, c’est de répéter aux gens de donner plaquettes et mœlles osseuses, parce que cela manque, même s’il y a eu une augmentation de dons de plaquettes de 20%, ce qui est extraordinaire. C’est un combat de tous les jours.