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MasterChef 3 > Les filles affrontent les garçons en duel

Alexandre Raveleau
Publié le 13/09/2012 à 23:24 Mis à jour le 17/09/2012 à 11:40

Après le Pont du Gard et les grottes de Choranche, les cuisiniers en herbe du concours MasterChef savent que l’étau se resserre semaine après semaine. Et pour cette nouvelle étape, le jury a mitonné une boîte mystère de tout premier ordre, avec non pas un ingrédient, mais… un micro-onde ! Il faut dire que Sébastien Demorand les avait prévenus en amont : « il s’agit de l’une des boîtes les plus surprenantes que nous avons imaginés à ce jour ».

Adaptation et inventivité sont les mots d’ordre. « Soyez vigilants, pensez assaisonnement, croquant, moelleux… En fin de compte, de la cuisine ! » donne pour consigne Yves Camdeborde. En une heure, tous les candidats n’ont bien sûr pas le temps de faire la recette dont ils rêvent… Ludovic est pragmatique. « C’est original, une bonne épreuve ». Son plat ? Du fois gras avec du cabillaud. L’expert en connait un rayon et ne se laisse pas surprendre. La cocotte de lotte de Laurent donne des étincelles aux yeux du chef Anton… « C’est peut-être ce que j’aurais fait ».

Thomas a sa carte à jouer avec son tian de légume. Moins expert que d’autres, il espère que le micro-onde sera son allié, moins sûr des marmitons avertis. « J’ai l’impression de cuisiner dans le noir » s’inquiète d’ailleurs Annelyse. « Je ne comprends pas la cuisson au micro-onde ! ». L’heure de la dégustation arrive déjà. Et Laurent n’est pas peu fier de son poisson ! Frédéric Anton juge : « C’est délicat, il y a des belles couleurs, il y a du relief. Il y a un énorme travail ».

Face aux trois jurés, tous n’ont reçu les mêmes félicitations, même si le micro-onde a finalement été mieux apprivoisé que prévu. « Moche » es le premier des qualificatifs à la bouche de Frédéric Anton pour le cabillaud d’Annelyse. « C’est de la charpie (…) Je n’ai pas du tout envie de goûter » s’énerve Sébastien Demorand face au velouté d’Hasnaa. Quid de Sabine la détective ? « Ça fait peur » démarre Frédéric Anton à l’énoncé de la recette, entre haddock et chèvre…


Au final, un candidat doit partir en épreuve sous pression. Il s’agit d’Hasnaa. Côté coup de cœur, Pierre et Simon ont été salués par le jury et remportent une master-classe, entre chou fleur et homard au micro-onde. Place ensuite à l’épreuve dite de dressage, un moment redouté chaque saison. Un dessert au citron est au programme. Pascal, le doyen de la partie, est en difficulté. « Je ne sais pas comment je vais faire ! ». Et pourtant, le jury ne goûtera pas.

Après avoir reçu des encouragements pour sa boîte-mystère, Laurent n’est pas plus content. « Ce n’est pas mon truc ». A la fin du temps réglementaire, les mines ne sont pas réjouies… Frédéric ouvre le bal. « Netteté, précision, belles couleurs, c’est une belle assiette » se réjouit le chef 3 étoiles. D’autres ont eu la main moins légère, à l’instar de Pascal, Laurent ou Thomas. La « plus élégante » des assiettes est celle de Pierre, le nouveau chouchou de Frédéric Anton. À l’opposé, Thomas reçoit le bonnet d’âne.

En test sous pression, il s’agit de concevoir un plat d’après les ingrédients de la blanquette de veau à l’ancienne, avec la surprise du chef, des coquillages ou crustacé. Un terre et mer au menu. Hasnaa choisit les coquilles Saint-Jacques et des algues, à l’instar de Thomas, qui ajoute des gambas et des œufs de saumon… Sauf que Sébastien Demorand ajoute une difficulté supplémentaire : les candidats doivent échanger leur poste de travail. « C’est une mauvaise surprise » s’alarme la jeune femme.

Au bout d’une heure de cuisine, le moment est venu de déguster. Le veau à la marocaine d’Hasnaa réjouit Sébastien Demorand : « Il est à tomber par terre ! ». Même constat pour les chefs, avec une note négative d’Yves Camdeborde, qui regrette le manque de légume, tout comme dans l’assiette de Thomas. Le côté salin des algues dérange, mais la cuisson des Saint-Jacques rattrape le tout. Qui doit partir ? Il s’agit de Thomas, très ému au moment de quitter l’Atelier.


Direction Monaco pour les équipes bleue et rouge, les hommes contre les femmes. Sur le toit d’un grand palace, le Fairmont Monte-Carlo, il va falloir sublimer la cuisine de Philippe Joannès. Et seul l’intitulé des plats leur est donné ! Il s’agit d’une entrée chaude, un « Conchiglioni d’automne et son sucré salé à la fleur de sel », puis un « Chapon de mer cuit au plat, nuages de carottes et sommités de choux ». Remarque de Laurent : « Ça va être chaud patate ! »

Avec le jury habituel, cinq convives supplémentaires sont attendus. Non moins que cinq Bocuse d’or… Une heure trente de cuisine et dix-huit assettes à sortir, dans des cuisines professionnelles, sont au menu. Top départ, avec la toque ! Au seul énoncé des plats, les rouges se disputent autour du fois gras, qui doit être cuit pour Tamara. Heureusement, la manageuse Christelle, la chef d’équipe, calme les ardeurs des demoiselles…

Chez les bleus, Laurent prend son rôle de chef de brigade à cœur. « Je dois avoir l’œil partout pour valider les décisions de tout le monde » résume-t-il. En pleine observation, les chefs sont surpris par tant de connaissances du côté des candidats. Poissons, pâtes, rien ne pas à l’as. Seul le nuage de carottes pose un léger souci. Il s’agit en réalité d’une émulsion…

Avant de servir, Ludovic a frôlé l’explosion au moment du dressage. Deux gouttes, trois traits… La précision n’est pas à son goût ! Face au jury, l’entrée des rouges ne fait pas sensation. « On se demande ce qu’il y a à l’intérieur des conchiglioni… » remarque le maitre des lieux, même si l’assaisonnement est là. Les palais experts ont ensuite goûté au plat. Et il fallait servir le poisson entier. Manque le « côté sensuel » de la recette.


Les garçons arrivent à table, très honoré par les champions du monde présents. Sous le soleil de Monaco, les pâtes farcies sont « pas mal du tout » pour Philippe Joannès. Le plat n’est pas suffisamment proportionné pour Sébastien Demorand, même si le goût y est, notamment avec le foie du chapon, mixé dans la sauce. Il faut maintenant voter. L’équipe qui obtient le plus de jetons évite le test sous pression.

De retour à l’Atelier, Sébastien Demorand s’apprête à sortir les 12 jetons. A 5 contre 5, les candidats sont dans l’attente… Et finalement, les bleus l’emportent 7 à 5. Les larmes sont de mise du côté des filles. L’une d’entre elles va partir après le test sous pression. Et pour cette dernière ligne droite, un chef a été invité : Jean-Luc Rabanel. « Le végétal est de retour » annonce le critique gastronomique en guise d’ouverture…

La recette à reproduire est un « artichaut en fleur ». Couleurs, texture… Le plat présenté est une véritable œuvre d’art. Il s’agit d’une relecture de l’artichaut barigoule. Sabine est inquiète. En effet, elle joue à domicile… Le jury sera intransigeant avec elle. Et la première difficulté ne tarde pas à pointer son nez : tourner l’artichaut. Heureusement, Jean-Luc Rabanal aide Christelle, l’Alsacienne de l’étape.

Le temps passant très vite, la panique est presque totale sur les plans de travail. « J’ai sorti ce que je pouvais » indique Christelle, tandis que Tamara et Annelyse sont un peu plus confiantes. Cette dernière passe d’ailleurs la première. Si le dressage est là, il « manque un peu de pesto » selon Frédéric Anton. Hasnaa est très fière de son assiette. « L’artichaut est très bien cuit, mais très salé » remarque Jean-Luc Rabanel.

Au tour de Tamara, dont l’assiette ne ressemble pas vraiment à celle de l’invité. « Aucune maîtrise (…) je ne comprends pas » souligne le chef. Sabine, la régionale de l’étape, n’est pas contente. Elle a manqué de temps. « Je n’ai qu’une envie, c’est de me l’écrouler et me rouler par terre ». Au goût, le résultat n’est pas là non plus. Le jury rejoint les candidats et commence par féliciter Annelyse, puis Julie. En queue de peloton, Tamara prend un sérieux avertissement... Et finalement, Sabine doit quitter la partie, les larmes aux yeux.